Salomon Perel

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Salomon Perel
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Salomon Perel en 2016.
Nom de naissance Solomon Perel
Naissance
Peine (Basse-Saxe)
Décès (à 97 ans)
Givatayim, Israël
Nationalité Drapeau de l'Allemagne Allemagne puis Drapeau d’Israël Israël
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture allemand, hébreu

Salomon Perel est un rescapé de la Shoah, juif allemand puis israélien, né le à Peine (Basse-Saxe) et mort le à Givatayim en Israël[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Salomon Perel, surnommé Sally, naît le à Peine en Basse-Saxe. Il est le quatrième et dernier enfant de la famille Perel. Son père possède un magasin de chaussures. En 1935, sa famille fuit le Troisième Reich et s'installe à Łódź en Pologne.

Durant la Seconde Guerre mondiale, après la campagne de Pologne conduite par les Allemands en , avec son frère Isaak, il tente de gagner la partie de la Pologne occupée par les Soviétiques. Salomon y parvient et se retrouve placé dans un orphelinat dirigé par le Komsomol à Grodno. De son côté, son frère se rend à Vilnius en Lituanie.

Il s'enfuit de l'orphelinat lorsque l'Allemagne envahit l'Union soviétique et est capturé plus tard par une unité de l'armée allemande. Étant originaire d'Allemagne, il réussit à convaincre ses ravisseurs qu'il est un Volksdeutsche, un Allemand « ethnique » vivant hors d'Allemagne, et qu'il s'appelle Josef Perjell. Il est alors intégré à l'unité de ses ravisseurs comme interprète russe. Ainsi, il servira notamment d'interprète lors de la capture du fils de Joseph Staline, Iakov Djougachvili. Il devient ensuite soldat dans une unité armée allemande dirigée par un commandant, marié mais sans enfant, qui souhaite même l'adopter. Parce que son identité juive risque à chaque instant d'être découverte par les membres de son unité militaire, Salomon Perel tente à plusieurs reprises de rejoindre les Soviétiques, à chaque fois sans succès.

Comme il est trop jeune, il est envoyé dans une école de la jeunesse hitlérienne à Brunswick, où il continue à cacher son identité juive. Dans la nuit du , à la veille de son vingtième anniversaire et près de la fin de la guerre, il est capturé par une unité de l'armée américaine qui le relâche dès le lendemain.

À la fin de la guerre, il retourne sur son lieu de naissance et après de nombreuses recherches, localise finalement son frère Isaak, qui s’est marié et vit à Munich ; Salomon Perel s'y installe pour vivre près de lui. Par Isaak, il apprendra que son père est mort de faim dans le ghetto de Łódź, que sa mère a été assassinée dans un camion à gaz en 1944, que sa sœur a été abattue lors des Marches de la mort et que son frère David est vivant et qu'il s’est installé en Palestine mandataire. Il le rejoint en et s'installe à Haïfa, dans le nouvel État d'Israël. Il participe à la guerre israélo-arabe de 1948.

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Salomon Perel, Europa, Europa: A True Story of the Holocaust, John Wiley & Sons Australia, Limited, (présentation en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Décès de Shlomo Perel, devenu traducteur des nazis pour survivre », sur The Times of Israel, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

  • Le personnage de Lukas, dans le livre Max de Sarah Cohen-Scali, est inspiré de Salomon Perel.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]