Prosper Cultru

Fonction
Professeur; Faculté des lettres de Paris
1906-1917
Naissance	14 février 1862; Rue des Cordeliers (d) (Senlis)
Décès	12 février 1917 (à 54 ans); Boulevard du Montparnasse (6e arrondissement de Paris)
Nom de naissance	Prosper-Marie-Isidore Cultru
Nationalité	française
Domicile	Rue Charles-Divry (1917)
Activité	Historien
Directeur de thèse	Marcel Dubois
Distinctions	Grand prix Gobert (1902); Prix Thérouanne (1910)

Prosper Cultru, né le 14 février 1862 à Senlis et mort le 10 février 1917 à Paris 6^e, est un historien français, pionnier de l’histoire de la colonisation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Disciple de Marcel Dubois, Prosper Cultru soutient en 1901 une thèse principale sur Dupleix et une thèse latine sur l’action du baron de Beniowski à Madagascar. Il enseigne à l’École alsacienne^[1].

Appuyé par Ernest Lavisse, Prosper Cultru est élu sans véritable enthousiasme, si l’on en croit les procès-verbaux de délibération, à la chaire d’histoire coloniale créée à la Faculté des Lettres de Paris en 1906^[2]. Fidèle aux vœux des bailleurs de fonds de la chaire, il y assure des cours sur l’Indochine, les Antilles françaises (1907-1908), l’Afrique Occidentale française (1909-1910), sur l’action de Gallieni à Madagascar (1916).

Il est l’auteur de divers ouvrages sur les colonies sous l’Ancien régime d’une Histoire de la Cochinchine française (1910) mais aussi de travaux sur l’Afrique : Les Origines de l’Afrique occidentale. Histoire du Sénégal du XV^e siècle à 1870 (1910). En 1902, il reçoit le grand prix Gobert de l’Académie française pour son ouvrage Dupleix, ses plans politiques, sa disgrâce (doté de 1 000 F). Son Histoire de la Cochinchine française, des origines à 1883 reçoit en 1910 le prix Thérouanne de l’Académie française (500 F)^[3].

À partir de 1913, il est l’un des vice-présidents de la Société de l'Histoire des Colonies françaises (actuelle Société française d'histoire des outremers - SFHOM)^[4]. Il est mort subitement à la station de métro Vavin^[5].

Publications[modifier | modifier le code]

Dupleix, ses plans politiques, sa disgrâce : étude d’histoire coloniale, Paris, Hachette, 1901, viii, 376 p., 25 cm (OCLC 6989351, lire en ligne).
(la) De colonia in Insulam Delphinam, vulgo Madagascar, a barone M.-A. de Benyowszky deducta : thesim Facultati litterarum parisiensi, Paris, Hachette, 1901, 112 p., in-8º (lire en ligne sur Gallica).
Un empereur de Madagascar au XVIII^e siècle : Benyowsky, Paris, Augustin Challamel, 1906, 216 p., ill. ; in-16 (OCLC 6989250, lire en ligne sur Gallica).
Leçon d’ouverture du cours d’histoire coloniale fondé par les gouverneurs généraux de l’Indo-Chine et de Madagascar (23 janvier 1906), Besançon, Jacquin, 1906, 30 p., in-8º (OCLC 760933248, lire en ligne sur Gallica).
Histoire de la Cochinchine française : des origines à 1883, Paris, Augustin Challamel, 1910, vii-444 p., in-8º (OCLC 6989708, lire en ligne sur Gallica).
Les Origines de l’Afrique occidentale : Histoire du Sénégal du XV^e siècle à 1870 (Ouvrage honoré d’une souscription officielle du Gouvernement Général de l’Afrique Occidentale Française), Paris, Émile Larose, 1910, 376 p., in-8º (OCLC 16514129, lire en ligne sur Gallica).

Éditions scientifiques[modifier | modifier le code]

Michel Jajolet de La Courbe (1685), Premier voyage du Sieur La Courbe fait en Afrique, Paris, Édouard Champion & Émile Larose, 1913, lviii, 319 p., 24 cm (OCLC 6656075, lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Pierre Singaravélou, Professer l’Empire : les « sciences coloniales » en France sous la III^e République, Paris, Publications de la Sorbonne, 2011 (lire en ligne).
↑ Nicolas Ginsburger, « La Belle Époque d’un géographe colonial : Marcel Dubois, universitaire et figure publique, entre Affaire Dreyfus et Entente cordiale (1894-1905) », Cybergeo : European Journal of Geography, Epistémologie, Histoire de la Géographie, Didactique, document 855, consulté le 06 juin 2020.
↑ « Prosper CULTRU | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le 5 juin 2020)
↑ Sophie Dulucq, Écrire l'histoire de l'Afrique à l'époque coloniale : XIX^e – XX^e siècles, Paris, Karthala, 2009, 330 p. (ISBN 978-2-8111-0290-6, lire en ligne), p. 291 et passim.
↑ « Les Accidents de la rue », Le Petit Journal, Paris, n^o 19770,‎ 11 février 1917, p. 2 (ISSN 1256-0464, lire en ligne sur Gallica, consulté le 15 mars 2024).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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- Thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de 1808 à 1940
Ressource relative à la littérature :
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[Singaravélou-1] Pierre Singaravélou, Professer l’Empire : les « sciences coloniales » en France sous la III^e République, Paris, Publications de la Sorbonne, 2011 (lire en ligne).

[2] Nicolas Ginsburger, « La Belle Époque d’un géographe colonial : Marcel Dubois, universitaire et figure publique, entre Affaire Dreyfus et Entente cordiale (1894-1905) », Cybergeo : European Journal of Geography, Epistémologie, Histoire de la Géographie, Didactique, document 855, consulté le 06 juin 2020.

[3] « Prosper CULTRU | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le 5 juin 2020)

[4] Sophie Dulucq, Écrire l'histoire de l'Afrique à l'époque coloniale : XIX^e – XX^e siècles, Paris, Karthala, 2009, 330 p. (ISBN 978-2-8111-0290-6, lire en ligne), p. 291 et passim.

[Vavin-5] « Les Accidents de la rue », Le Petit Journal, Paris, n^o 19770,‎ 11 février 1917, p. 2 (ISSN 1256-0464, lire en ligne sur Gallica, consulté le 15 mars 2024).

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