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Yachita Tsuchihashi

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Paul Tsuchihashi
Fonction
Président
Université Sophia
-
Hermann Heuvers (en)
Naojirō Murakami (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 98 ans)
Tokyo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
土橋八千太Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Distinction

Yachita (Paul) Tsuchihashi (土橋 八千太, Tsuchihashi Yachita?), né le à Nagano et décédé le [1] à Tokyo, est un prêtre jésuite japonais, astronome, mathématicien, sinologue, lexicographe, universitaire et administrateur[2]. Il est connu pour avoir développé des tableaux complets pour convertir les traditionnelles dates des ères du Japon dans leurs équivalents du calendrier grégorien[3],[4],[5].

Jeunesse et formation

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Né dans une famille de samouraïs bouddhistes, Yachita Tsuchihashi reçoit à sa demande le baptême dans l’Église catholique à l’âge de quinze ans et adopte le nom de Paul. Un an plus tard il entre au petit séminaire de Tokyo ou, entre autres sujets, il étudie le latin et la langue chinoise. Impressionné par les écrits du jésuite chinois Li P[6]. Yachita se rend en Chine sans la permission de son évêque afin de le rencontrer. Il apprend qu’il est mort. Mis en contact avec d’autres jésuites il décide d’entrer dans la Compagnie de Jésus en Chine même.

En vue de tester sa vocation religieuse on lui demande de faire deux années de philosophie. Entré au noviciat le , à Zikawei (Chine) il fait une troisième année de philosophie à la fin de sa formation spirituelle et travaille quelque temps à l’observatoire astronomique de Zikawei. Paul Tsuchihashi est le premier japonais à devenir jésuite, après la restauration de la Compagnie (1814). En fait les Jésuites ne reviendront au Japon qu’à la fin du XIXe siècle.

Lorsque la guerre sino-japonaise (1894-1895) éclate Paul Tsuchihashi est envoyé à Manille. De là il passe en France pour y faire ses études de théologie en vue du sacerdoce. Mais outre la théologie il étude également l’astronomie les mathématiques en Sorbonne. Ordonné prêtre le à Lyon (France) il poursuit ses études de science en Sorbonne. Sa formation spirituelle se termine avec le Troisième An à Mold, au Pays de Galles, sous la direction du père René de Maumigny. Il poursuit jusqu’en 1904 travail et recherches aux observatoires de Paris et Toulouse.

En Chine : astronomie et mathématiques

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Rentré en Chine le fruit de ses recherches apparaît immédiatement. En 1905, Tsuchihashi est nommé directeur adjoint de l'observatoire astronomique de She Shan Hill (en) (Zose)[7] à la périphérie de Shanghai, un poste qu'il cumule avec la chaire de mathématiques à l'Université l'Aurore de cette ville (Xujiahui)[8]. Au cours de cette période, il se concentre sur les mouvements des astéroïdes.

Retour au pays natal: à l’université Sophia

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Apprenant que Pie X a demandé aux jésuites de fonder une université catholique à Tokyo, Tsuchihashi sollicite du Supérieur général, le père François-Xavier Wernz, d’y être envoyé (1908). Du jour de son retour en pays natal (1911) jusqu’à sa mort, le champ d’action et point d’attache du jésuite japonais sera l’université Sophia de Tokyo qui ouvre ses portes en 1913.

Il y est professeur de mathématiques et de littérature chinoise. Durant de longues années il en est le chancelier et, de 1939 à la fin de la guerre mondiale, son recteur[8]. À la fin de la guerre (1945) il quitte son poste de Recteur et arrête l’enseignement — il a 79 ans — mais continue son travail de recherche et de publication. Son état de santé lui permettra de le faire jusqu'à ses derniers jours.

Récipiendaire de l'Ordre du Trésor sacré, Yachita Paul Tsuchihashi meurt à Tokyo, le . Il a 98 ans.

Publications (sélection)

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  • Japanese chronological tables from 601 to 1872 (邦曆西曆對照表: 自推古九年至明治五年, Hōreki seireki taishōhyō: Suiko kyūnen yori Meiji gonen ni itaru?), 1952

Notes et références

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  1. Library of Congress authority file, Paul Yachita Tsuchihashi, no2009-35643
  2. 98-Year-Old Jesuit Priest, Born a Samurai Warrior, Dies at Tokyo University, Black Belt (US). vol. 3, no 7 (juillet 1965), p. 60. sur Google Livres
  3. Comparer Calendrical Time Conversion Table
  4. Totman, Conrad D. (1980). The Collapse of the Tokugawa Bakufu, 1862-1868, p. 484. sur Google Livres
  5. Webb, Herschel et al. (1994). Research in Japanese Sources: a Guide, pp. 20-27.
  6. Il s'agit peut-être du petit livre en langue chinoise De l'amitié de Matteo Ricci, déjà ancien mais très populaire et souvent réimprimé en Chine.
  7. Vallina, Agustín Udías. (2003). Searching the Heavens and the Earth: the History of Jesuit Observatories, p. 278. sur Google Livres
  8. a et b Vallina, p. 164. sur Google Livres

Bibliographie

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  • J. Ruiz de Medina, Tsuchihashi, Yachita, dans Diccionario historico de la Compañia de Jesús, vol. iv, Roma, IHSI, 2001, p. 3844.
  • (en) Conrad D. Totman, The Collapse of the Tokugawa Bakufu, 1862-1868, University of Hawaii Press, Honolulu, 1980, (ISBN 082480614X et 9780824806149).
  • (en) Herschel Webb et Ryan Marleigh Grayer, Research in Japanese Sources: a Guide, University of Michigan Press, Ann Arbor (Michigan), 1994, (ISBN 0939512653 et 9780939512652).
  • Olivier Sibre, « Chapitre 17. L’université Sophia et la mobilisation japonaise (1932-1945) », dans Jean-François Condette, Les Écoles dans la guerre: Acteurs et institutions éducatives dans les tourmentes guerrières (XVIIe – XXe siècles), Presses Universitaires du Septentrion, , 600 p. (ISBN 978-2757407653, lire en ligne), p. 367-378

Liens externes

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