Patrimoine religieux d'Orelle

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Patrimoine religieux d'Orelle
Image illustrative de l’article Patrimoine religieux d'Orelle
Festivités musicales à l'église Saint-Maurice.
Situation
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Ville Orelle
Fonction(s) urbaine(s) historique, religieux, cultuel, festif, touristique
Histoire
Monuments Église Saint-Maurice, église Sainte-Marguerite, chapelles, cimetières, oratoires, croix
Protection Inscriptions au titre des monuments historiques de France (église Saint-Maurice)
Site web https://orelle.fr (mairie d'Orelle)
Carte du patrimoine (association Orelle Patrimoine)

Le patrimoine religieux d'Orelle est un ensemble de constructions chrétiennes établies sur la commune d'Orelle, dans le département de la Savoie.

La commune compte deux églises, des chapelles, des oratoires, deux cimetières et une centaine de calvaires, tous ces éléments étant étroitement liés à l'histoire d'Orelle.

Ce patrimoine, dont les époques de réalisation sont très variées, est mis en valeur à l'échelle locale par de nombreux sentiers balisés, par des chemins du patrimoine et par l'association Orelle Patrimoine.

Les églises[modifier | modifier le code]

Photographie de l'église Saint-Maurice d'Orelle vue de face en rose, avec cinq fenêtres au sud et de grandes portes blanches.
Photographie de l'église Saint-Maurice d'Orelle vue de face en rose, avec cinq fenêtres au sud et de grandes portes blanches.

Deux églises sont présentes à Orelle. L'église Saint-Maurice d'Orelle est la plus ancienne, la première église, construite en 1430. Durant la saison estivale de 1580, le clocher attenant est architecturalement affirmé par son édification[1]. Les lignes intérieures de l'église Saint-Maurice d'Orelle sont gracieuses et dévoilent un chœur d'architecture gothique ; toutefois, le reste du bâtiment est plus moderne, comme en témoignent les structures et décorations baroques qui s'y trouvent (nef unique de quatre travées, voûte maçonnée, frises géométriques colorées, escaliers en bois, tribunes, etc.)[1]. Le maître-autel de l’église, de style baroque, date de 1656 et est constitué de bois lasuré et de pierres de taille, chaque élément étant doré. L'évêque de Maurienne constate, en l’an 1837, que les réparations demandées ont toutes été effectuées, à sa grande joie. Il indique que « l’église mérite d’être classée au nombre des plus belles du diocèse »[2],[3].

Photographie de la face ouest de l'église Sainte-Marguerite d'Orelle blanche avec ses portes ; les vitraux sont gothiques et dominent la porte.

L'église Sainte-Marguerite d'Orelle est dans le village de Bonvillard. Après la construction de l'église du chef-lieu, les habitants de Bonvillard ont du mal à y accéder, surtout en hiver : à cette époque, les chutes de neige étaient gigantesques et il fallait desservir les sentiers en les déneigeant toute la saison hivernale[4],[2]. C'est la raison pour laquelle l'église Sainte-Marguerite d'Orelle voit le jour en 1661, à l'emplacement actuel[5]. Elle est alors associée à la paroisse catholique Sainte-Marguerite de Bonvillard-sur-Orelle. Après des réparations en 1750, notamment sur l'amélioration significative du clocher, le , le cardinal Charles-Joseph Filippa, évêque de la vallée de la Maurienne, consacre l’édifice. Autour de 1840, l'église est allongée vers l'ouest pour permettre d'accueillir plus de riverains, en conservant le clocher de 1750. En 1841, le clocher est rénové[6]. En 1874, les Bonvillarins présentent un projet au conseil municipal d'Orelle afin de recevoir des fonds financiers pour améliorer l’église et ses charpentes,[4]. Le , les premières pierres de l’église servant à l’agrandir sont bénies. Les travaux sont achevés en mai 1878[4].

Les chapelles[modifier | modifier le code]

Les chapelles sont nombreuses à Orelle. La plus célèbre est la chapelle Notre-Dame-des-Anges d'Orelle, culminant à 2 050 m d'altitude à l'Arcellin. Le , la chapelle Notre-Dame-des-Anges est construite sur la colline surplombant la chapelle Sainte-Marguerite, où les autorités civiles et religieuses la bénissent. À l'arrière de ladite chapelle, une pierre de taille porte la date de sa création avec l'année . Dans les dernières années du XXe siècle, la municipalité d'Orelle restaure l'extérieur du monument (en particulier son toit) avant de refaire les peintures intérieures de la chapelle en . Ainsi, cette chapelle, autrefois privée, est désormais la propriété de la commune d'Orelle[7],[8],[9]. La chapelle Saint-Jacques est au cœur de Francoz. L'histoire de la chapelle Saint-Jacques débute en l'an , année à laquelle le Révérend Urbain Albert bénit l'oratoire de Francoz. Celui-ci est le recteur de la paroisse catholique Saint-Maurice d'Orelle ; l'édifice n'est alors pas encore présent sous sa forme actuelle mais est déjà intégré à ladite paroisse, avec pour rattachement l'église Saint-Maurice d'Orelle[10]. En , l'oratoire de Francoz est agrandi afin de construire une chapelle. La toiture du bâtiment est réalisée avec des poutres en mélèzes d'Europe et celles-ci sont recouvertes de lauzes, pierres emblématiques de la commune qui en possède de nombreuses carrières[11].

Sur le territoire d'Orelle, on retrouve aussi la chapelle Notre-Dame-des-Neiges à la Vaèle, la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs près du mont Thabor (Névache), la chapelle Saint-Albert au Glacelet, la chapelle Saint-Barthélemy à Bissorte, la chapelle Saint-Denis (située à l'extrémité de l'axe routier du lotissement du Teppey 45° 12′ 37″ N, 6° 33′ 04″ E), la chapelle Sainte-Madeleine (située au centre du village d'Orellette 45° 12′ 59″ N, 6° 31′ 17″ E), la chapelle Saint-François-d'Assise (située au centre du hameau habité de la Fusine 45° 12′ 45″ N, 6° 33′ 01″ E), la chapelle Saint-Joseph (située au centre du lotissement du Poucet[12] 45° 12′ 39″ N, 6° 30′ 57″ E), la chapelle Saint-Louis à Bissortette, la chapelle Saint-Roch[13] à Pierre-Plate ou encore la chapelle Saint-Sébastien (située dans le lotissement du Noiray 45° 12′ 35″ N, 6° 33′ 22″ E). La chapelle Saint-Bernard de la Bronsonnière et la chapelle Sainte-Barbe au-dessus du Poucet sont disparues.

Les oratoires[modifier | modifier le code]

De nombreux oratoires peuplent aussi le territoire communal[13] comme l'oratoire Saint-Antoine, l'oratoire Ave-Maria à Orellette, l'oratoire Saint-Jean-Baptiste au Seignier, l'oratoire Notre-Dame-de-Paradis à Bonvillard, l'oratoire Notre-Dame-du-Vœu à la Présaz, l'oratoire Saint-Guérin à Leschaux, l'oratoire Sainte-Mère à Francoz, l'oratoire Notre-Dame-de-Tout-Pouvoir au Noiray, l'oratoire Sainte-Vierge à Francoz, l'oratoire Saint-Élie au Crêt du Vlé, l'oratoire Sainte-Marie à Francoz[14].

Les calvaires[modifier | modifier le code]

La commune d'Orelle est parsemée de croix chrétiennes édifiées qu'il est possible de visiter afin de découvrir une culture montagnarde qui a évolué en parallèle de la pratique ancestrale du christianisme. Il y a notamment la croix Sainte-Anne à la Casse, la croix de Pierre-Plate, la croix des Rameaux au chef-lieu, la croix de la Fusine, la croix du Crozet, la croix de Corniaux, la croix de Derrière-les-Prés, la croix de l'Éclaire au Crêt du Vlé, la croix de Pierre-Sautier à Bonvillard, la croix du Verney, la croix de Champlan, la croix de Leschaux, la croix de Sous-les-Roches ou encore la croix de Théophile (au-dessus du sentier de Genevret)[13].

La croix d'Antide est une croix en fer sculpté et décoré qui se trouve dans le lieu-dit d'Antide (2 675 m), à Orelle (45° 15′ 07″ N, 6° 34′ 15″ E). La croix mesure 1,30 m de haut et donne son nom à la piste de ski de la Croix d'Antide, située sur le domaine skiable d'Orelle, près de la vallée de Pierre Lory. C'est le décès d'Antide Charvoz en 1878, mort à l'âge de 18 ans en montagne, qui a constitué la volonté de création de cette croix commémorative[15],[16],[6]. La croix du mont Bréquin est située sur une crête proche du sommet (45° 14′ 55″ N, 6° 32′ 04″ E)[17]. La croix du mont Thabor appartient à la propriété de la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Il s'agit d'une croix en bois de deux mètres de haut, enneigée sur la photo de la section antérieure (45° 06′ 51″ N, 6° 33′ 52″ E). La croix du rocher Rénod est une grande croix hissée sur ce sommet (45° 14′ 28″ N, 6° 35′ 32″ E). La croix de Rosaël est une petite croix en métal forgé qui domine Plan-Bouchet, très visible depuis le télésiège de Rosaël (45° 15′ 27″ N, 6° 34′ 21″ E).

Les cimetières[modifier | modifier le code]

Vue du portail protégeant le cimetière fleuri de Bonvillard.
Le cimetière de Bonvillard.

Cimetière d'Orelle (chef-lieu)[modifier | modifier le code]

Le cimetière d'Orelle, un des deux cimetières de la commune, est situé à l'extrémité ouest du hameau habité. Son histoire débute en l'an 1412, puisque jusqu'à cette date-là, l'unique cimetière d'Orelle est situé entre le chef-lieu d'Orelle et la Fusine, à l'emplacement actuel où est édifiée une grande croix en bois, nommée la croix de Sainte-Anne. Cet ancien cimetière est alors rattaché à l'église Saint-Aurelle, édifice ayant été enseveli par des avalanches de pierres ladite année. Avec la construction de l'église Saint-Maurice, alors le nouvel édifice de la paroisse Saint-Maurice d'Orelle, le cimetière est reconstruit autour[18].

Cimetière de Bonvillard[modifier | modifier le code]

Le cimetière de Bonvillard, l'autre, est à l'extrémité ouest du hameau habité. Il était utilisé par les Bonvillarins en possédant un pour le hameau[19].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Deléglise 1995, p. 104.
  2. a et b Deléglise 1995, p. 105.
  3. « Église Saint-Maurice d'Orelle », périodique,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre [PDF]).
  4. a b et c « Paroisse d'Orelle. Services d'archives. 1402-1917 (48F 140-162) » Accès limité, sur FranceArchives (consulté le ).
  5. « Savoie archives : Orelle » Accès libre, sur recherche-archives.savoie.fr (consulté le ).
  6. a et b Deléglise 1995, p. 106.
  7. Roger Devos et Michel Fol, Chemins d'histoire alpine : mélanges dédiés à la mémoire de Roger Devos, Association des amis de Roger Devos, (ISBN 978-2-86074-018-0, lire en ligne).
  8. Deléglise 1995, p. 108.
  9. Municipalité d'Orelle, Bulletin municipal d'Orelle, année 2005, Saint-Jean-de-Maurienne, Services municipaux d'Orelle, , 30 p. (lire en ligne), p. 4.
  10. Office de tourisme d'Orelle, « Portes ouvertes de la chapelle de Francoz à Orelle » Accès libre (consulté le ).
  11. « Découverte et histoire - Orelle Val-Thorens Les 3 Vallées » (consulté le ).
  12. « Géoportail, chapelle du Poucet » Accès libre, sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  13. a b et c Baptiste Chamberod, Annick Fontaine et Marie-Noëlle Gros, Répertoire des édifices religieux de la commune d'Orelle, Orelle, , p. 4.
  14. Département de la Savoie, « Restauration de l'oratoire du Noiray à Orelle - Vos projets pour la Savoie » Accès libre, sur Vos projets pour la Savoie, (consulté le )
  15. (en) « Les 3 Vallées : Val Thorens/Orelle », sur Forums Remontées Mécaniques (consulté le ).
  16. DREAL - Auvergne-Rhône-Alpes, « Orelle (73) : Aménagement de la piste Croix d’Antide », sur auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  17. « Géoportail », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  18. Municipalité d'Orelle, Bulletin municipal d'Orelle, année 2012, Saint-Jean-de-Maurienne, Services municipaux d'Orelle, , 35 p. (lire en ligne), p. 28
  19. « Cimetière de Bonvillard - Orelle, France », sur Geneanet (consulté le )