Sigmundur Davíð Gunnlaugsson

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Sigmundur Davíð Gunnlaugsson
Illustration.
Sigmundur Davíð Gunnlaugsson en 2014.
Fonctions
Premier ministre d'Islande

(2 ans, 10 mois et 15 jours)
Président Ólafur Ragnar Grímsson
Gouvernement Gunnlaugsson
Législature 48e
Coalition Sja-Fram
Prédécesseur Jóhanna Sigurðardóttir
Successeur Sigurður Ingi Jóhannsson
Président du Parti du centre
En fonction depuis le
(6 ans, 6 mois et 27 jours)
Prédécesseur Poste crée
Président du Parti du progrès

(7 ans, 8 mois et 15 jours)
Prédécesseur Valgerður Sverrisdóttir
Successeur Sigurður Ingi Jóhannsson
Biographie
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Reykjavik (Islande)
Nationalité islandaise
Parti politique Parti du progrès (2007-2017)
Parti du centre (depuis 2017)
Profession Journaliste

Sigmundur Davíð Gunnlaugsson
Premiers ministres d'Islande

Sigmundur Davíð Gunnlaugsson (prononcé [ˈsɪɣmʏntʏr ˈtaːvið ˈkʏnløyxsɔn] en islandais), né le à Reykjavik, est un homme d'État islandais. Il est Premier ministre du au et président du Parti du progrès (Fram) entre et .

En avril 2016, son nom a été cité dans l'affaire des Panama Papers, le poussant à la démission.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et enfance[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Gunnlaugur Magnús Sigmundsson, ancien député du Fram à l'Althing et ex-responsable d'Icelandair. Il passe une partie de son enfance à Washington DC, où son père est employé de la Banque mondiale entre 1982 et 1985.

Formation et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Ayant accompli ses études secondaires au « Menntaskólinn í Reykjavík », le plus vieux lycée d'Islande, il entre en 1995 à l'université d'Islande afin d'y étudier les sciences économiques et politiques. Il effectue une partie de ses études supérieures à Moscou et Copenhague. Il fait également des études de doctorat de sciences politiques à l'université d'Oxford.

En 2000, il commence à travailler, comme journaliste à temps partiel à Ríkisútvarpið (RÚV), le service public islandais de radiodiffusion et de télévision.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Président du Fram[modifier | modifier le code]

Il est élu président du Parti du progrès le , à peine quelques mois après son adhésion. Il l'emporte par 56 % des voix au second tour de scrutin contre Höskuldur Þórhallsson. Au premier tour, Gunnlaugsson avait obtenu 40,9 % des suffrages, contre 37,9 % à son principal adversaire.

Aussitôt, il propose que le Fram soutienne un gouvernement minoritaire de gauche formé par l'Alliance (Sam) et le Mouvement des verts et de gauche (Vg), dont le mandat serait d'organiser des élections anticipées. À l'issue de ce scrutin, tenu le , au cours duquel il est élu pour la première fois député à l'Althing, son parti remporte 14,8 % des voix, soit une progression de trois points, et compte 9 députés sur 63, soit deux de plus, par rapport aux élections de 2007.

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Comptant, avec Bjarni Benediktsson du Parti de l'indépendance (Sja), comme favori pour le poste de Premier ministre lors des élections législatives du 27 avril 2013, il se classe en deuxième position avec 24,4 % des suffrages et 19 députés. Le Sja, avec 26,7 % des voix, obtient le même nombre d'élus.

Malgré cela, il est chargé dès le par le président de la République, Ólafur Ragnar Grímsson, de former le nouveau gouvernement. Ayant rempli sa mission, il est investi Premier ministre le 23 mai et dirige un cabinet de coalition entre son parti et le Parti de l'indépendance (Sja).

Il est éclaboussé par le scandale des Panama Papers au début du mois d'[1]. Dès le , plusieurs milliers d'Islandais manifestent demandant sa démission[2]. Le nombre de manifestants est estimé entre 22 000 et 24 000 sur les 330 000 habitants que compte l'île[3],[4]. Une pétition en ligne, signée par plus de 28 000 personnes, réclame également sa démission[5],[6].

Le , il annonce au Parti du progrès qu'il se met en retrait de la direction du gouvernement tout en restant à la tête du parti[7],[8]. Le lendemain, le , les deux partis de la coalition s'accordent pour convoquer des élections anticipées à l'automne et désigner Sigurður Ingi Jóhannsson, ministre de l'Agriculture issu du Fram, comme nouveau Premier ministre[9]. Ingi Jóhannsson prend ses fonctions le lendemain[10].

Suite[modifier | modifier le code]

Au cours du congrès du Fram convoqué le , il est battu au cours de l'élection à la présidence du parti par Sigurður Ingi Jóhannsson, qui le défait par 52,7 % des voix contre 46,8 %[11]. Fin 2018, il est impliqué dans une nouvelle affaire, l'enregistrement de 6 députés, dont lui, tenant des propos sexistes dans un bar de Reykjavik[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bastian Obermayer, « « Panama Papers » : en Islande, le chef du gouvernement et deux ministres sur la sellette », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, OCLC 862992257, BNF 40140636, lire en ligne, consulté le )
  2. PHOTOS. Une grande manifestation en Islande contre le Premier ministre, mis en cause par les Panama Papers
  3. « #Panamapapers : Les Islandais manifestent devant leur parlement - 99%Média », sur 99%Média (consulté le )
  4. (en) « Major protests in Iceland expected again today », sur icelandmonitor.mbl.is (consulté le )
  5. (en-US) « The Panama Papers: Huge Protests in Iceland After Prime Minister Refuses to Resign | VICE News », sur VICE News (consulté le )
  6. (en) « Thousands Protest In Iceland After Prime Minister Refuses To Step Down », sur The Huffington Post (consulté le )
  7. (en) « Gunnlaugsson to resign as PM, party decides », sur icelandmonitor.mbl.is (consulté le )
  8. « Panama Papers. La vraie-fausse démission du Premier ministre islandais », sur courrierinternational.com
  9. « « Panama papers » : l’Islande nomme un nouveau premier ministre avant la tenue d’élections cet automne », sur lemonde.fr (consulté le )
  10. « Islande : le nouveau premier ministre déjà contesté », sur lefigaro.fr (consulté le )
  11. (en) « Iceland’s disgraced ex-PM booted out as party leader », sur icelandmonitor.mbl.is/, (consulté le ).
  12. Anne-Françoise Hivert, « En Islande, les railleries sexistes de six députés ne passent pas », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]