Pierre Jolibois (homme politique)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre Jolibois
Illustration.
Fonctions
Conseiller municipal de Paris
(Quartier Notre-Dame)

(4 ans)
Prédécesseur Paul Baranton
Successeur Georges Lemarchand
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Épinac
Date de décès (à 47 ans)
Lieu de décès Paris
Sépulture Cimetière du Montparnasse
Nationalité Française
Parti politique Radical-socialiste
Profession Ingénieur civil

Pierre-Alfred Jolibois, né à Épinac le et mort à Paris le , est un ingénieur civil et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un comptable employé aux houillères d'Épinac, Pierre-Alfred Jolibois naît au lieu-dit du Curier le .

Élève de l'École municipale supérieure Lavoisier à Paris de 1874 à 1876, il sort avec le diplôme d'ingénieur de l’École nationale des arts et métiers d'Angers en 1879. La même année, il entre aux Ponts et chaussées, dont il est nommé conducteur en 1881. D'abord attaché à la construction de lignes ferroviaires, il passe en 1886 dans le service de la navigation de la Seine. C'est à ce titre qu'il demande, dès 1892, la reconstruction du pont Notre-Dame de 1853, qui sera finalement votée en 1907[1] et réalisée en 1919.

En 1894, il fonde la Bibliothèque du conducteur de travaux publics, une encyclopédie professionnelle en 73 volumes. Il est également le rédacteur en chef de la Tribune des Travaux publics ainsi que de la revue Les Travaux publics à partir de 1902 et écrit pour la Revue technologique. Nommé officier d'Académie et chevalier du Mérite agricole en 1901, il est décoré de la Légion d'honneur par décret du .

Radical-socialiste, il se présente lors des élections municipales de 1904 dans le Quartier Notre-Dame à Paris. Le jeu y est très ouvert car le conseiller sortant, le nationaliste Paul Baranton, ne se représente pas[2]. Pendant la campagne électorale, Jolibois est notamment soutenu par le député Louis Martin[3]. Au premier tour du scrutin, Jolibois arrive en tête avec 489 voix, devant le nationaliste Goussot (386), le socialiste Albert Harrent (330), le nationaliste Bacconnier (308), le radical-socialiste Dariac (289), le républicain Goubin (186), le progressiste Masson (154), le socialiste anti-collectiviste Loize (145), le républicain libéral Buisson (137), le républicain socialiste Bellay (104) et le socialiste révolutionnaire Rieux (72). Au second tour, Jolibois est élu avec 1 393 suffrages, contre 1 109 à Goussot[4].

Au conseil municipal, il appartient au groupe radical-socialiste[5] et participe aux travaux de la deuxième commission (routes, chemins et assainissement) et de la sixième (hygiène, eau, navigation)[6].

Pierre Jolibois est secrétaire du conseiller municipal depuis quelques mois quand il meurt, frappé d'une attaque d’apoplexie[5], le , à son domicile du no 7 de la rue Jean-du-Bellay. Après des obsèques célébrées le en l'église Saint-Louis-en-l'Île, il est inhumé au cimetière du Montparnasse[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le Petit Parisien, 11 juillet 1907, p. 4.
  2. Le Rappel, 11 avril 1904, p. 1.
  3. Le Rappel, 13 avril 1904, p. 2.
  4. Journal des débats, 10 mai 1904, p. 1.
  5. a et b Le Rappel, 9 janvier 1908, p. 1.
  6. a et b Le Journal, 8 janvier 1908, p. 1.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ph. Rousseau, « Pierre Jolibois », Bulletin de la Société française des ingénieurs coloniaux, 1907, p. 139-147.

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • .