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Prise de Gorée (1804)

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Prise de Gorée

Informations générales
Date 18 janvier 1804
Issue Victoire française
Commandants
Jean-Michel Mahé

Coordonnées 14° 40′ 01″ nord, 17° 23′ 54″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
(Voir situation sur carte : Sénégal)
Prise de Gorée
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Prise de Gorée

Une force française sous les ordres du lieutenant de vaisseau Jean-Michel Mahé, partie de Cayenne, reprend Gorée aux Britanniques le 18 janvier 1804.

Historique[modifier | modifier le code]

Préparatifs[modifier | modifier le code]

Carte de l'île de Gorée

Les navires sont composés d'une goélette Vigie et de trois corsaires. Les troupes consistent d'un contingent de la 8e Demi-Brigade et d'un autre de volontaires de Cayenne[1].

La force française s'arrête en cours de route à Dakar, au Sénégal. Elle se renforce de la goélette Rosalia et d'un détachement de la 46e brigade. Elle réquisitionne également le corsaire Mon oncle Thomas (1793), de La Rochelle, qui rejoint donc l'expédition[1]. Mon Oncle Thomas s'était rendu à Dakar pour demander une prolongation de sa lettre de marque. Le Commandant promet de renouveler la lettre à condition que le bateau corsaire se joigne à l'expédition[2].

Attaque et prise de la ville[modifier | modifier le code]

Vue de l'île de Gorée depuis le bateau
Vue aérienne de l'île

La force française d'environ 500 à 600 hommes jette l'ancre au large de l'île de Gorée tard dans la soirée du 17 janvier. Le lendemain matin, 240 soldats répartis sur huit bateaux débarquent à l'est de la ville. Ils rencontrent de la résistance de la part des 40 à 70 hommes de la garnison britannique et des civils. Les Britanniques subissent des pertes: 9 tués et 10 blessés; les Français comptent[3] 43 tués et 32 blessés. Face à une force écrasante, le colonel John Frazer, le commandant britannique, se rend et signe les conditions de capitulation. Les Français occupent alors la ville[1]. Les Français mettent la garnison à bord d'un sloop et les envoient à Dakar. Là, les Français forment un cartel de la goélette Marengo et embarquent leurs captifs britanniques. Marengo s'arrête à Ténériffe pour refaire le plein puis arrive à Falmouth le 17 avril.

Reprise de Gorée par le Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Les Britanniques reprennent Gorée le 7 mars quand le lieutenant Charles Pickford et une unité de la frégate de 36 canons HMS Inconstant débarquent et obligent la garnison française à se rendre. Pickford est envoyé à terre seulement pour rendre compte de la raison pour laquelle les Français tenaient à l'île. L'Inconstant revient le 8 mars avec une force d'invasion de quatre bateaux, ne s'attendant pas à ce que la garnison ait été prise[4].

Les navires français[modifier | modifier le code]

Navire Type Capitaine Armement Équipage et troupe
Vigie Goélette lieutenant de vaisseau Mahé 2 + 14 émerillons 90
Renommée Goélette Citoyen Renaud 14 87
Les Amis Goélette Citoyen Baudrier 14 85
Oiseau Goélette dix 80
Rosalie Goélette enseigne de vaisseau Ducraneau 2 30
Mon Oncle Thomas [5] Bateau Capitaine de vaisseau Auguste Papin une fois et commodore par intérim 20 230

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c James (1902), p. 298–299.
  2. Revue historique des Antilles, (1828), Issues 1-6, p.41.
  3. (en) The London Gazette, no 15695, p. 497-498, 21 April 1804. Consulté le 6th August 2022.
  4. Clowes (1900).
  5. Demerliac (2003).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • William Laird Clowes, The Royal Navy, a History from the Earliest Times to the Present, vol. 5, London, Sampson Low, Marston and Company,
  • Alain Demerliac, La Marine du Consulat et du Premier Empire: Nomenclature des Navires Français de 1800 à 1815, Éditions Ancre, (ISBN 9782903179304, OCLC 492784876)
  • William James, The naval history of Great Britain (1800–1805), vol. 3, London, Macmillan, (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]