Patrick Fridenson

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Patrick Fridenson
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Comité d'histoire de la ville de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
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Patrick Fridenson, né le à Paris est un historien français, spécialiste de l’entreprise Renault[1] et du secteur automobile à l’échelle internationale, et de l’histoire économique de la France contemporaine[2]. Il est directeur d’études au Centre de recherches historiques (CRH) à l’École des hautes études en sciences sociales, à Paris, depuis 1985[3].

Il se distingue de nombre de ses pairs par son activité associative[4], dans le domaine de la recherche historique comme dans le syndicalisme, et par sa connaissance des mondes nord-américains, européens et japonais. Il est l’un des pionniers "de l’histoire des entreprises. Il a effectué de nombreux séjours dans les universités américaines et japonaises les plus réputées.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le à Paris, il fait ses études secondaires au lycée Marcelin Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, où il a Madeleine Rebérioux comme professeur. Il est deux fois lauréat du concours général en histoire, en 1959 et 1960[5]. Admis à l’École normale supérieure en 1962[6], il obtient l’agrégation d'histoire en 1966.

Recruté comme assistant en 1968, il est l’un des « précurseurs » dans l’usage des archives d’entreprises, en particulier celles de Renault à laquelle il consacra sa thèse de 3e cycle soutenue à Paris VIII sous la direction de Jean Bouvier, en 1971. Il devient alors maître-assistant à l’université Paris X-Nanterre de 1971 à 1985. Directeur d'études à l'EHESS, il anime depuis un séminaire de recherches consacré aux entreprises[7].

Recherche[modifier | modifier le code]

Patrick Fridenson a été longtemps directeur du Mouvement social[8], cofondateur et rédacteur en chef de la revue Entreprises et histoire[9], et membre du comité de rédaction de la Business History Review.

Il est cofondateur, en 1981, du Groupe d’études et de recherche permanent sur l’industrie et les salariés de l’automobile[10] (GERPISA), groupe associé au CRH.

Il appartient au Comité d'histoire de la ville de Paris[11].

Il est ancien Président de l’Association Française des Historiens Économistes[12] et ancien Président de la Business History Conference[13], seul universitaire français à avoir exercé cette fonction.

Ses travaux portent essentiellement sur le monde de l'automobile, du travail[14] et sur ses acteurs[15]. Son champ d'expertise couvre également l'histoire de l'enseignement supérieur[16] et de la recherche en France[17].

Activité syndicale[modifier | modifier le code]

Membre du Syndicat général de l’Éducation nationale (SGEN) depuis les années 1960[18], il appartient à l'équipe de direction[19]. Il fut secrétaire général du SGEN pour l’enseignement supérieur de 1981 à 1983.

Responsabilités académiques[modifier | modifier le code]

Le , Patrick Fridenson a été missionné[20] par la ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, pour « préparer la mise en œuvre des mesures législatives visant à améliorer la reconnaissance professionnelle du doctorat » à la suite de la loi relative à l'enseignement supérieur et à la recherche du .

Publications [3][modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (en) Reimagining Business History, avec Philip Scranton, JHU Press, 2013. http://jhupbooks.press.jhu.edu/ecom/MasterServlet/GetItemDetailsHandler?iN=9781421408620&qty=1&viewMode=1&loggedIN=false&JavaScript=y
  • Avec Jean-Claude Daumas, Alain Chatriot, Danièle Fraboulet et Hervé Joly (dir.), Dictionnaire historique des patrons français, Paris, Flammarion, 2010.
  • Avec Jean-Michel Chapoulie et Antoine Prost (dir.), Mutations de la science et des universités en France depuis 1945, Le Mouvement Social, no 233, octobre-.
  • Organisations publiques, organisations marchandes : cultures, évolutions, contestationss, Le Mouvement Social, juillet-.
  • Culture et politique. Hommage à Madeleine Rebérioux, n° spécial, Le Mouvement Social, avril-.
  • Avec Bénédicte Reynaud (dir.), La France et le temps de travail, 1814-2004, Paris, Odile Jacob, 2004.
  • Avec Vincent Duclert et Rémi Fabre,(dir.) Avenirs et avant-gardes en France XIXe siècle-XXe siècles. Hommage à Madeleine Rebérioux, Paris, La Découverte, 1999, 439 p.
  • Histoire des usines Renault, t. 1, 2e éd. revue, Paris, Éditions du Seuil, 1998, 359 p. (ISBN 2020026724)

Articles[modifier | modifier le code]

  • GPS, in Gérard Azoulay et Dominique Pestre (dir.), C'est l'espace ! 101 savoirs, histoires et curiosités, Paris, Gallimard, 2011, p. 167-169
  • « Variations pour une histoire différente des relations entre confiance et marché à l'époque contemporaine », in Armand Hatchuel, Olivier Favereau, Franck Aggeri (dir.), L' activité marchande sans le marché ?, Paris, Presses des Mines, 2010, p. 77-88.
  • (en) « Corporate culture in French automobile industry : the changes from 1944 to 2004 », in Manfred Grieger, Ulrike Gutzmann, Dirk Schlinkert (eds.), Towards mobility. Varieties of automobilism in East and West, Wolfsburg, Verlag der Historischen Kommunikation, 2009, p. 165-174
  • « Les entreprises automobiles sous l’Occupation », in Olivier Dard, Jean-Claude Daumas et François Marcot (dir.), L’Occupation, l’État français et les entreprises, Paris, Association pour le développement de l’histoire économique, 2000, p. 317-329.
  • « Première rencontre entre Louis Renault et Hitler ”, Renault-Histoire, , p. 8-18
  • (en) « France : the relatively slow development of big business », in Alfred D. Chandler Jr., Franco Amatori and Takashi Hikino (eds.), Big business and the wealth of nations, Cambridge, Cambridge University Press, 1997, p. 207-245.

Divers[modifier | modifier le code]

  • Mémoires industrielles II. Berliet, le camion français est né à Lyon, cédérom, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, Syrinx, 2001.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire des usines Renault, t. 1, 2e éd. revue, Paris, Éditions du Seuil, 1998, 359 p.
  2. « Data.value_label.value », sur archivesaudiovisuelles.fr (consulté le ).
  3. a et b « Patrick Fridenson », sur ehess.fr (consulté le ).
  4. « Témoin N°118 : Patrick FRIDENSON », sur cnrs.fr (consulté le ).
  5. « Nouvelles de confrères Archives - Association des Lauréats du Concours Général », sur Association des Lauréats du Concours Général (consulté le ).
  6. « L'annuaire », sur ens.fr (consulté le ).
  7. « 2011-2012 », sur ehess.fr via Internet Archive (consulté le ).
  8. « Accueil », sur Le Mouvement Social (consulté le ).
  9. http://www.cairn.info/revue-entreprises-et-histoire.htm
  10. « Home », sur gerpisa.org (consulté le ).
  11. https://archive.wikiwix.com/cache/20180208195222/https://api-site.paris.fr/images/84503.
  12. « Association française d'histoire économique », sur hypotheses.org (consulté le ).
  13. « Home - The Business History Conference », sur thebhc.org (consulté le ).
  14. Sonya Faure, « «La France est le pays où il y a le plus de dérogations» », Libération,‎ (lire en ligne).
  15. « Liste des personnalités et personnes morales », sur franceculture.fr (consulté le ).
  16. Jean-Michel Chapoulie et Antoine Prost (dir.), Mutations de la science et des universités en France depuis 1945, Le Mouvement Social, no 233, octobre-décembre 2010.
  17. « Article de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  18. « Les engagements des universitaires après 1968 et avant 1981 », in Marc-Olivier Baruch (dir.), Une voix qui manque. Écrits en mémoire de Jean Gattégno, Paris, Fayard, 1999, p. 125-135
  19. Véronique Soulé, « «Un paysage universitaire d’une complexité sans précédent» », Libération,‎ (lire en ligne).
  20. Communiqué de presse du ministère
  21. Décret du 13 juillet 2012 portant promotion et nomination.

Liens externes[modifier | modifier le code]