Marguerite Pellet
Naissance | |
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Nom de naissance |
Marguerite Baud |
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Enfant |
Jacques Pellet (d) |
A travaillé pour |
Cité scolaire René-Pellet (d) |
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Distinction |
Marguerite Pellet, née Marguerite Baud le à Lyon et morte le à Amstetten à Autriche est une institutrice spécialisée dans l'enseignement aux personnes sourdes-muettes, aveugles et handicapées mentales et une résistante française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Marguerite Pellet est née le le 12 août 1904 à Lyon dans le 5e arrondissement. Ses parents sont Marie-Antoinette Farge, institutrice, et Joseph Baud, ébéniste. Elle est élève de l'École normale d'institutrices de Lyon de 1920 à 1923 et stagiaire à Théizé. Elle obtient son certificat d'aptitude à l'enseignement des handicapés en 1932 puis son diplôme d'études supérieures de pédagogie en 1936[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]D'abord institutrice adjointe à l'école de Saint-Pierre-la-Palud (1925), elle enseigne par la suite à l'Institut des sourds-muets, aveugles et déficients de Villeurbanne à partir de 1927. Elle y rencontre René Pellet qu'elle épouse et avec qui elle a deux enfants. Elle est nommée directrice de la section des aveugles à partir de 1941. Elle est cheffe d'Éclaireurs de France.
Résistance
[modifier | modifier le code]En novembre 1942, elle s'engage dans la Résistance et rejoint le Réseau Marco-Polo, tout comme son époux René Pellet. L'Institut sert alors de centrale au réseau et Marguerite Pellet contribue notamment en codant et déchiffrant les messages qui y arrivent[2]. Parallèlement à leurs activités dans le réseau, le couple est aussi en contact avec l'Œuvre de secours aux enfants (OSE)[3] et utilise l'Institut pour l’accueil et le camouflage d’enfants juifs[4]. Le 24 novembre 1943, elle est arrêtée suite à une dénonciation et internée à la prison Montluc puis déportée au camp de Ravensbrück le 1er mars 1944. Elle est ensuite conduite au camp de Mauthausen le 20 mars 1944 et cataloguée « Nuit et brouillard ». Le 20 mars 1945, elle meurt à Amstetten, victime d'un bombardement américain au cours d'une corvée de déblaiement d'une ligne de chemin de fer[5].
Hommages et distinctions
[modifier | modifier le code]Le 15 septembre 1950, elle reçoit de façon posthume, la Légion d’honneur, la médaille de la Résistance et de la Croix de guerre, la mention « Mort pour la France », et le titre de déporté résistant[6].
Une rue du 3e arrondissement de Lyon et un square de Villeurbanne portent le nom des deux époux, Marguerite et René Pellet[7],[8].
Notes et Références
[modifier | modifier le code]- Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours: 2824 engagements, BGA Permezel, (ISBN 978-2-909929-18-7)
- Dominique Grard, archiviste ville de Villeurbanne/Le Rize, « L'école des sourds-muets et aveugles de Lyon » , sur http://lerizeplus.villeurbanne.fr (consulté le )
- Sabine Zeitoun, Histoire de l’O.S.E. De la Russie tsariste à l’Occupation en France (1912-1944). L’œuvre de secours aux enfants, du légalisme à la résistance., Paris, L’Harmattan, , 475 p. (ISBN 978-2-296-99140-8)
- Association pour l'histoire du scoutisme laïque, « 1943 : Marguerite et René Pellet » , sur Histoire du scoutisme laique (consulté le )
- Régis Le Mer, Jacques Pellet et Jacques Walter, René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance: réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944, Éditions Tirésias, coll. « Ces oubliés de l'histoire », (ISBN 978-2-915293-97-5)
- Adeline Lee, « Une Française Libre parmi 63132, Marguerite Baud épouse Pellet » , sur francaislibres.net, (consulté le )
- Emma Ressegaire, « Enseignante et résistante, qui était Marguerite Pellet ? » , sur Tribune de Lyon, 12 novembre 2023 mis à jour le 8 décembre 2023 (consulté le )
- « Pellet René », sur Le Rize+