Marie-Louise de France
| Titulature | Fille de France |
|---|---|
| Dynastie | Maison de Bourbon |
| Surnom | Madame Troisième |
| Naissance |
Château de Versailles (France) |
| Décès |
(à 4 ans) Château de Versailles (France) |
| Sépulture | Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis |
| Père | Louis XV |
| Mère | Marie Leszczynska |
| Conjoint | Aucun |
| Enfants | Aucun |
| Religion | Catholicisme |
Marie-Louise de France, dite Madame Troisième est née au château de Versailles le 28 juillet 1728 et est morte au même endroit le . Elle est l'une des huit filles de Louis XV et de Marie Leszczynska. Morte en bas âge, elle ne connut que peu de temps la cour de France.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance
[modifier | modifier le code]Sa naissance, survenue alors que tout le monde attendait un dauphin, marque alors une grande déception à la cour. « La consternation est ici générale » écrit un contemporain. Marie-Louise est titrée « Madame Troisième » à sa naissance et est élevée au château de Versailles.
Madame Troisième grandit sous la bonne garde de la duchesse de Vendatour, Charlotte de La Mothe-Houdancourt (1652-1744), gouvernante des Enfants de France, qui a déjà pris soin de Louis XV, occupant sa fonction depuis 1704[1].
Elle n'est guère connue que par sa mort prématurée. Elle avait contracté un rhume lors de l'hiver 1733. Elle était alors confiée à un médecin périgourdin, Jean Bouilhac (1689-1769), médecin diplômé de la faculté de Montpellier et nommé premier médecin des enfants de France à partir de 1732[2].
La fièvre s'intensifiant, il ordonna de saigner la petite princesse à quatre reprises, lui prélevant parfois jusqu'à trois palettes de sang. Elle subit également des vomitifs. Bouilhac, devant l'état empirant de la jeune enfant, déclara forfait. Hâtivement baptisée à la mi-février, elle reçut les prénoms de ses parents. Elle eut pour parrain Camille d'Hostun et pour marraine Marie-Isabelle de Rohan, gouvernante des enfants de France.
Le commissaire de police Pierre Narbonne note au sujet du médecin qui a soigné la princesse[1] :
« Il est inouï qu’on ait confié à un aventurier et à un ignorant le plus pur sang du royaume. »
Ce Bouilhac avait été placé auprès des enfants de France non en raison de ses qualifications, mais parce qu’il était proche du procureur du roi[1].
Elle mourut le . Il reste d'elle un portrait de Pierre Gobert, ainsi qu'une allégorie de Charles-Joseph Natoire, où elle apparaît aux côtés de sa sœur cadette, Madame Adélaïde et qui est exposée dans la chambre de la Reine.
Le décès de Madame Troisième est « compensé » par la naissance de quatre autres princesses : Victoire (1733), Sophie (1734), Thérèsé (1736) et Louise-Marie (1737), qui hérite des prénoms de feue sa sœur aînée. Celles-ci ne seront pas mieux accueillies que Madame Troisième et seront envoyées à l’abbaye de Fontevraud, en 1738, par « souci d’économie ». A la mort de Louise-Marie, le titre de « Madame Troisième » passe à sa sœur, Marie-Adélaïde (née en 1732), ce qui traduit la triste pensée de l’époque selon laquelle les princesses peuvent se substituer les unes aux autres[1].
Ascendance
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « 08.Louise-Marie, fille de Louis XV – Histoire et Secrets » (consulté le )
- ↑ Géraud Lavergne et René Dujarric de la Rivière, « Un médecin périgordin à la cour de Louis XV Jean Bouilhac », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 89, no 4, , p. 126-136 (lire en ligne)
