Rue Croix-des-Petits-Champs
1er arrt Rue Croix-des-Petits-Champs
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Situation | |||
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Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Halles Palais-Royal |
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Début | 170-182, rue Saint-Honoré | ||
Fin | 1 bis, place des Victoires | ||
Morphologie | |||
Longueur | 373 m | ||
Largeur | 12 à 20 m | ||
Historique | |||
Création | Avant le XIVe siècle | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 2446 | ||
DGI | 2453 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Croix-des-Petits-Champs est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
Origine du nom
Elle tient son nom en raison de son ouverture sur un terrain qui consistait en jardins, en « petits champs », ainsi que d'une croix qui était placée à côté d'une maison de la voie, située à proximité de la rue du Pélican[1].
Historique
Une partie de cette voie publique fut ouverte sous le règne de Philippe Auguste.
En 1685, dans le cadre de l'aménagement de la place des Victoires, Louis XIV fait aligner les habitations de la rue afin d'offrir une perspective sur sa statue de bronze en pied.
« Sa majesté estant en son conseil a ordonné et ordonne que les maisons construites en la dite rue des Petits-Champs, du costé de la rue Coquillère, depuis la maison de la dame Hotman, seront incessamment retranchées jusques à l'extrémité de celle appartenant au sieur Poix, pour donner le point de vue à l'endroit où sera posée dans la dite place, la statue de sa majesté ; et qu'à ceste fin les propriétaires seront tenus de démolir et faire retrancher leurs bâtiments, suivant les alignemens marquez sur le dit plan, etc. Fait au conseil d'État du roy, sa majesté y étant, tenu à Versailles, le 22e jour de juin 1685, signé Louis. »
La partie de cette voie publique qui fait l'objet de cet arrêt porta le nom « rue d'Aubusson », en l'honneur de François vicomte d'Aubusson, duc de la Feuillade, qui faisait alors bâtir un hôtel particulier place des Victoires.
Quelque temps après, le nom de « rue Croix-des-Petits-Champs » prévalut et servit à désigner cette voie publique dans tout son ensemble.
Une décision ministérielle du 3 germinal an X () signée Chaptal fixe la moindre largeur de cette voie publique à 10 mètres. Cette largeur est portée à 12 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du 2 mai 1837.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- En 1793, le docteur Guillotin demeurait à l'hôtel de Gesvres situé alors dans cette rue[1].
- No 10 : siège du CRAF (Centre royaliste d'Action française)[2].
- No 39 : entrée principale de la Banque de France (hôtel de Toulouse).
- No 43 : hôtel Portalis, ou hôtel de Jaucourt, construit en 1733 par le maître maçon Sébastien Charpentier sur les plans de l'architecte Pierre Desmaisons pour la comtesse Pierre de Jaucourt, née Marie-Josèphe de Graves. Sébastien Charpentier a pour garant Pierre Varin, candidat à la maîtrise de maçon. Cette maison possède une curieuse façade avec tourelle saillante portée sur trompes au-dessus des rues (angle des rues Croix-des-Petits-Champs et La Vrillière)[3].
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Entrée principale de la Banque de France.
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Hôtel Portalis.
Habitants
- Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832), peintre de portraits en miniature, à l'huile et sur émail, premier peintre en miniatures de la chambre et du cabinet du roi (1819) et chevalier de la Légion d'honneur (1821) était domicilié au no 25 au plus tard en 1820 et y habitait encore en 1831 (la numérotation se reporte à cette période)[4],[5].
- Le célèbre avocat et juriste Nicolas, Jean-Baptiste Tripier demeurait au no 42 de la rue, dans l'hôtel de Lussan[6].
Notes, sources et références
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Site de l'Action française, www.actionfrancaise.net.
- Pierre Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle. Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, 1995 (ISBN 2-8562-0370-1), p. 183.
- Henri Dulac, Almanach des 25 000 Adresses des principaux habitans de Paris, pour l'année 1820, Panckoucke, 1820, vol. 1, p. 25 (lire en ligne).
- Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle, Madame Vergne, 1831, p. 18 (lire en ligne).
- Minutier central, étude 55 (passim) et IAD d'Henriette Landrin (30 octobre 1823).