Sadako Yamamura

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Sadako Yamamura
Personnage de fiction apparaissant dans
Ring.

Nom original 山村 貞子
Origine Drapeau du Japon Japon
Sexe Intersexe ou féminin (selon les versions)
Espèce Yūrei
Cheveux Noirs
Yeux Noirs
Activité Meurtrier de masse
Famille Yamamura Shizuko (mère), Ikuma Heihachiro (père), Océan (père biologique présumé)

Créé par Kōji Suzuki
Interprété par Rie Inō, Hinako Saeki, Yukie Nakama, Ayane Miura, Tae Kimura
Films Ring, Rasen, Ring 2,Ringu 0: Bâsudei
Romans Ringu, Rasen, Rupu, Bâsudei

Sadako Yamamura (山村 貞子, Yamamura Sadako?) est un personnage de fiction issu du roman Ring (en) de l'écrivain japonais Kōji Suzuki. Elle apparaît également dans les adaptations cinématographiques du roman, ainsi que dans les adaptations en manga, anime, dramas, et a inspiré ses équivalents dans les remakes américains et coréens du film.

C'est un produit du cinéma fantastique des années 1990 et 2000, devenu une icône du cinéma d'horreur[1],[2]. Dans les films, elle a été victime d'agression sexuelle à l'adolescence.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sadako étant un personnage de fiction apparaissant dans plusieurs œuvres, son histoire varie d'une œuvre à l'autre. On ne peut donc rédiger une seule et unique biographie cohérente, car il faut tenir compte de ces variations. Ainsi, dans le roman original, Sadako est intersexe, alors que les adaptations cinématographiques en ont fait une jeune femme[3].

Connue au Japon, on peut voir dans les mangas et les animes de nombreuses références à ce personnage (Par exemple, Sawako Kuronuma dans "Kimi ni Todoke", un anime de type Shōjo ou The Sacred Riana dans "Asia’s got talent", une émission télévisée).

Toujours vêtue d'une robe de nuit blanche, les cheveux devant le visage, elle est définie comme un personnage effrayant de film d'horreur.

Mythologie[modifier | modifier le code]

Le personnage de Sadako tient ses origines du concept japonais d'onryō (怨霊?) ou esprit vengeur. Les onryō sont des âmes de défunts (principalement des femmes), dont la mort fut relativement violente. Ces esprits ont une apparence très particulière : des femmes au teint pâle, ayant de longs cheveux noirs et ébouriffés, affublées d'une longue robe de nuit blanche, immaculée (dans le Japon médiéval, les femmes ne coupaient jamais leurs cheveux et ce, jusqu’à leur mort). Le personnage de Sadako, lui-même, est issu de deux "onryō" très connues au Japon[1]:

Okiku de Banchō Sarayashiki (番町皿屋敷, "L'esprit" du manoir de Banchō)

C'est l'histoire d'une femme qui fut assassinée et jetée dans un puits par un samouraï dont elle avait repoussé les avances.

Oiwa - Yotsuya Kaidan (四谷怪談, Le personnage d'Oiwa est développé dans un conte intitulé "Tokaido Yotsuya Kaidan")

Le conte en question est à l'origine un "Kabuki". C'est la forme épique du théâtre japonais traditionnel. Oiwa est une jeune femme qui fut empoisonnée par jalousie. Une femme plus âgée qu'elle du nom de Oume, avait des vues sur son mari. Pour l’évincer, elle lui envoya un poison sous forme de crème qui la défigura. Un soir en rentrant chez lui, le mari d'Oiwa constata la laideur de sa compagne et ordonna son meurtre. Oiwa se donna la mort par accident avant même d’être exécutée.

Différentes versions[modifier | modifier le code]

Autres personnages dérivés de Sadako[modifier | modifier le code]

Le film Ring ayant été adapté en divers remakes, le personnage de Sadako a été transposé. Ainsi, elle devient Park Eun-Suh dans le remake coréen Ring Virus, et Samara Morgan dans le remake américain Le Cercle.

Œuvres d'apparition et interprétation[modifier | modifier le code]

Films[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Christophe Foltzer, « Un Doigt dans le Culte : Sadako, Samara... D'où viennent les fantômes de la saga Ring ? », sur ecranlarge.com, (consulté le )
  2. (en) Katarzyna Ancuta, « Ringu and the Vortex of Horror: Contemporary Japanese Horror and the Technology of Chaos », Asian Journal of Literature, Culture and Society, vol. 1,‎ , p. 23-42 (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Julian Stringer, « Nakata Hideo’s Ring (1998) », dans Japanese Cinema: Texts And Contexts, Taylor & Francis,