Sara Russell

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Sara Samantha Russell (née en 1966) est professeure de planétologie et responsable du Planetary Materials Group au Musée d'histoire naturelle de Londres. Elle est membre de la Meteoritical Society et de la Royal Astronomical Society.

Jeunesse et éducation[modifier | modifier le code]

Russell est captivée par l'alunissage dans son enfance[1]. Elle étudie à l'Université de Cambridge, où elle est initiée à la microanalyse par Jim Long[2]. Elle commence à étudier les sciences naturelles, mais a entendu dire que les géologues organisent les meilleures fêtes, alors elle change de cours[2]. Elle a l'idée de se lancer dans un doctorat en géologie après avoir assisté à une conférence de Colin Pillinger, et s'inscrit à l'Open University[2],[3]. Elle remporte le prix Keith Runcorn de la Royal Astronomical Society pour la meilleure thèse de doctorat britannique en géophysique en 1993.

Carrière[modifier | modifier le code]

Russell effectue des recherches postdoctorales au California Institute of Technology et à la Smithsonian Institution[4],[5],[6]. Elle rejoint le Musée d'histoire naturelle de Londres en 1998, où elle étudie les protoétoiles et les planètes[7]. En 2000, elle édite la collection Protostars and Planets IV[8]. Russell est la cheffe de la collection de micrométéorites et de météorites au Musée d'histoire naturelle de Londres[9]. Elle participe à trois expéditions en Antarctique à la recherche de météorites[10]. Elle reçoit la Médaille du service en Antarctique[11] et une bourse Leverhulme Trust en 2005[12]. En 2006, elle étudie les météorites du système solaire primitif et le disque protoplanétaire[13].

Au nom du Natural History Museum, Russell fait partie de l'équipe qui organise l'acquisition de la météorite Ivuna en 2008[14],[15]. En 2009, elle publie le livre Meteorite avec Caroline Smith et Gretchen Benedix[16]. Elle remporte la Médaille Bigsby de la Société géologique de Londres en 2010[17],[18]. En 2011, Russell participe à une exposition à l'Observatoire royal de Greenwich. Elle est membre de l'équipe scientifique d'OSIRIS-REx[10]. Elle est le point de contact initial dans le processus d'acquisition de la météorite de Tissint par le Musée d'histoire naturelle de Londres en 2012. En 2014, elle étudie les roches lunaires ramenées par les astronautes d'Apollo, constatant que la croûte lunaire ne s'est pas formée à partir d'une source commune[19].

Russell étudie l'origine de l'eau dans le système solaire interne avec Monica Grady[20]. Elle publie Chondrules en 2018, un livre qui considère les grains de silicate qui se forment dans le disque protoplanétaire[21]. L'astéroïde (5497) Sararussell porte son nom. Russell est une défenseure de la diversité dans la science[22].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Museum Lives Staging | Natural History Museum », www.nhm.ac.uk (consulté le )
  2. a b et c « The Geological Society of London - 2010 Awards: Citations, Replies », www.geolsoc.org.uk (consulté le )
  3. « 1998 Mineralogical Society-Schlumberger Medal », Mineralogical Society, (consulté le )
  4. (en) William A. Cassidy, Meteorites, Ice, and Antarctica: A Personal Account, Cambridge University Press, (ISBN 9781139437035, lire en ligne)
  5. (en) Gerald Joseph Home McCall, A. J. Bowden et Richard John Howarth, The History of Meteoritics and Key Meteorite Collections: Fireballs, Falls and Finds, Geological Society of London, (ISBN 9781862391949, lire en ligne)
  6. « Meteorite studies », www.nsf.gov (consulté le )
  7. (en) Russell et Boss, « Protostars and Planets », Science, vol. 281, no 5379,‎ , p. 932–933 (ISSN 0036-8075, DOI 10.1126/science.281.5379.932, Bibcode 1998Sci...281..932R, S2CID 4785221)
  8. « The University of Arizona Press : Protostars and Planets IV » [archive du ], (consulté le )
  9. (en) Russell et Grady, « A history of the meteorite collection at the Natural History Museum, London », Geological Society, London, Special Publications, vol. 256, no 1,‎ , p. 153–162 (ISSN 0305-8719, DOI 10.1144/GSL.SP.2006.256.01.08, Bibcode 2006GSLSP.256..153R, S2CID 131227425, lire en ligne)
  10. a et b (en-GB) « Royal Astronomical Society », www.ras.org.uk (consulté le )
  11. (en) Sara S. Russell, Harold C. Jr. Connolly et Alexander N. Krot, Chondrules: Records of Protoplanetary Disk Processes, Cambridge University Press, (ISBN 9781108304672, lire en ligne)
  12. « The Leverhulme Trust 2005 », The Leverhulme Trust, (consulté le )
  13. (en) Dante S. Lauretta et Harry Y. McSween, Meteorites and the Early Solar System II, University of Arizona Press, (ISBN 9780816525621, lire en ligne)
  14. (en) Sample, « Meteorite from birth of solar system to go on display », the Guardian, (consulté le )
  15. « The Geological Society of London - NHM buys new meteorite », www.geolsoc.org.uk (consulté le )
  16. Gretchen Benedix et Caroline Smith, Meteorites., Natural History Museum, (ISBN 978-0-565-09239-9, OCLC 320493695)
  17. « The Geological Society of London - Bigsby Medal », www.geolsoc.org.uk (consulté le )
  18. (en) « Society Awards for 2010 », Journal of the Geological Society, vol. 167, no 5,‎ , p. 841–842 (ISSN 0016-7649, DOI 10.1144/0016-76492010-Awa, Bibcode 2010JGSoc.167..841., S2CID 219542144, lire en ligne)
  19. (en) Russell, Joy, Jeffries et Consolmagno, « Heterogeneity in lunar anorthosite meteorites: implications for the lunar magma ocean model », Phil. Trans. R. Soc. A, vol. 372, no 2024,‎ , p. 20130241 (ISSN 1364-503X, PMID 25114312, PMCID 4128264, DOI 10.1098/rsta.2013.0241, Bibcode 2014RSPTA.37230241R)
  20. Russell, Ballentine et Grady, « The origin, history and role of water in the evolution of the inner Solar System », Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences, vol. 375, no 2094,‎ , p. 20170108 (ISSN 1364-503X, PMID 28416731, PMCID 5394259, DOI 10.1098/rsta.2017.0108, Bibcode 2017RSPTA.37570108R)
  21. (en) Sara S. Russell, Harold C. Jr. Connolly et Alexander N. Krot, Chondrules: Records of Protoplanetary Disk Processes, Cambridge University Press, (ISBN 9781108418010, lire en ligne)
  22. « NASA experts and maggot races in Science Uncovered at the Natural History Museum | Culture24 », www.culture24.org.uk (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]