Pierre-François Villaret

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Pierre-François Villaret
Photoglyptie dans Paris-Théâtre, n°4, juin 1873. Photo d'Alexandre Quinet.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
SuresnesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activité
Enfant
Pierre-François Villaret (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Opéra de Paris (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Tessiture
Maître
Tombe dans le cimetière Carnot de Suresnes.

Pierre-François Villaret, né à Milhaud (Gard), le et mort à Suresnes le [1], est un ténor français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre-François Villaret passe toute sa jeunesse à Nîmes où il est brasseur avant de monter sur une scène. Il reçoit ses premières leçons de musique par son ami le professeur Rousselet. Il est ensuite contremaître dans une importante brasserie de la ville de Beaucaire. Il quitte la société chorale de Nîmes, et se présente à la société de Beaucaire l'Orphéon La Martyillère[2].

Quelques années plus tard, à Avignon, M. Brun, compositeur, directeur de l'orphéon d'Avignon, s'intéresse à lui et se promet d'en faire un chanteur émérite et lui fait apprendre le rôle d'Arnold dans Guillaume Tell. En mai 1862, Brun le présente au célèbre avocat Nogent de Saint-Laurent[3], de passage à Orange, qui l'engage à se faire entendre à Paris et lui offre sa protection. Villaret se décide à venir à Paris. On le présente à Ambroise Thomas et à Alphonse Royer, directeur de l'Opéra de Paris, en recherche d'un ténor. En août 1862, Royer l'auditionne et l'engage immédiatement aux appointements de 5,000 fr, par an. Eugène Vauthrot[4] dirige ses études. Le , Villaret se fait entendre pour la première fois à Paris dans ce même rôle de Guillaume Tell[2].

Il devient premier ténor de l'Opéra. Lors de la reprise de Robert le Diable, la critique est unanime à lui adresser ses félicitations : Le Gaulois dit : « Villaret a affronté avec succès ce rôle terrible et il en est sorti tout à son honneur ; sa voix se prête merveilleusement aux douces mélodies. Cette tentative est des plus honorables pour Villaret, et je ne vois personne qui pourrait en ce moment s'y montrer supérieur. » [2].

Il quitte la scène le . Il est enterré dans le cimetière Carnot de Suresnes[5]. Milhaud lui rend hommage en baptisant la salle des fêtes de son nom.

Répertoire[modifier | modifier le code]

Villaret chanta à l'Opéra de Paris Henri, des Vêpres siciliennes, dans une reprise en 1863, occasion pour laquelle Verdi écrivit pour lui la romance Ô toi que j'ai chérie, qui substitua l'air original d'Henri au quatrième acte[6]  ; Raoul, des Huguenots ; Manrique, du Trouvère; Eléazar, de La Juive. Vasco, dans une reprise de L'Africaine ; Jean, dans Le Prophète; Max, dans Le Freischütz; Admète, dans Alceste; Ottavio, dans Don Juan; Masaniello, dans La Muette; et Robert, dans Robert le Diable.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives des Hauts-de-Seine, acte de décès n°59, vue 17 / 48
  2. a b et c T. Faucon, Le nouvel Opéra : monument, artistes, Paris, M. Lévy frères, , 339 p. (lire en ligne), p. 189.
  3. Jules-Henri Nogent Saint-Laurens
  4. Eugène Vauthrot (1825-1871) sur data.bnf.fr
  5. Philippe Landru, « Suresnes (92) : cimetière ancien », sur landrucimetieres.fr, (consulté le )
  6. (en) Rodolfo Celletti, « GIUSEPPE VERDI RARITIES », CD Booklet,‎ 1980/2012, p. 4-6 (lire en ligne [PDF])

Source[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Villaret (Pierre-François) », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF 35031733), p. 659-661.
  • Henry Lauzac, P.-F. Villaret, Paris, bureau de la "Galerie historique", , 10 p. (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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