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Nestor Pirotte

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Nestor Pirotte
Tueur en série
Image illustrative de l’article Nestor Pirotte
Information
Naissance
Sosoye, Yvoir, (Belgique)
Décès (à 67 ans)
(Belgique)
Cause du décès Mort naturelle
Surnom Le Tueur Fou
Condamnation 1984
Sentence Peine capitale
Actions criminelles Meurtres
Victimes 7
Période -
Pays Belgique
États Bruxelles

Nestor Pirotte, ou « le tueur fou », né le (mort le ) à Sosoye à proximité d’Yvoir, est un tueur en série belge, considéré comme l’un des pires criminels belges du XXe siècle avant Marc Dutroux. Il a été condamné pour avoir assassiné à trois reprises, en plus d’être soupçonné de quatre autres meurtres[1].

Jeunesse

Fils du garde-chasse du châtelain du domaine du château de Beau Chêne dans la vallée de la Molignée et d’une couturière, Nestor Pirotte n’a qu’un seul frère, Anthony Pirotte, et s’apparente dès son jeune âge à ses origines aristocrates, jouant avec les enfants du châtelain. Ayant la parole facile et se vantant d'être l'enfant du châtelain, il a non seulement le vocabulaire, mais également la tenue de la haute société, ce qui lui servira plus tard pour sévir contre la société[2].

C’est lors de son service militaire qu’il commence à conquérir à l’aide de son baratin sur ses origines aristocrates. Il s’invente un monde et commence très jeune à voler ses camarades et piller les caisses de la ville. Il se fait condamner pour la première fois alors qu’il est âgé de vingt ans : trois mois de prison avec sursis[3].

Crimes

Le parcours sanglant de Nestor Pirotte débute le lorsqu'il apprend que l'une de ses grands-tantes, Celina Debonny, vient de vendre du bétail. Il lui fracasse alors le crâne avec une barre de fer, près de Durbuy. Il ne trouve cependant jamais l'argent convoité, qui a déjà été dépensé[2]. Il est condamné par la justice militaire pour ce crime, le , à la peine capitale, mais si la peine de mort existe encore dans les écrits, cette sanction est automatiquement commuée en détention à perpétuité[1].

Jouant le fou pour être interné, il est expédié dans un établissement de soins psychiatriques spécialisé. Le , après treize ans d'incarcération, Pirotte bénéficie d'une libération conditionnelle, au cours de laquelle il tue de nouveau. Le , quelques semaines à peine après sa libération, Pirotte se rend dans une institution financière, où il se fait passer pour le comte de Ribaucourt. Sous prétexte de vouloir négocier une importante transaction de façon discrète, il consulte le gérant de la banque à Genval, M. Delisse, qu'il tue d'une balle dans la tête[1].

Rapidement identifié, on arrête Pirotte le 21 mai de la même année et il est envoyé en prison où il feint une tentative de suicide en se jetant d'un mur haut de six mètres. Cette tentative de suicide n'est qu'une première tentative d’évasion de la part de Pirotte. Il est transféré à l'Établissement de défense sociale de Tournai en 1970 et, dix ans plus tard, considéré comme apte à être réinséré dans la société, il est libéré et devient employé dans un magasin de radiotélévision rue Spintay à Verviers[1].

Pirotte est de nouveau soupçonné en 1980 alors que les gendarmes de la BSR découvrent les corps sans vie de Madeleine Humbert, de ses deux employés et du chien dans leur établissement de restauration « La Vieille France » à Spa, le 11 décembre. Gérant en électroménager, il est un fournisseur de Madeleine Humbert et un habitué des lieux. La police retrouve le nom du dernier client sur l’ardoise du restaurant : « Nestor ». On soupçonne aussitôt Pirotte puisque le fils de la propriétaire a disparu.

On retrouvera le corps du jeune homme en pour arrêter Pirotte le mois suivant, mais ce dernier bénéficie d’un non-lieu, et les meurtres demeureront un mystère pour la police[1]. On arrête toutefois Pirotte à Bruxelles pour ne pas avoir respecté toutes les conditions de sa libération conditionnelle. De nouveau emprisonné, il s’évade dans la nuit du 2 au , et la panique s’installe en Belgique lorsque la nouvelle est diffusée au public[1].

Fidèle à ses habitudes, Pirotte tue de nouveau le 18 septembre en se faisant passer pour le Comte de Meeûs d’Argenteuil qui cherche à vendre les meubles de son château . Sa victime est un antiquaire bruxellois. Ce n’est qu’après un certain temps que le commissaire Frédéric Godfroid de la PJ de Bruxelles parvient à arrêter Pirotte, qui sera condamné à mort en 1984. Fidèle à ses habitudes une fois de plus, Pirotte tente de s’évader en 1992 mais sa tentative échoue. Passant près de 40 ans de sa vie derrière les barreaux, Pirotte fut craint par les autres détenus jusqu’à sa mort en plus de rester le plus redoutable « Ennemi Public Numéro 1 » de Belgique[1].

Décès

Nestor Pirotte est mort, victime d'une crise cardiaque le , derrière les barreaux. N’ayant reçu aucune visite de sa famille depuis 1980, il ne fut pas surprenant de ne voir qu’une seule femme, qu’il avait connue dans sa jeunesse, suivre son cercueil lors de son enterrement[2].

Pirotte a été enterré au cimetière de Ham-sur-Heure et sa tombe ne comporte aucun nom. Honteux, tous les membres de sa famille ont d’ailleurs quitté le pays depuis quelques années déjà. Bien que mort, le premier tueur en série de la Belgique, à ce jour supplanté seulement par le pédophile Marc Dutroux dans la mémoire collective belge, fut longuement craint d’une population tout entière[2].

Notes et références

Émission radiophonique

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