Scott Adams

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Scott Adams
Scott Adams en 2007.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (66 ans)
WindhamVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Windham-Ashland-Jewett Central School (en) (jusqu'en )
Hartwick College (en) (baccalauréat universitaire) (jusqu'en )
Université de Californie à Berkeley
Haas School of BusinessVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Pacific Bell ( - )
Crocker National Bank (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Writers Guild of America, West (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Site web
Distinctions
Prix Yellow-Kid ()
Prix Reuben ()
Prix Orwell (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Scott Adams est un dessinateur de bandes dessinées américain né le à Windham dans l'État de New York. Il est notamment l'auteur de la série de strips Dilbert, de plusieurs critiques du monde de l'entreprise et de satires sociales, ainsi que de traités (expérimentaux) de philosophie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômé d'économie et de management, il a travaillé dans le secteur des télécommunications jusqu'en 1995 (les personnages dépeints dans Dilbert sont inspirés de personnages réels qu'il côtoyait alors). Il est maintenant PDG de la société Scott Adams Foods, Inc. (qui produit le Dilberito) et copropriétaire du Stacey's Café à Pleasanton, en Californie.

Scott Adams a rendu une de ses adresses électroniques publique (scottadams@aol.com) pour que tout employé ayant vécu professionnellement une situation absurde la lui raconte ; de nombreuses histoires de Dilbert sont inspirées de ces récits.

Il a écrit un livre en partie satirique, mais en partie basé sur des faits, titré Le Principe de Dilbert en hommage au Principe de Peter.

Depuis fin 2004, il souffre d'une dystonie focale, qui a affecté pendant de longues périodes sa capacité à dessiner mais cela ne lui pose plus de réel problème car il dessine sur une tablette graphique[1]. Il a également souffert de dysphonie spasmodique, une affection qui provoque un comportement anormal des cordes vocales. Il s'est temporairement remis de cette affection, mais en , il a subi une opération pour rediriger les connexions nerveuses vers ses cordes vocales. L'opération a réussi, et la voix d'Adams est maintenant complètement fonctionnelle[2].

En 2023, il publie sur YouTube une vidéo[3] jugée raciste dans laquelle il commente les résultats d'un sondage d'opinion[N 1]dans lequel 26% des personnes noires interrogées ont répondu qu'ils n'étaient pas d'accord avec la phrase "It's ok to be white". Adams en conclut que les Afro-Américains constituent un groupe de haine[5] et, plusieurs fois dans la vidéo, exhorte aux Blancs de « s'éloigner des Noirs »[6],[7], ajoutant que lui-même est parti vivre dans un quartier où il y a peu de Noirs[5]. À la suite des propos exprimés dans la vidéo, le réseau de presse USA Today, le Plain Dealer et le Washington Post annoncent l'arrêt de la publication de Dilbert dans leurs colonnes[4].

D'autre médias comme le San Antonio Express-News[6], puis des médias canadiens comme le Toronto Star et The Globe and Mail ont décidé également d'abandonner la publication de ses dessins[8]. Adams a tenté de se défendre disant qu'il répondait à un sondage défendant la liberté d'expression régnant aux États-Unis. L'entrepreneur Elon Musk rebondit sur la polémique en accusant les médias de partialité dans cette histoire[9],[10], de faire preuve de racisme anti-blanc et anti-asiatique, et suggère que leur attitude présente viserait à expier des dérives passées[5],[11].

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le sondage, conduit par l'entreprise américaine Rasmussen Reports (en) demanda aux sondés si ils étaient d'accord avec la phrase « Il n'y a pas de mal à être blanc » (en anglais It's OK to be white, une phrase également réutilisée par des groupes d'extrême-droite américains) : l'étude rapporta que parmi les sondés afro-américains, 53 % étaient d'accord, 26 % n'étaient pas d'accord, et 21 % étaient sans opinion[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Scott Adams, Drawing the Line », sur washingtonpost.com, (consulté le )
  2. (en) « 'Dilbert' creator recovers from rare disorder », sur MSNBC, (consulté le )
  3. (en) [vidéo] Real Coffee with Scott Adams, Episode 2027 Scott Adams: AI Goes Woke, I Accidentally Joined A Hate Group, Trump, Policing Schools sur YouTube, (consulté le ).
  4. a et b « Des journaux américains ne publieront plus la BD «Dilbert» après une remarque raciste de son créateur » Accès libre, sur Libération, (consulté le ).
  5. a b et c (en) Ed Pilkington, « Elon Musk backs Dilbert cartoonist Scott Adams following racist tirade », sur The Guardian, (consulté le ).
  6. a et b « Des médias abandonnent Dilbert à la suite de propos discriminatoires de son créateur », sur Radio-Canada, (consulté le ).
  7. (en) Sareen Habeshian, « "Dilbert" dropped by newspapers after creator's racist comments », sur Axios, (consulté le ).
  8. Radio-Canada, « Le Toronto Star et le Globe and Mail larguent « Dilbert » à leur tour », sur radio-canada.ca, (consulté le ).
  9. BibliObs (avec AFP), « « Dilbert » persona non grata dans la presse américaine », sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  10. La presse américaine lâche la BD “Dilbert” après les propos controversés de son auteur, courrierinternational.com, 26 février 2023
  11. Julien Lausson, Elon Musk accuse les médias de « racisme anti-blanc », numerama.com, 27 février 2023

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]