Idris II

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Idris ben Idris ben Abdellah
« Idris al-Azhar »
Titre
Sultan du Maghreb al-Aqsa
3 rajab 177 AH[1] – 12 joumada II 213 AH[2]
()
Prédécesseur Idris ben Abdellah ben Hassan
Successeur Muhammad ben Idris
Biographie
Dynastie Idrissides
Date de naissance 3 rajab 177 AH[1] ()
Lieu de naissance Volubilis
Date de décès 12 joumada II 213 AH ()[2] (à 36 ans)
Lieu de décès Fès
Sépulture Mausolée de Moulay Idriss II, Fès
Père Idris ben Abdellah ben Hassan
Mère Kenza al-Awrabiya
Conjoint Hosna bint Sulaiman ben Mohammed al-Najai[3]
Enfants Muhammad ben Idris, Abdullah, Aïssa, Gannuna[4], Idriss, Ahmed, Jaâfar, Yahia, Qassim, Omar, Ali, Daoud, Hamza
Héritier Muhammad ben Idris
Profession Sultan
Religion Islam sunnite
Résidence Fès

Moulay Idris II (en arabe : إِدرِيس بن إِدرِيس بن عَبد اللَّه بن الحَسَن ; en berbère : ⴷⵔⵉⵙ ⵓ ⴷⵔⵉⵙ ⵓ ⵄⴱⴷⵍⵍⴰⵀ ⵓ ⵍⵃⴰⵙⴰⵏ ), né à Walili (Volubilis) au Maroc trois mois après la mort de son père en 791, est un Sultan Idrisside. Il prend le pouvoir à onze ans, appelé "Idris le Jeune" selon Ibn Khaldun (Muqaddima, III, 30). Il meurt en 828.

Histoire[modifier | modifier le code]

À la mort d'Idris Ier en l'an 177 de l'Hégire[5] (), sa femme, Kenza al-Awrabiya, fille d'Ishaq ben Abdelhamid et chef de la tribu berbère des Awarbas, est enceinte. Deux mois plus tard, elle met au monde un garçon qui reçoit le nom d'Idris.

Rachid (arabe : رَاشِد [rāšid]), un client affranchi d'Idris Ier qui l'accompagne dans son exil depuis Bagdad jusqu'au Maroc (actuel), exerce une régence avec Abû Khalil al-`Abdîy. Idris II grandit sous sa protection. À onze ans, Idris II est proclamé héritier du pouvoir de son père, mais c'est le compagnon de son père, Rachid, qui a le pouvoir en attendant la majorité d'Idris II.

Idris quitte Walīlā (Volubilis), a Fès qui se développe sur la rive droite de l'Oued Fès (quartier des Andalous). Il s'installe sur la rive gauche et fonde le quartier de Kairouan (quartier la Quaraouiyyine). Cette ville voit sa population augmenter assez rapidement avec l'afflux d'exilés en provenance de Cordoue et de Kairouan.

Idris II impose sa souveraineté sur part du Maghreb al-Aqsa. Il forme un corps d'élite de plus de cinq cents guerriers qui contribue à établir son autorité et à conquérir de nouveaux territoires.

En l'an 199 de l'Hégire (814) il marche sur Tlemcen et se marie avec une descendante du frère d'Idris Ier, Souleyman le prince de Tlemcen. Il y séjourne trois années et y rebâtit une mosquée.

Idris a douze enfants mâles : Muhammad, Abdullah, Aïssa, Idriss, Ahmed, Jaâfar, Yahia, Qassim, Omar, Ali, Daoud et Hamza. L'une de ses filles est Gannuna[6].

Il meurt en l'an 213 de l'Hégire (828), à l'âge de trente-six ans. Cette mort subite donne lieu à beaucoup de spéculations. Son fils Muhammad ben Idris lui succède.

Son tombeau[modifier | modifier le code]

Entrée du mausolée d'Idris II dans la médina de Fès (Maroc)

Vers 1458, son tombeau, fut découvert dans la médina de Fès par le vizir Wattasside Zakarîyâ Yahyâ du sultan Mérinide `Abd al-Haqq. Zakarîyâ Yahyâ pense en faire une opération politique à son profit, mais c'est un descendant d'Idris qui en profite pour se faire proclamer sultan de Fès.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « مظاهر الثقافة في عهد الأدارسة: فاس مدينة الشعر والشعراء -1-  », dans: دعوة الحق, no. 145 [1]
  2. a et b « أبعاد الحضارة المغربية في إفريقيا والبحر الأبيض المتوسط والمحيط الأطلسي -2- », dans: دعوة الحق, no. 181 [2]
  3. Osire Glacier, Femmes politiques au Maroc d'hier à aujourd'hui: La résistance et le pouvoir au féminin, Tarik Editions, (ISBN 978-9954-419-82-3, lire en ligne) :

    « Celuici a assumé le pouvoir vers 804, à l'âge de onze ans. ... Dès lors, le jeune sultan aurait eu deux conseillères loyales, à savoir sa mère et sa conjointe, Hosna bent Solaïmane ben Mohammed anNajaî »

  4. Soufi, Fouad (1998-04-30). "Famille, femmes, histoire : notes pour une recherche". Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales (en français) (4): 109–118. doi:10.4000/insaniyat.11709. ISSN 1111-2050.
  5. «  لمحة مضيئة حول نشأة الدولة الإدريسية بالمغرب », dans: دعوة الحق, no. 286 [3]
  6. Fouad Soufi, « Famille, femmes, histoire : notes pour une recherche », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, no 4,‎ , paragraphe 10 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.11709, lire en ligne, consulté le ) :

    « Gannuna (fille d’Idriss as-Saghir) et ancêtre d'Abd al-Mumin, le premier calife Almohade : § 39 »

Sources[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]