Radio Béton

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Radio Béton
Description de l'image Radio Beton logo.jpg.
Présentation
Pays Drapeau de la France France
Siège social 90 avenue Maginot, 37100 Tours
Langue Français
Statut Radio associative de catégorie A[1]
Site web Radio Béton
Historique
Création 1984
Diffusion hertzienne
FM 93.6 MHz
RDS  Oui
DAB+  Non
Diffusion câble et Internet
IPTV  Non
Streaming  Oui
Podcasting  Oui

Radio Béton est une station de radio associative française locale créée en 1984, diffusant ses programmes sur Tours et une grande partie du département d’Indre-et-Loire, sur la fréquence 93.6 FM. Sa création est contemporaine du mouvement des radios libres des années 1980.

Historique[modifier | modifier le code]

Locaux de Radio Béton, dans le quartier Saint-Symphorien de Tours.

Créée en 1984, Radio Béton commence à émettre en novembre 1985 sans autorisation, tout comme la plupart des radios libres. Interdite en mai 1986 par la Haute Autorité de la communication audiovisuelle elle organise alors le festival Aucard de Tours. Sans autorisation toujours, elle reprend ses émissions en novembre 1986 jusqu’en juin 1990, où le Conseil supérieur de l'audiovisuel fait saisir le matériel. Après de nombreuses tractations et surtout une manifestation dans les rues de Tours, la radio obtient finalement en octobre 1990 le droit d’émettre[réf. nécessaire].

Béton intègre alors en 1991 la Fédération des Radios associatives Rock.

Anniversaire[modifier | modifier le code]

Radio Béton fête en 2016 ses trente ans d'existence et édite à cette occasion un livre choral[2], composé de multiples témoignages d'adhérents à l'association depuis ses débuts, sous le titre Les 30 Furieuses.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

La radio est animée par des salariés et par des bénévoles. Ne diffusant pas de publicité, elle échappe à toute contrainte commerciale et peut ainsi s’autoriser une liberté de ton et de programmation[3].

Orientations[modifier | modifier le code]

Les choix de diffusion sont orientés vers la diversité musicale et la promotion des artistes ignorés par les circuits commerciaux. Avant-gardiste et alternative, elle s’intéresse aux talents musicaux locaux et s'implique également dans la vie culturelle de la région de Tours[réf. nécessaire].

Diversité[modifier | modifier le code]

La diversité se traduit notamment par des émissions thématiques : Les Canons de Navarone (ska), La Face B (Rap) , Tankya du son (Musiques du monde) , Tankya du Raï (oriental), Rainy Days (celtique), Espace tropical (antilles), Captain Funk on the Radio (funk). Du Blues Sinon Rien. En 1998, la radio crée le Pôle Info Musiques Actuelles (ou PIM@NT), une banque de données destinée à centraliser les informations, véritable relais entre les groupes musicaux et les organisateurs de concerts[réf. nécessaire].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Si Radio Béton est essentiellement une radio musicale, elle aborde aussi l’actualité économique et sociale. Quelques émissions sont consacrées aux débats politiques et au traitement de l'actualité locale: émissions "Des ô et Débats", "Demain le grand soir". La radio organise également chaque hiver une collecte de denrées alimentaires au profit de la Banque alimentaire d’Indre-et-Loire ainsi qu’une collecte de produits d’hygiène au profit du Secours populaire d’Indre-et-Loire[réf. nécessaire].

Parmi les engagements politiques les plus marquants de la station, on peut mentionner en particulier :

  • En 1996 : Lors de la venue de Jean-Paul II à Tours, Radio Béton organise une manifestation radiophonique spéciale (le "Pape-Out"), où elle donne la parole à des catholiques en rupture avec les idées du pape[réf. nécessaire].
  • En 1998 : Lors de la venue de Bruno Mégret à Tours pour une campagne, la radio lance une campagne d’information pour contrer les idées du Front National et elle appelle les auditeurs à rejoindre une manifestation. Le responsable du FN d’Indre-et-Loire menace verbalement la radio lors du meeting[réf. nécessaire].
  • En 2011 : Quand le congrès du Front National eut lieu à Tours pour élire le nouveau chef du parti, Béton participa à une manifestation pour protester une fois de plus contre ces idées[réf. nécessaire].

Implication dans la vie culturelle[modifier | modifier le code]

Radio Béton organise plusieurs évènements culturels dans la région de Tours :

  • Festival Aucard de Tours. À la suite de son interdiction d’émettre, Radio Béton crée son premier festival sur l’Île Aucard, située sur la Loire, en plein cœur de Tours. Le festival a lieu tous les ans au mois de juin et reste l’un des évènements musicaux majeurs en Touraine.
  • Festival Au Nom de la Loire (théâtre de rue). En 2003, après 6 années d'existence, Béton décide de se retirer de ce festival, refusant les nouvelles conditions d'organisation imposées par la Ville de Tours.
  • Bourse aux disques et à la BD, évènement annuel aux Halles de Tours.

Elle envisage en 1996 de créer la toute première télévision locale en Touraine pour couvrir le festival Aucard de Tours. Le projet est cependant abandonné. Candidate à la gestion de la salle de musiques actuelles Le Temps Machine à Joué-lès-Tours en 2015, l'association ne remportera pas l'appel d'offre de l'agglomération Tour(s)plus, qui confie l'équipement culturel à l'ASSO dans le cadre d'une délégation de service public.

Anecdote[modifier | modifier le code]

Le groupe tourangeau Polémix et La Voix Off, qui donne dans la caricature sonore et mixe les discours des hommes politiques sur Radio Béton, a vu sa chanson « Tous les tizenfants » exclue de la compilation des Inrockuptibles sortie en décembre 2005. Selon les auteurs, relayés en cela par le Nouvel Observateur, la SACEM se serait opposée à la diffusion du titre à raison de son détournement des discours de Nicolas Sarkozy[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « CSA - Autorisation de Radio Béton (37) », sur radioactu.com via Wikiwix (consulté le ).
  2. IRMA, « Irma : centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles », sur www.irma.asso.fr (consulté le )
  3. « Radio Béton, armée pour durer » (consulté le )
  4. « La SACEM censure un titre parodiant Nicolas Sarkozy », sur Nouvel Obs

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]