Aller au contenu

République démocratique finlandaise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
République démocratique finlandaise
Suomen kansanvaltainen tasavalta

1939–1940

Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Changements territoriaux prévus entre la République démocratique finlandaise et l'URSS. En vert, le territoire qui devait être cédé à la République démocratique finlandaise ; en rouge, le territoire qui devait être cédé par la Finlande à l'URSS.
Informations générales
Statut République, régime communiste, État satellite de l'URSS
Capitale Helsinki (de jure)
Terijoki (de facto)
Langue(s) Finnois
Histoire et événements
Proclamation
Dissolution

Entités précédentes :

La République démocratique finlandaise (en finnois : Suomen kansanvaltainen tasavalta, en suédois : Demokratiska Republiken Finland), également connue sous le nom de gouvernement de Terijoki, était une république satellite de l'Union soviétique instaurée le .

Les détails de son histoire furent révélés au grand jour dans les années 1990, après divulgation des archives du Kremlin[1].

Viatcheslav Molotov signant un accord entre l'URSS et la République démocratique finlandaise. Derrière lui se tiennent Otto Wille Kuusinen et Joseph Staline.

Elle s'étendait sur les régions de Carélie que l'Armée rouge avait conquises pendant la guerre d'Hiver lors de la Seconde Guerre mondiale.

Les Soviétiques ont fait valoir en qu'il s'agissait de l'unique gouvernement légitime de la Finlande, nécessaire au rétablissement de la paix. Otto Wille Kuusinen, dirigeant du gouvernement de la République démocratique finlandaise, accepta par ailleurs de céder la péninsule de Hanko, une bande de terre de l'isthme de Carélie, ainsi qu'une île du golfe de Finlande à l'Union soviétique[2]. Toutefois, l'URSS cesse d'appuyer la République démocratique finlandaise à la fin de la guerre d'Hiver en .

Staline espérait que l'instauration de cette république provoquerait un soulèvement populaire contre le gouvernement finlandais ; il ne parvient pas à obtenir l'appui des communistes et des socialistes finlandais — que la Russie avait soutenus lors de la guerre civile finlandaise en 1917-1920), ceux-ci restant fortement disposés et unis à défendre leur pays dans ce que l'on appelle l'« esprit de la guerre d'Hiver ».

La république ne sera jamais reconnue au niveau international, mais le Troisième Reich exprima son soutien quant à cette dernière, en raison du pacte germano-soviétique signé avec l'URSS en 1939 et des activistes tels que Jawaharlal Nehru, George Bernard Shaw, Martin Andersen Nexø et John Steinbeck exprimèrent également leur soutien à la République démocratique finlandaise[3]. Les territoires pris à la Finlande furent alors intégrés à l'URSS sous le nom de République socialiste soviétique carélo-finnoise à la suite du traité de Moscou, signé le .

Le gouvernement

[modifier | modifier le code]
Composition du gouvernement du au
Ministère Titulaire
Président du gouvernement populaire et ministre des Affaires étrangères de Finlande[4]
Otto Wille Kuusinen
Président adjoint du gouvernement populaire et ministre des Finances[4]
Mauritz Rosenberg
Ministre de la Défense
Akseli Anttila
Ministre de l’Intérieur
Tuure Lehén
Ministre de l'Agriculture
Armas Äikiä
Ministre de l'Éducation
Inkeri Lehtinen
Ministre des Affaires caréliennes
Paavo Prokkonen

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (fi) Manninen, Stalinin kiusa – Himmlerin täi, pp. 27-28.
  2. (en) Eagle & Paananen, The Winter War: The Russo-Finno Conflict, 1939–40, p. 26.
  3. (fi) Kansan vallan vaihtoehto Terijoen hallituksen lehdistössä 1939-1940, consulté le 9 avril 2012.
  4. a et b (en) Brody, A. The USSR and Finland Historical, Economic, Political Facts and Documents. New York: Soviet Russia Today. 1939.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Eloise Engle et Lauri Paananen, The Winter War: The Russo-Finno Conflict, 1939–40. Boulder, Colorado, United States: Westview Press, 1985. (ISBN 0-8133-0149-1).
  • (fi) Ohto Manninen, Stalinin kiusa – Himmlerin täi. Helsinki: Edita, 2002. (ISBN 951-37-3694-6).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]