Petropavlovsk (cuirassé, 1911)

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Petropavlovsk (Петропавловск)
illustration de Petropavlovsk (cuirassé, 1911)
Le Marat en 1940.

Autres noms Marat (Марат), Volkhov (Волхов)
Type Navire de ligne
Classe Classe Gangut
Histoire
A servi dans  Marine impériale russe, flotte de la Baltique,  Marine soviétique
Chantier naval Chantiers de la Baltique de Saint-Pétersbourg
Quille posée juin 1909
Lancement septembre 1911
Armé janvier 1914
Statut Détruit en 1952
Équipage
Équipage 30 officiers et 1 100 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 180 mètres
Maître-bau 27 m
Tirant d'eau 9,20 m
Déplacement 24 000 tonnes normal
27 000 à 28 000 tonnes à pleine charge
Propulsion 4 turbines à engrenage Parsons, 25 chaudières Yarrow, 4 hélices
Puissance 42 000 ch
Vitesse 23 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture : 230 à 254 mm
ponts 25 à 38 mm
tourelles : 105 mm
barbettes : 203 mm
casemates : 127 mm
Armement 12 canons de 305 mm
10 canons de 120 mm
6 canons de 76 AA
8 de 37 mm
8 ML 12,7
4TLT 533 mm SM
Rayon d'action 4 000 milles à 16 nœuds
Carrière
Pavillon Russie
Port d'attache Helsinki Kronstadt

Le Petropavlovsk (en russe : Петропавловск), puis le Marat (en russe : Марат) et enfin le Volkhov (en russe : Волхов), est un navire de ligne de la Marine impériale russe de 1911 à 1917, puis de la Marine soviétique de 1917 à 1952. Mis en service en 1914, gravement endommagé lors de l'offensive allemande en 1941 par le pilote de Stuka Hans Rudel de la 2. Sturzkampf Geschwader, il est renfloué en 1943 ; il est détruit en 1952.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Petropavlovsk (en 1921 le Marat) est à l'origine un dreadnought créé avant la Première Guerre mondiale, en même temps que ses trois sister-ships de classe Gangut, le Sebastopol, le Gangut et le Poltava.

Carrière dans la Marine impériale de Russie[modifier | modifier le code]

Le Petropavlovsk fut spécialement conçu pour le combat en mer Baltique. Sur un plan positif, ce bâtiment de guerre très similaire au cuirassé italien Dante Alighieri conserva des qualités inhérentes au croiseur de bataille : il possédait une vitesse relativement élevée pour un cuirassé[réf. souhaitée].

Le Petropalovsk prit part à la Première Guerre mondiale.

Carrière du Marat dans la Marine soviétique[modifier | modifier le code]

À la suite de la signature du traité de Brest-Litovsk le , le Sebastopol et d'autres navires de la flotte de la Baltique prirent part à la croisière de glace de la flotte de la Baltique. Le , escortée[Information douteuse] par les brise-glaces Yermak et Volynets, la 1re escadre quitta le port d'Helsinki pour accoster dans le port de Kronstadt le . Stepan Maximovitch Petrichenko (1892-1947), mécanicien à bord du Petropavlovsk, dirigea de décembre 1917 au la République soviétique de Naissaar (en) (petite île située au large de l'Estonie). Le , lors de l'intervention des alliés en Russie, le Petropavlovsk fut touché par trois torpilles lancées par la vedette lance-torpille britannique MB-88. En , les membres d'équipage du Petropavlovsk prirent part à la rébellion anti-bolchevique de Kronstadt.

Le Petropavlovsk fut renfloué et réparé. Le , il fut réaffecté dans la Marine soviétique. Lors de sa remise en service (en même temps que deux de ses jumeaux), le cuirassé reçut le nom de Marat, en l'honneur du révolutionnaire français Jean-Paul Marat. À cette occasion, le Sebastopol devint Parizhkaia Kommuna (Commune de Paris, une autre référence à la France), et le Gangut devint Oktyabrskaya Revoluciya (Révolution d'Octobre). Le quatrième exemplaire (le Poltava, rebaptisé le Frounze), très endommagé pendant les révolutions russes, servit de réserve de pièces de rechange pour les trois autres cuirassés de la même classe. Cette reconstruction d'anciens dreadnoughts était à l'époque chose courante, elle permettait de rallonger la durée de vie de grands bâtiments tout en faisant de substantielles économies.

Du au , le Marat se rendit au Royaume-Uni, il participa à une revue navale donnée à l'occasion du couronnement de Georges VI du Royaume-Uni. Sur le chemin du retour, il accosta dans les ports de Memel, Libava et Tallinn[réf. souhaitée].

Au cours de la Grande Guerre patriotique, le Marat prit une part active dans la défense de Leningrad.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, ces navires vieillissants furent utilisés comme artillerie et DCA flottante côtière. Lors de l'offensive allemande de 1941, le Marat, ancré à Kronstadt, fut touché par une seule bombe de 1 000 kg[1] sur, semble-t-il, sa soute à munitions. Sur le cuirassé, on déplora la mort de 324 personnes. Il commença à couler mais, étant amarré sur des hauts fonds, resta émergé. Son épave continua donc de servir de plate-forme de tir contre la Wehrmacht. Il fut renfloué après le conflit et, le , reprit son nom de Petropavlovsk[1]. Le , il reçut le nom de Volkhov (Волхов) et, réduit à l'état de ponton, fut désormais employé en tant qu'école d'artillerie. Ce cuirassé fut démoli en 1952[1].

Article connexe[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

(ru)/(en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en russe « Петропавловск (линкор) » (voir la liste des auteurs), en anglais « Russian battleship Petropavlovsk (1911) » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Petropawlowsk (1911) » (voir la liste des auteurs).