Manoir de Boisjourdan

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Manoir de Boisjourdan
Période ou style Architecture Gothique
Type Manoir
Architecte inconnu
Début construction XVe siècle
Fin construction XVe siècle XIXe siècle
Propriétaire initial Pierre Raboceau
Propriétaire actuel Ville de Bouvron
Destination actuelle Démolition
Coordonnées 47° 15′ 05″ nord, 1° 30′ 17″ est
Pays France
Région historique Bretagne
Région Pays de Loire
Subdivision administrative Loire-Atlantique
Commune Bouvron
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Manoir de Boisjourdan
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Manoir de Boisjourdan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Manoir de Boisjourdan

Le manoir de Boisjourdan est un logis seigneurial, offert par le duc de Bretagne François II (1435-1488), à son secrétaire Pierre Raboceau (14..-15. )

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Le manoir de Boisjourdan fut enchassé au XIXe siècle dans un immeuble de style néoclassique, appelé "Îlot Datin", sis dans la rue dite jadis : La Malrue ou Mauvaise rue aujourd'hui au XXIe siècle dénommée : rue Waldeck-Rousseau, et place de l'abbé Corbillé, derrière l'église, au centre du bourg de la commune de Bouvron[1]

Si cet îlot est mis en valeur par une restauration judicieuse, réalisée par des professionnels du monde de la restauration de bâtiments anciens, il est évident que ce lieu peut devenir dans ces conditions un site emblématique de Bouvron si une étude de faisabilité financière est judicieusement menée.

Le village fait partie du pôle d'attraction de Saint-Nazaire à 36km; Nantes à 40km et Savenay à 10km.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce logis est un exemple rare d'une chambre noble médiévale encore debout avec un passé de 600 ans d'histoire, sans qu'aucun entretien ne soit fait pour sa bonne conservation, ce qui démontre bien la qualité des matériaux et des personnels l'ayant réalisé.

XVe siècle[modifier | modifier le code]

Le , le duc Pierre II, en sa ville de Châteaubriant accordé à son secrétaire Pierre Raboceau des lettres de franchises et d'exemption de fouage

En 1460, le duc François II fondé l'Université de Nantes

Le duc François II, n'est pas en très bons termes avec le roi de France Louis XI, dont un des points de départ résulte être la double nomination d'Amaury d'Acigné au siège épiscopal de Nantes, le et d'Arthur de Montauban à l'abbaye de Redon.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En 2012, la municipalité dirigée par son maire, monsieur Marcel Verger, rachète "l'îlot Datin", en projetant sa réhabilitation dans un cadre historique rénové. Cette équipe n'ayant pas été reconduite, la nouvelle équipe que dirige monsieur Emmanuel Van Brackel, se propose de raser les bâtiments pour reconstruire des logements neufs et deux commerces.

En 2020, l'association historique locale : Bouvron Patrimoine, alerte par la voix de son président monsieur Vincent Guiné, les services de l'État : la DRAC des Pays de Loire-Atlantique et se déplace pour faire un état des lieux, puis demande à la municipalité de faire une étude archéologique. L' INRAP est missionné pour opération entre les 23 avril et . Deux jours avant la venue de cet organisme un avis se démolition est apposé sur l'îlot.

Architecture[modifier | modifier le code]

La cheminée à manteau droit, en granite armoriée, du blason de Pierre Raboceau, au centre du linteau monolithe de la chambre haute, est adossée au mur de refend ouest, (ancien pignon), supporté par deux colonnes.

Une grosse poutre et de petites solives supportant une terrasse faites de torchis et de bardeaux de bois, avec des enduits de torchis et un chaulage sur les murs.

Les murs nord et Ouest, présentent une maçonnerie en appareillage, le choix des pierres de moellons de gabarits et de calibres sont typiques des constructions du XIVe siècle[2] La chambre haute est dans un état de conservation incroyable malgré le manque total d'entretien à travers les siècles. Les murs modernes sont enduits de plâtre et laisse apparaître une ouverture aux parement de tuffeau sculpté dans un mur de 80 cm d'épaisseur, et autre ouverture appareillée en granite taillée dans le mur sud de la bâtisse.

Propriétaires[modifier | modifier le code]

  • Pierre Raboceau(v.1440)[3] - [4], secrétaire ducal de 1459 à 1471. Pierre Raboceau avait son neveu Jacques Raboceau qui fut également secrétaire du duc de Bretagne de 1463 à 1476[5].Garde du sceau des actes du Conseil ou contre-sceau de la Chancellerie[6]

Il servit successivement :

Armoiries[modifier | modifier le code]

Armes des Raboceau[modifier | modifier le code]

« D'argent à un rencontre de cerf de gueules accompagné en chef de deux oiseaux de sable »

Autres personnalités familliales[modifier | modifier le code]

  • Guillaume Raboceau, est en 1515: « Église Saint-Nicolas de Nantes Guill. Raboceau " conterolleur" des oeuvres de la ville..  »[8]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. C'est de là que partait le "chemin de Fresnée", attesté en 1420, et auquel, prés du bourg existait le Clos Raboisseau, qui devait conserver le souvenir de cette famille de Pierre, qui avait épousé une fille de Thomas Moreau. En 1408, vivait à Bouvron un dénommé Denis Raboceau.
  2. Comme se plaisait à le rappeler monsieur Jean-Louis Boistel, tailleur de pierres et maître d'oeuvre en restauration du patrimoine
  3. Pierre était également propriétaire de La Botière (en Saint-Donatien de Nantes, anoblies en sa faveur en 1463, puis à Jean du Mé en 1495, Jeanne de Malignac en 1554 et Michel Barberé 1669, famille de Barberé en 1746, puis Libault en 1857. (Infobretagne)
  4. Ernest de Cornulier, Dictionnaire des terres et seigneurie de l'ancien comté nantais et de la Loire-Inférieure, Paris, Dumoulin; Nantes A.Guraud et Cie, 1857, 400.p.
  5. Dom Morice , Preuves, t.II-c 1745, t.III, c, 118,145,226, 229, et 296, dans François II et l'Angleterre , p.62-67.
  6. Archives Départementales de la Loire-Atlantique B2fol.52-85
  7. Il ne servit pas sous le court règne d'Arthur III de Bretagne, qui fut duc de septembre 1457 au 26 décembre 1458
  8. Infobretagne

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bibliothèque de l'École des Chartes, CXVI, année 1958, Paris.
  • Barthélemy Pocquet du Haut-Jussé, Conseil du Duc de Bretagne d'après ses procès-verbaux (1459-1463), formant le début du règne de François II, pp.136-169.
  • Jean Le Bouchard, Le commerce breton à la fin du Moyen Âge , Paris, éd Les Belles-lettres, 1967.
  • Les Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest/117-1-2010.Le Croisic et les étrangers à la fin du Moyen Âge, les attirer et s'en protéger
  • Alain Jean Kerhervé, Les registres des lettres scellées à la Chancellerie des ducs de Bretagne, sous le règne de François II 1458-1488, p.153.
  • Alain Jean Kerhervé, Châteaux et modes de vie au temps des ducs de Bretagne XIII- XVIe siècle , PUR, 2013, (ISBN 9782869062870)
  • Marie Gauchers, Guillouët, Société archéologique de Nantes flamboyante 1350-1530, Nantes, 2014, 282 p. (ISBN 978--2-953737431)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Le , bataille de Castillon, mettant fin à la guerre de Cent Ans.

Liens externes[modifier | modifier le code]