Ska Keller

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Ska Keller
Illustration.
Ska Keller en 2022.
Fonctions
Co-présidente du Groupe des Verts/Alliance libre européenne au Parlement européen

(5 ans, 8 mois et 30 jours)
Avec Philippe Lamberts
Législature 8e et 9e
Prédécesseur Rebecca Harms
Successeur Terry Reintke
Députée européenne
En fonction depuis le
(14 ans, 9 mois et 22 jours)
Élection 7 juin 2009
Réélection 25 mai 2014
26 mai 2019
Circonscription Allemagne
Législature 7e, 8e et 9e
Groupe politique Verts/ALE
Biographie
Nom de naissance Franziska Maria Keller
Date de naissance (42 ans)
Lieu de naissance Wilhelm-Pieck-Stadt Guben (RDA)
Nationalité Allemande
Parti politique Alliance 90 / Les Verts
Conjoint Markus Drake
Diplômée de Université libre de Berlin
Sabancı Üniversitesi

Franziska Keller, souvent appelée Ska Keller (/ˈskaː ˈkɛlɐ/[1]), née le à Wilhelm-Pieck-Stadt Guben, est une femme politique allemande membre de l'Alliance 90 / Les Verts.

Députée européenne depuis 2009, elle est – avec le Français José Bové – la candidate du Parti vert européen à la présidence de la Commission européenne en 2014.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Née en Allemagne de l'Est (RDA), fille d'un médecin, Ska Keller grandit près de la frontière entre l'Allemagne et la Pologne et développe très tôt une conscience politique[2]. Elle s'engage sur la question du bien-être animal dès l'âge de 13 ans. La confrontation avec un mouvement néonazi, particulièrement violent contre les immigrés (de) et des militants d'extrême gauche à Guben, la conduit à rejoindre le mouvement antifasciste local à 17 ans.

Plus tard, elle décide de poursuivre des études en sciences islamiques, en turcologie et en judaïsme à l'université libre de Berlin et à la Sabancı Üniversitesi à Istanbul[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Membre de l’Alliance 90 / Les Verts depuis 2002, elle est porte-parole de la Fédération des jeunes verts européens de 2005 à 2007. Elle est également membre du bureau des Jeunes Verts allemands et porte-parole des Verts allemands du Brandebourg.

Parlement européen[modifier | modifier le code]

Elle est élue pour la première fois lors des élections européennes de 2009 à l'âge de 27 ans, et siège au sein du groupe des Verts/Alliance libre européenne, dont elle est vice-présidente depuis 2014. Durant son premier mandat, elle se spécialise sur les questions migratoires[2],[3], le droit des réfugiés et des demandeurs d'asile en Europe, ainsi que sur les questions commerciales et de la jeunesse.

Elle est membre de la Commission commerce international (INTA) de 2009 à 2012, et est membre depuis 2009 de la délégation à la commission parlementaire mixte UE-Turquie, et depuis 2012 de la commission du commerce international.

Primaire verte européenne[modifier | modifier le code]

En , nommée par la Fédération des jeunes verts européens et soutenue par sept partis verts membres du Parti vert européen[4], Ska Keller devient officiellement candidate à la primaire verte européenne, aux côtés de José Bové, Rebecca Harms et Monica Frassoni. Les Verts européens organisent en effet une primaire qui permet à tous les Européens âgés de plus de 16 ans (les Verts défendent le droit de vote à partir de 16 ans) de désigner entre et , leurs deux têtes de liste paneuropéennes qui parcourront l'Union européenne lors des élections européennes de 2014[5]. Elle arrive en tête de cette primaire[6][source insuffisante], avec 11 791 votes devant José Bové. Elle est la seule femme mise en avant par une coalition de partis du Parlement européen pour briguer la fonction de président de la Commission européenne et y remplacer José Manuel Durão Barroso : « ça illustre la vision que les autres partis ont de la politique » commente-t-elle[2].

En 2017, afin de mieux résoudre la crise migratoire en Europe, elle propose d’envoyer ensemble de plus grands groupes de réfugiés dans un seul pays – par exemple, tout un village syrien en Lettonie. Cela aurait pour avantage, selon elle, de faciliter « l’intégration et l’accueil »[7].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Ska Keller est mariée au militant finlandais Markus Drake (fi)[2],[8] et parle couramment l'allemand, l'anglais, le turc, le finnois, l'italien et l'espagnol[9],[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en allemand retranscrite selon la norme API.
  2. a b c d et e Alemagna 2014, p. 32.
  3. Renon 2013.
  4. Les Verts maltais, finlandais, suédois, anglais, irlandais, estoniens et bulgares (zelena)
  5. Gatinois 2014.
  6. (en) « Bové, Frassoni, Harms and Keller to contend Green Primary », sur European Greens (consulté le ).
  7. (de) Ska Keller: Die EU darf keine Neben-Nato werden, noz.de, 20 juin 2017.
  8. Kade et Schiltz 2014.
  9. Clavel 2014.
  10. Nicolas Barotte, « Ska Keller : la plus verte des candidates », Le Figaro, samedi 24 / dimanche 25 mai 2014, page 9.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles de journaux
  • Lilian Alemagna, « Portrait : Ska Keller. Reverdir. », Libération,‎ (lire en ligne).
  • Geoffroy Clavel, « En direct. Présidence de la Commission européenne: dix détails que vous ignoriez sur les candidats. », The Huffington Post,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « Européennes : qui sont les candidats à la Commission ? », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • (de) Lisa Caspari, « Jung, freundlich, gefährlich », Die Zeit,‎ (lire en ligne).
  • (de) Claudia Kade et Christoph B. Schiltz, « Ex-Punkerin führt Grüne in EU-Wahl », Die Welt,‎ (lire en ligne).
  • (es) Andrés Gil, « Ska Keller y José Bové serán los candidatos de los verdes europeos a presidir la Comisión », Eldiario,‎ (lire en ligne).
  • (nl) ANP, « Groenen kiezen twee boegbeelden EU-verkiezingen », De Volkskrant,‎ (lire en ligne).
  • Claire Gatinois, « Quel champion européen pour les écologistes ? », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Danièle Renon, « Après Lampedusa, Eurosur ne rassure guère », Courrier international,‎ (lire en ligne).
  • (de) Matthias Wyssuwa, « Jung, gebildet, ehrgeizig - Berufspolitiker », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]