Michael de la Pole (1er comte de Suffolk)

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Michael de la Pole
Fonction
Membre de la Chambre des lords
Titre de noblesse
Comte de Suffolk
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Père
Mère
Katherine Norwich (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Edmund de la Pole (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Katherine Wingfield (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Anne Pole (d)
Michael de la Pole
Sir Thomas de la Pole (d)
William de la Pole (d)
Richard de la Pole (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Blason

Michael de la Pole (v. 1330[1], Paris), 1er comte de Suffolk, fut un financier anglais et Lord chancelier d'Angleterre.

Biographie

Les armes des fondateurs de la Chartreuse Saint-Michel de Kingston au-dessus de la porte de la maison du prieur.

Il est le fils aîné de William de la Pole, de Kingston-upon-Hull (mort en 1366), financier et marchand d'origine inconnue, et de Katherine Norwich, fille de Walter Norwich[1]. Son père est un marchand de laine de Hull qui devient un personnage clé pendant le règne d'Édouard III d'Angleterre. Après la chute des familles Bardi et Peruzzi, il devient responsable des finances d’Édouard. Michael jouit d’une popularité encore plus grande que celle de son père à la cour, devenant l’un des plus intimes amis du successeur d’Édouard, Richard II.

Michael de la Pole est nommé chancelier en 1383[2], et fait comte de Suffolk en 1385, devenant ainsi le premier dans sa famille à porter un quelconque titre. Toutefois, à la fin des années 1380, il voit sa chance tourner. Au cours du Merveilleux Parlement de 1386, il est démis de ses fonctions de chancelier pour négligence et détournement de fonds, victime des tensions croissantes entre le Parlement et Richard[3],[2].

Même après cette disgrâce, il conserve la confiance du roi. Mais il sera l’un des nombreux proches du roi accusés de trahison par les Lords Appellant. Après la victoire des Appellant à la bataille de Radcot Bridge () et avant que l’Impitoyable Parlement ne se réunisse en , de la Pole s’enfuit à Paris, échappant ainsi au funeste destin de Nicolas Brembre et Robert Tresilian. Il demeure en France pour le restant de ses jours. Condamné en son absence, ses titres lui sont retirés.

Jean Froissart décrit de la Pole dans ses Chroniques comme un conseiller incompétent, qui dissuade Richard de poursuivre une victoire certaine sur les Français et les Écossais à Cumberland, et ayant des suspicions déplacées sur Jean de Gand[4].

Descendance

Les descendants de de la Pole ont un rôle important dans la vie politique des deux siècles suivants :

Références

  1. a et b Anthony Tuck, « Pole, Michael de la, first earl of Suffolk (c.1330–1389) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, édition en ligne, janvier 2008.
  2. a et b (en)Powicke, F. Maurice and E. B. Fryde Handbook of British Chronology 2nd ed. London: Royal Historical Society 1961 p. 85
  3. (en)J.S. Roskell, The Impeachment of Michael de la Pole, Earl of Suffolk in 1386 in the Context of the Reign of Richard II (Manchester: Manchester University Press, 1984) (ISBN 0-7190-0963-4).
  4. (en) Jean Froissart, Memoirs of the Life of Froissart: with an essay on his works ; and a criticism on his history, trans. by Thomas Johnes (London: Nichols and Son, 1801)