Omar Derdour

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Omar Derdour
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Omar Derdour en 1936
Nom de naissance Abou El Kacem Omar Derdour
Alias
Cheikh Omar Derdour
Naissance
Teniet El Abed (Algérie)
Décès (à 95 ans)
Tazoult (Algérie)
Nationalité algérienne
Pays de résidence Drapeau de l'Algérie Algérie
Activité principale
Religion
Politique
Éducation

Omar Derdour (arabe :عمر دردور), de son nom complet Abou El Kacem Omar Derdour (arabe :أبو القاسم عمر دردور), né le à Hidous (localité de la commune de Teniet El Abed, Algérie) et décédé le à Tazoult, est un disciple de Abdelhamid Ben Badis et une figure du mouvement réformiste musulman en Algérie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cursus et formation[modifier | modifier le code]

Omar Derdour est né dans une famille de lettrés appartenant à la tribu chaouie des Ouled Abdi[1]. Après avoir appris le Coran dans la zaouïa (Dradra) de son arrière grand-père[2], il est allé suivre un enseignement religieux approfondi (linguistique, fiqh) dans la zaouïa du Cheikh Sid Ali Ben Omar (Sidi Abderrahmane[3]) en 1930-1931[1] à Tolga[2]. En 1932, il a rejoint la « Mosquée Verte » (Djamâa El Akhdar) de Constantine pour être encadre par Abdelhamid Ben Badis qui en 1934, l’a désigné enseignant dans les deux mosquées de Sidi Guemouche et Sidi Boumaâza à Constantine et, en 1936, il devient le proche assistant pour l’organisation des cours[1] .

Retour à Hidous[modifier | modifier le code]

Omar Derdour a contribué pour installer une section de l'association des oulémas musulmans dans les Aurès pour l’éducation, la culture et la formation politique[1]. En 1937, il revient dans son village pour créer une médersa pour l’éducation des petits et des grands[1]. Dans la fin de même année, il se fait remarquer par l'administration française et le fait incarcérer à Batna pour « incitation de la population à la désobéissance civile »[3] et sort le , pour être incarcéré une deuxième fois en pour quatre mois et payer une amende de 8 000 franc anciens.

Guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

En 1954, il devient cadre politique au sein du FLN et mène une campagne de propagande et de mobilisation, en France (1955-1956) puis au Caire et dans tout le monde arabe[4].

Époque de l'Algérie indépendante[modifier | modifier le code]

À l′indépendance, il se consacre à l′enseignement, et devient membre fondateur des instituts islamiques. Il inaugure l′institut Salah Eddine Al Ayyoubi de Batna, avant de devenir cadre dans l'administration des Affaires religieuses[4]. En 1981 à Sidi Okba, il est nommé directeur de l′institut de formation des imams, puis inspecteur régional des Affaires religieuses à Batna, Khenchela et Oum El Bouaghi jusqu′à sa retraite[4]. Dans les années 2000, il a construit une mosquée et une zaouïa dans la localité El Hamza dans la commune de Oued Taga et une école dans sa région natale, des logements pour les enseignants; le tout sur ses propres terres.

Le , Abou El Kacem Omar Derdour décède après un long combat contre les séquelles d′un accident vasculaire cérébral[4]. Il est enterré à Tazoult.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Nadia Bouseloua, Azeddine Guerfi, Rachid Mokhtari, Philippe Thiriez, Aurès, Vivre La Terre Chaouie, Chihab Éditions, Alger, 2011, p.64 (ISBN 978-9961-63-839-2)
  2. a et b R. R., « Batna : « Le parcours de Cheikh Omar Derdour étudié » », Le Maghreb,‎ (lire en ligne).
  3. a et b Habiba Ghrib, « Batna : « Hommage au cheikh Omar Derdour » », Le Jour d'Algérie,‎ (lire en ligne).
  4. a b c et d Nadia Bouseloua, Azeddine Guerfi, Rachid Mokhtari, Philippe Thiriez, Aurès, Vivre La Terre Chaouie, Chihab Éditions, Alger, 2011, p.65 (ISBN 978-9961-63-839-2)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Nadia Bouseloua, Azeddine Guerfi, Rachid Mokhtari, Philippe Thiriez, Aurès, Vivre La Terre Chaouie, Chihab Éditions, Alger, 2011, p. 64-65 (ISBN 978-9961-63-839-2) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (ar) Ahmad Tawfiq Madani, Ḥayāt kifāḥ: mudhakkirāt, Volume 1, al-Sharikah al-Waṭanīyah lil-Nashr wa-al-Tawzīʻ, 1976.