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Musée des Monuments français (1879)

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Musée des Monuments français
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Musée d'architecture (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le Musée des monuments français a été créé par Alexandre Lenoir après les destructions du patrimoine architectural lors de la révolution de 1789. Ce premier établissement a été fermé en tant que musée en 1816 et est affecté depuis cette date à l'École nationale supérieure des beaux-arts.

En 1879, un second musée des monuments français est fondé par Viollet-le-Duc. Il rassemble d'importantes collections de moulages, de peintures reproduites grandeur nature et de maquettes, reproduisant les chefs-d'œuvre du patrimoine architectural français.

Le musée a été abrité successivement par le couvent des Petits Augustins, le Louvre et l'ancien Palais du Trocadéro, devenu Palais de Chaillot.

Historique

Le musée d'Alexandre Lenoir

L'Assemblée constituante et la Convention nationalisent sous la Révolution française les biens du clergé, puis ceux de la couronne de France et des émigrés. Les députés décident alors en 1790, de consacrer le couvent des Petits-Augustins au dépôt d'une partie des statues et tombeaux issus de ces aliénations et place Alexandre Lenoir à sa tête en 1791.

Le 1er septembre 1795, Alexandre Lenoir ouvre au public le dépôt, qui devient, le 21 octobre suivant, le Musée des monuments français, qui présente une histoire de la sculpture française. Lenoir est nommé administrateur du musée. Il est alors très visité, notamment par les étrangers de passage à Paris.

Avec le retour de la monarchie, Louis XVIII fait fermer le musée en 1816 : une grande partie des œuvres sont restituées à leurs propriétaires d'origine. Le reste est intégré aux collections du Louvre, en 1824, et au musée de Versailles, en 1836. La majorité des dépouilles ( Nicolas Boileau, Jean Mabillon, Héloïse et Abélard) sont transférées au cimetière du Père-Lachaise. Les trésors religieux contenus sont redonnés aux églises (d’objets d’histoire, ils redeviennent objets religieux), notamment à la basilique Saint-Denis pour servir aux restaurations de François Debret. Retirés par Eugène Viollet-le-Duc à partir de 1846, ces œuvres ont pour partie été affectées au musée de Cluny et au département des Sculptures du musée du Louvre dans les années 1880[1]

Le musée de Viollet-le-Duc

En 1879, Eugène Viollet-le-Duc suggère de réunir les restes des collections dans le palais du Trocadéro, resté vide depuis l'Exposition universelle de 1878. Le 4 novembre, la proposition est acceptée et le 20 décembre, Alexandre du Sommerard est désigné pour constituer le musée de la Sculpture comparée. Le musée ouvre au public le 28 mai 1882 : il compte alors quatre salles. En 1886 ouvrent trois autres salles et, en 1889, la bibliothèque et le fonds documentaire.

Pour l'exposition universelle de 1937, le palais du Trocadéro est largement transformé par Jacques Carlu, qui en fait le palais de Chaillot. Le musée est agrandi : les ailes du palais sont doublées en épaisseur côté jardin[2]. Il est réaménagé et reprend le nom de « musée des monuments français ».

Le musée ferme, faute de budget[Quand ?]. Le 23 juillet 1997, l'incendie du musée du cinéma détruit une partie des locaux. Le palais de Chaillot est alors réaménagé par l'architecte Jean-François Bodin, le musée est réorganisé et rouvre le 15 septembre 2007 dans le cadre de la création de la Cité de l'architecture et du patrimoine.

Le musée actuel

galerie Carlu

Il occupe l'aile Paris du Palais de Chaillot et est constitué de trois galeries. La galerie dite galerie Davioud constitue la galerie des moulages avec la galerie Carlu. La galerie haute sert de lieu d'exposition pour des maquettes d'architecture moderne et contemporaine. Les peintures murales et les vitraux sont situés à l'extrémité de la galerie d'architecture moderne et contemporaine ; elles sont présentées sur deux niveaux. Le tout est complété par une bibliothèque ainsi que par des salles d'expositions temporaires.

Moulages, peintures et vitraux

galerie Davioud

La collection de moulages provient originellement de l'atelier du Louvre, créé en 1794. L'architecte Viollet-le-Duc, sous l'impulsion de l'écrivain Prosper Mérimée, président de la commission des monuments historiques, profite des chantiers de restauration pour effectuer de nombreux moulages. Ils sont faits principalement en plâtre, parfois mêlé de fibres, alors appelés staffs. Les collections sont complétées par Paul Deschamps, conservateur du musée en 1927. Ce dernier introduit les premières copies de peintures murales, d'abord planes, puis reproduisant le volume original (sur voûtes, par exemple). Des copies grandeur nature de vitraux entrent au musée sous son impulsion.

Quelques exemples de copies d'œuvres présentées :

Architecture moderne et contemporaine

La collection a été rassemblée pour la création de la Cité de l'architecture et du patrimoine. Elle comprend essentiellement une série de maquettes (plus de 70 en 2007).

Une reproduction d'un appartement de la Cité radieuse de Le Corbusier, à Marseille, y est également présentée.

Notes et références

Sources

  • Alexandre Lenoir, Musée des monuments français, Guilleminet 1801
  • Le Musée des monuments français, Dossier de l'art no 144, septembre 2007

Lien externe

wikilien alternatif2

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