Otto Meyer (cyclisme)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Otto Meyer
en 1911
Informations
Surnom
Le gros OttoVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Spécialité
Équipes amateurs
1898RC Friesenheim
Équipes professionnelles
1899-1914
1920-1921
Individuel
Individuel
Principales victoires

Friedrich Otto Meyer, né le [1] à Ludwigshafen et mort à une date inconnue, est un coureur cycliste et lutteur allemand, connu comme le « gros Otto »[note 1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Otto Meyer est le fils d'Heinrich Meyer, ouvrier en usine et plus tard employé des chemins de fer. Contre la volonté de son père, Otto Meyer abandonne l'école et commence une formation de mécanicien de vélo. Il court d'abord en amateur, puis à partir de 1899 passe professionnel. Il gagne des courses de tandem en Italie avec Julius Bettinger (de).

En 1903, il a gagné 6 385 marks dans la saison[note 2],[2].

En 1904, il prend la présidence de la Süddeutscher Rennfahrer Verband, l'association des coureurs de l'Allemagne du Sud[3].

En 1905, il participe au Grand Prix de Paris[4] et au match franco-allemand (Poulain-Friol vs. Meyer-Bader) au Vél' d'Hiv[5].

En 1906, il participe aux "championnats du monde de lutte" aux Folies Bergère[6],[7],[8],[9],[10] et aux criterium des poids-lourds.

En 1907, il fait la une de la Vie au grand air, qui reprenant des informations de la presse allemande[11], titre « le coureur allemand qui vient de tenter de se suicider »[12] ; L'Auto dément et indique qu'il a été blessé au cours d'un rixe[13].

En 1907, il s'essaye comme entraineur de demi-fond et conduit Julius Bettinger (de) à la victoire lors du Grand Prix de Darmstadt[14].

En 1907, il participe au concours pour les championnats du monde de lutte à l'Apollo[15],[16].

En 1908, il prend la deuxième place aux championnats allemand de vitesse derrière Richard Scheuermann, et l'année suivante, il remporte le titre national[17].

En 1909, il participe aux six jours de Berlin, associé à Julius Bettinger (de)[18].

Fin 1909, une rumeur, reprise par la presse de l'époque, fait courir le bruit qu'il est devenu bourreau en Allemagne[19],[20],[21],[22],[23].

Durant les championnats du monde 1910, il est empêché de courir sa demi-finale contreThorvald Ellegaard et Julien Pouchois, du fait des incidents entre les délégués allemands et l'UCI[24]. Il est suspendu par l'UCI[25]. En 1911, il devient le champion du monde non officiel de vitesse à Dresde devant Walter Rütt[note 3]. Fin 1911, le conflit entre les coureurs français et allemands se termine[26],[27]; il peut recourir en France. Il est battu de peu par Thorvald Ellegaard au Vél' d'Hiv[28].

En 1910 et 1914, Meyer termine troisième des championnats allemands de vitesse[17]. En juillet 1914, il bat Gabriel Poulain dans une série du Grand Prix de Paris[29], il est battu par Émile Friol en demi-finale[30].

Otto Meyer est mobilisé pendant la Première Guerre mondiale. Il est fait prisonnier par les soldats français du 28e régiment d'infanterie[note 4] à Villers-Franqueux, le 28 septembre 1914[31],[32],[33]. Il est libéré en décembre 1918 et envoie une carte postale à la rédaction de L'Auto, le 24 décembre[34],[35].

En 1920, il s'installe et s'entraine à Zurich et reprend la compétition. Il court avec Arthur Stellbrink à Zurich[36],[37] et avec Walter Rütt à Mayence[38] et à Milan[39]. Il est blessé et se casse la clavicule lors d'une compétition à Zurich en novembre[40],[41]. Il a gagné 28 200 marks pendant la saison 1920[42]. En 1921, il est secrétaire du vélodrome de Zurich-Oerlikon[43], tout en continuant la compétition[44].

En 1922, il se fixe à Kaiserslautern où il crée une fabrique de jantes en bois avec Julius Bettinger (de)[45] qui devient non rentable avec l'avènement des jantes en métal.

Meyer aurait fait de la politique à Schifferstadt en 1923 et fait campagne pour l'indépendance du Palatinat bavarois[46]. Il est membre du gouvernement de l'éphémère Palatinat autonome (de)[47] de Franz Josef Heinz (en)[note 5],[48],[49],[50] dont il est le ministre de la prévoyance sociale et des cultes[51],[52].

L'Auto indique en 1927 qu'il réside à Saint-Louis en Alsace[51] en attendant sa naturalisation française[53] et qu'il est conseiller au nouveau vélodrome de Bâle[54].

On perd sa trace après 1927.

Palmarès sur piste[modifier | modifier le code]

Championnat d'Europe[modifier | modifier le code]

  • Médaille d'or, Europe Championnat d'Europe de vitesse sur 1 km à Breslau[55]

Championnat d'Allemagne[modifier | modifier le code]

Grand Prix[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

il se marie avec Elisabeth Rossmann en 1902[69] et divorce en 1917. Le couple a eu un fils en 1901[70].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il pèse 95 kg en 1906 aux championnats du monde de lutte à Paris et 98 kg en 1907
  2. 1 Mk =1.25 franc-or en 1903 soit 32 000 € de 2021
  3. En raison de conflits avec l'Union cycliste internationale, la Verband Deutscher Radrennbahnen (de), l'association des vélodromes allemands organise ses propres championnats du monde cette année-là.
  4. Le régiment où Daniel Lavalade sert comme cycliste
  5. Son objectif était de créer un état indépendant, voisin de la France. Le nouveau gouvernement a adopté une monnaie basée sur le franc français, dont il a promis qu'elle traiterait le problème de l'hyperinflation de la République de Weimar

Références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Registre des naissances de Ludwigshafen am Rhein, n° 655/1882
  2. « Le Monde sportif », sur Gallica, (consulté le )
  3. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  4. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  5. « La Vie au grand air », sur Numistral, (consulté le )
  6. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  7. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Aux Folies-Bergères », L'Auto-vélo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  10. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  11. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  12. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  13. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  14. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  15. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  16. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  17. a b et c (de) « Deutsche Meisterschaften im Bahnradsport », sur sport-record.de (consulté le )
  18. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  19. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  20. « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
  21. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Le Petit Parisien. Supplément littéraire illustré », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Le Miroir des sports », sur Gallica, (consulté le )
  24. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Union vélocipédique de France : bulletin officiel », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Otto Meyer est à Paris », L'Auto,‎ (lire en ligne)
  27. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  28. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  29. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  30. « 21ème G.P de Paris 1914 », sur www.memoire-du-cyclisme.eu (consulté le )
  31. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  32. « De la retraite à la poursuite : le 28e RI en septembre 1914 », sur vlecalvez.free.fr (consulté le )
  33. « Otto Meyer cycliste allemand », sur horizon14-18.eu (consulté le )
  34. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  35. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  36. « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
  37. « Le Rappel », sur Gallica, (consulté le )
  38. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  39. « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
  40. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  41. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  42. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  43. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  44. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  45. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  46. (de) Wolfgang Kauer, Asmus Kaufmann, Otto Meyer aus Ludwigshafen: Weltmeister auf dem Rennrad und Separatist. In: sportgeschichte(n). Mitteilungen des Vereins Pfälzische Sportgeschichte, janvier 2010
  47. (de) « Autonome Pfalz, 1923/24 », sur Historisches Lexikon Bayerns (consulté le )
  48. « Le Petit Parisien », sur Gallica, (consulté le )
  49. « Le Radical », sur Gallica, (consulté le )
  50. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  51. a et b « Nouvelles diverses », L'Auto-vélo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  52. « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
  53. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  54. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  55. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  56. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  57. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  58. « Le Monde sportif », sur Gallica, (consulté le )
  59. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  60. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  61. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  62. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  63. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  64. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  65. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  66. « La Vie au grand air », sur Gallica, (consulté le )
  67. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  68. (de) « Le Sport alsacien », sur Gallica, (consulté le )
  69. (de) Registre des mariages de Ludwigshafen am Rhein, n° 540/1902
  70. (de) Registre des naissances de Ludwigshafen am Rhein, n° 1822/1901

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (de) « Meyer, Otto », sur Cycling4Fans (consulté le )