Régine Martial

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Régine Martial
Portrait photographique par Nadar.
Biographie
Naissance
Vers 1865
Décès
Après 1930
Nom de naissance
Antoinette PurquetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

.

Antoinette Purquet dite Régine Martial[1], née vers 1865[2] et morte à une date indéterminée après 1930, est une autrice et actrice française, active des années 1880 aux années 1910.

Biographie[modifier | modifier le code]

Malgré une carrière qui s'étend sur une période de près de 30 ans, on ne sait pratiquement rien de Régine Martial, sinon qu'elle est née sous le nom d'Antoinette Purquet dans les années 1864-1865[3] et qu'elle est d'origine russe et italienne.

Élève de Madame Pasca[4], elle débute au Théâtre-Libre en mai 1889 puis est engagée en août de la même année par Paul Porel au Théâtre de l'Odéon avant de revenir l'année suivante au Théâtre-Libre. Entre-temps, en juin 1889, la presse annonce son mariage[5]. Elle signe ensuite en 1892 un engagement de trois ans avec le Théâtre de l'Ambigu-Comique où elle restera jusqu'en 1895 avant de passer au théâtre de l'Œuvre où elle ne fera qu'une seule saison.

Devenue depuis la maîtresse d'Henri Céard[6], elle est arrêtée en février 1899 pour avoir donné à une rivale, une jeune actrice du nom de Mélanie Delacroix, des morceaux d'hameçons et de zinc dans du bicarbonate de soude sous prétexte de la faire maigrir[7],[8],[9],[10]. Déclarée irresponsable, elle bénéficie d'un non-lieu après quelques mois de détention préventive à la prison Saint-Lazare[11]. Internée à la maison de santé Falret à Vanves[12], elle en sort quelques mois plus tard[13] avant de partir se reposer à Arcachon où elle profitera de son séjour pour écrire la pièce À Saint-Lazare[14] inspirée de sa propre expérience carcérale.

En mars 1906, à la suite de « chagrins intimes » mais aussi sans doute à la suite de l'échec de sa pièce Sacha au théâtre du Gymnase (15 représentations seulement), elle tente de se suicider en se tirant un coup de revolver dans la région du cœur[15],[16],[17].

Deux ans plus tard, elle intente un procès à Guy Launay, du journal Le Matin qui avait violemment critiqué Sacha. Elle est déboutée[18],[19],[20].

En janvier 1910, la presse annonce la parution prochaine d'un livre signé de sa main et intitulé Paris qui bluffe et Paris qui aime, mais l'ouvrage ne semble pas avoir été édité[21].

Pendant la Première Guerre mondiale, Régine Martial se produit à quelques reprises pour le Soutien français, une œuvre de charité[22],[23]. En , la parution d'un nouveau livre intitulé Thémis et Melpomène est annoncée, mais ce dernier non plus n'a probablement pas été publié[24]. On perd sa trace après cette date. Elle avait alors environ 65 ans[Note 1].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Actrice
Autrice et actrice

Publication[modifier | modifier le code]

  •  Proses d'actrice. Musique de mots, volume de prose rythmée, préfacé par Jean Richepin, in-12° avec couverture illustrée, A. Charles éditeur, Paris, 1900[63]. Réédité en 1905 chez Fayard au format in-16° avec des illustrations de Georges Conrad.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Certaines sources indiquent par erreur qu'elle est morte en 1908[25].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pseudonymes. Paris-Hachette, annuaire illustré de Paris, 1912, p. 883, à lire en ligne sur Gallica.
  2. Le lieu de naissance est inconnu. Tout ce que l'on peut dire c'est qu'il ne s'agit pas de Paris où le patronyme Purquet n'apparaît pas dans la table décennale des naissances des années 1860-1872.
  3. La presse lui donne 28 ans en janvier 1893. Médaillon : Régine Martial. Gil Blas, 5 janvier 1893, p. 1, à lire en ligne sur Gallica.
  4. Propos de coulisses. Gil Blas, 14 avril 1889, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  5. Propos de coulisses. Gil Blas, 23 juin 1889, p. 4, à lire en ligne sur Gallica. On ignore où, quand et avec qui elle s'est mariée. En tout état de cause, un article du même journal sur Régine Martial en janvier 1893 l'a présente bien comme étant mariée.
  6. « Le Radical », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Le Matin », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  10. Revue Bleue, Paris, Paris, (lire en ligne)
  11. « Les Annales politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  14. « L'Écho de Jarnac », sur Gallica, (consulté le )
  15. « L'Aurore », sur Gallica, (consulté le )
  16. « L'Étendard républicain », sur Gallica, (consulté le )
  17. La Grande revue, Paris, (lire en ligne)
  18. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  19. « La Revue judiciaire », sur Gallica, (consulté le )
  20. a et b Régine Martial 1907, p. 221.
  21. « Théâtres », sur Gallica, Le Temps, (consulté le ), [vue 3/4]
  22. « Charité », sur Gallica, Le Figaro, (consulté le ), p. 3
  23. « Petit carnet », sur Gallica, Le Gaulois, (consulté le ), p. 2
  24. « Confidentiellement », sur Gallica, La France judiciaire, (consulté le ), p. IV
  25. Otto Henri Lorenz, Catalogue général de la librairie française: 1900-1905, (lire en ligne)
  26. a b c d et e Adolphe Thalasso, Le Théâtre libre, Paris, Mercure de France, (lire en ligne)
  27. « Le Matin », sur Gallica, (consulté le )
  28. Le Moderniste Illustre, Slatkine (lire en ligne)
  29. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  30. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  31. La Meule. Le Théâtre Libre illustré, 1890, p. 128, à Gallica.
  32. Bulletin des théâtres. La Petite presse, 21 avril 1890, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  33. « Le Théâtre libre illustré », sur Gallica, (consulté le )
  34. « Le Théâtre libre illustré », sur Gallica, (consulté le )
  35. Alfred Valette, Mercure de France, tome 2, Mercure de France, (lire en ligne)
  36. « Le Théâtre libre illustré », sur Gallica, (consulté le )
  37. « Le Théâtre libre illustré », sur Gallica, (consulté le )
  38. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  39. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  40. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  41. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  42. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  43. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  44. Le Ménestrel, (lire en ligne)
  45. « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
  46. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  47. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  48. « Critique dramatique - Un bon garçon », Revue d'art dramatique,‎ (lire en ligne)
  49. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  50. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  51. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  52. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  53. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  54. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  55. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  56. « La Justice », sur Gallica, (consulté le )
  57. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  58. « Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  59. « Revue illustrée », sur Gallica, (consulté le )
  60. Le Ménestrel, (lire en ligne)
  61. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  62. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  63. Régine Martial, Proses d'actrice, A. Charles, (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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