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Nasser Zefzafi

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Nasser Zafzafi (en berbère rifain : Naṣr Azefzafi, en arabe: ناصر الزفزافي), né en 1979[1] à Al Hoceima dans le Rif, est un militant marocain d'origine rifaine.

Il participe depuis octobre 2016 à un mouvement de contestation dans la ville d'Al Hoceima et le Rif, le « Hirak chaâbi » (mouvance populaire), dit « Amussu agherfan » en berbère, qui s'est intensifié en mai 2017 réclamant l'amélioration de la situation socio-économique de la ville et de la région du Rif[2],[3].

Biographie

Nasser Zafzafi est né à Al Hoceima dans la région du Rif au nord-est du Maroc. Ses parents sont originaires de la tribu de Aït Ouriaghel, tribu d'Abdelkrim El Khattabi[réf. nécessaire]. Zefzafi descend d'une famille de militant[4]. Son grand-père fut ministre de l’Intérieur de l'éphémère république du Rif tandis que son oncle, assassiné en 1978 près de Larache, était le directeur de cabinet d'Abdelkrim al-Khattabi[4]. Son père fut aussi un militant de première heure de l’Union nationale des forces populaires, puis de l’USFP de laquelle il a démissionné lorsque le parti entra au gouvernement[4].

Zefzafi fut aussi un membre actif du mouvement du 20 février à Al Hoceima lors des contestations de 2011[1].

Contestation

Nasser Zafzafi a participé aux protestations suivant à la mort de Mohcine Fikri, un vendeur de poissons de 31 ans, qui a été écrasé à mort dans une benne à ordures le , en tentant de récupérer sa marchandise qui lui avait confisqué. Dans une interview donnée au site d'actualité El Españolen janvier 2017, il déclare : « Ce qui est arrivé à Fikri nous affecte également : si nous restons silencieux aujourd'hui, cela continuera. C'est pourquoi nous devons sortir pour arrêter cela »[5]. Depuis octobre 2016, le mouvement n'a pas faibli et continua de sortir dans les rues d'Al Hoceima et son agglomération mais aussi Midar, Ben Taieb, Nador.

Cette contestation prit une tournure politique et identitaire depuis avril 2017, Rabat ayant dans un premier temps accusé la mouvance rifaine de velléités indépendantistes et d'être piloté secrètement depuis l'étranger, alors que Zefzafi nia ces accusations en bloc.

Le , lors de la prière du vendredi à la mosquée Mohammed-V d'Al Hoceima, il empêche le khatib (prédicateur) de continuer sa khutba (prêche), prononçant un discours improvisé critiquant les institutions[6], accusant l'imam de se servir de la religion pour faire un discours politique, et d'être « à la solde du makhzen ». Le jour même le procureur de la cour d’appel d’Al Hoceima a ouvert une enquête et a lancé un mandat d’arrêt contre Nasser Zafzafi[6].

Arrestation

Il a été arrêté par la police le matin du pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », et a été transféré le même jour à Casablanca au siège du bureau national de la police judiciaire[7].

Notes et références

  1. a et b Mohammed Amine Harmach, « Qui est vraiment Nasser Zefzafi ? », H24info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Nasser Zefzafi, l’insurgé du Rif marocain », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  3. « Maroc: d'où vient le mouvement «Al Hirak» qui proteste à Al Hoceïma? », RFI Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c « Qui est Zafzafi, le leader du mouvement d’Al Hoceima et que veut-il? », Le Site Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Que veut Nasser Zafzafi, l’activiste qui mène la contestation rifaine? », sur Le Desk, (consulté le )
  6. a et b Taoufik Jdidi, « Ce que l'on sait sur l'affaire Nasser Zefzafi à Al Hoceima », Le Site Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Nasser Zefzafi arrêté pour "atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat" », sur Telquel.ma, (consulté le )