Quilinen

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Chapelle et calvaire de Quilinen
Image illustrative de l’article Quilinen
La chapelle et le calvaire de Quilinen
Présentation
Culte Catholique romain
Type Chapelle
Style dominant gothique
Protection Logo monument historique Classé MH (1925, 1990, Inventaire puis chapelle classée)
Géographie
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Ville Landrévarzec
Coordonnées 48° 04′ 45″ nord, 4° 03′ 59″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Chapelle et calvaire de Quilinen
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Chapelle et calvaire de Quilinen
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chapelle et calvaire de Quilinen

Quilinen est une ancienne trève de la paroisse de Briec qui fait partie depuis 1841 de la paroisse de Landrévarzec et 1893 de la commune de Landrévarzec, alors créée[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Un seigneur de Pennayenn (Pennarun) aurait fait un pèlerinage mouvementé en Terre sainte. Durant son périple, sa vie avait été en danger et il fit le vœu à Notre-Dame de lui élever une chapelle s'il en revenait sain et sauf. Selon une légende apocryphe, le nom Quilinen proviendrait de « Ki (chien en breton) ar linen (ligne en breton) » car un chien aurait déplacé une ligne tracée au sol pour dessiner le plan de la future chapelle. Bernard Tanguy, dans son Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère écrit que le nom Quillinen correspond à celui du saint gallois Celynin, honoré à Llanpumsaint, dans le Carmarthenshire, également honoré à Saint-Quilinan-Bihan, à Louargat (Côtes-d'Armor)[2].

En 1658, le père Julien Maunoir prêcha une mission à Notre-Dame de Quilinen[3].

La chapelle actuelle, son calvaire et sa fontaine[modifier | modifier le code]

Le calvaire de Quilinen avant 1903 (dessin de A. Karl)

La chapelle actuelle Notre-Dame de Quilinen, de style gothique, et son calvaire datent du XVe siècle. La première étape de la construction (la nef) daterait d'avant 1449, mais il y a des traces d'un bâtiment encore plus ancien[1]. La chapelle est donc vieille de plus de 500 ans, à l'exception du clocher qui s'est effondré en 1868 et a été reconstruit. Elle est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques depuis le et a été classée Monument Historique le [4]. Elle possède une statue de saint Pierre qui date du XVIe siècle et plusieurs autres statues polychromes en bois, notamment de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, de Notre-Dame-de-Pitié et un beau groupe de saint Yves entre les plaideurs, des XVe siècle et XVIe siècle, d'autres statues anciennes de la même époque (saint Corentin, saint Roch, saint Cado, sainte Anne, la Vierge-Mère, l'Annonciation, etc.) une descente de croix et une poutre de gloire ; son porche conserve des traces de polychromie[5].

La chapelle de Quilinen possédait une roue à clochettes que l'abbé Abgrall signale comme gisant « dans un coin de l'église au fond du transept nord, toute dégarnie de ses cloches. On n'y voit plus qu'un ouvrage en bois fixé à la muraille, et qui soutenait autrefois la roue à carillons »[6].

Le calvaire de Quilinen, construit au XVIe siècle possède trois croix dont, au centre, celle du Christ et tout autour se trouvent les statues des apôtres et de divers saints comme saint Yves et une belle Pietà[7]. Ce calvaire de Quilinen est l'un des plus originaux de Bretagne car il est construit sur un socle composé de deux triangles[8] formant, du fait du décalage, une structure en étoile à six branches (une étoile de David). Selon Charles Barbarin, qui écrit en 1921, le calvaire, y compris les statues, « porte encore des traces de peinture prouvant qu'il était autrefois entièrement peint et doré »[9]. « L'harmonieux agencement et cette originale disposition ascensionnelle des statues autour de la croix principale qui la fait ressembler à un grand arbre de Jessé », écrit Charles Le Goffic, est remarquable[10].

La fontaine de Quilinen était fréquentée pour les vertus thérapeutiques de son eau, ayant la réputation de guérir les maladies infantiles, notamment les enfants atteints de paralysie[7].

Les dégâts provoqués par l'ouragan du ont nécessité de très importants travaux de restauration qui ont commencé en 2013[11].

Le pardon de Quilinen se déroule chaque année au mois de mai[12],[13]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Origines, XVème et XVIème siècle – Découvrir un patrimoine du XVème siècle à Landrévarzec(29510) » (consulté le ).
  2. Journal Ouest-France du
  3. Edmond-M. P. du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au XVIIe siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=kerlaz
  4. « Chapelle De Quilinen À Landrevarzec », sur fondation-patrimoine.org via Wikiwix (consulté le ).
  5. « Chapelle et fontaine de Quilinen », sur geocaching.com (consulté le ).
  6. Docteur Berchon, « Les roues à clochettes dans les églises », Société archéologique de Bordeaux,‎ , p. 80 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b « Landrévarzec : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Briec) », sur infobretagne.com (consulté le ).
  8. Le calvaire de Saint-Vennec, en Briec, est également de forme triangulaire
  9. Charles Barbarin, « La croix du cimetière de Coust et son inscription », sur Mémoires de la Société des antiquaires du Centre (Gallica), (consulté le )
  10. Charles Le Goffic, « Les grands calvaires de Bretagne et la « Jérusalem bretonne » de Pontchâteau. », sur Le Mois littéraire et pittoresque (Gallica), (consulté le ).
  11. « Quilinen. 1 MEUR pour rénover la chapelle », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  12. « Pardon de Quilinen. La ferveur ne se dément pas », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
  13. « Chapelle de Quilinen. Pardon dimanche », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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