Manoel Gahisto

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Manoel Gahisto
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Paul Tristan CoolenVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Manoel GahistoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Enfant
Renée Gahisto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partenaire

Paul Coolen dit Manoel Gahisto, né le 14 février 1878 à Petit-Fayt et mort le 11 décembre 1948 à Paris, est un écrivain et traducteur français[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Tristan Coolen est le fils de Léonce Coolen, instituteur, et de Ernestine Michel, respectivement 26 et 22 ans au moment de la naissance de leur enfant.

Il épouse la graveuse Jeanne-Flore Dété (1888-1932) en 1910[3] et est ainsi le gendre d’Eugène Dété. Ils ont une fille, Renée Coolen, qui sera elle-aussi traductrice, principalement de José Maria Ferreira de Castro[4],[5],[6], reprenant le pseudonyme de son père : Renée Gahisto. Ils habitent longtemps boulevard Poissonnière à Paris[7].

Manoel Gahisto commence sa carrière comme écrivain. On lui doit ainsi plusieurs ouvrages dès 1902 : L'Oculiste (1902), Croquis au Passant et L’Or du Silence (1904), Au cœur des provinces : Philéas Lebesgue (1908) ou bien encore La vie de Jules Mousseron (après 1943).

Il participe à la revue Le Penseur qui parait de 1901 à 1914[8] et à la revue L'Hexagramme qui parait de 1907 à 1913.

Il participe, dès la fondation, à l’aventure de la Revue de l’Amérique Latine[9], fondée par Charles Lesca, qui comptera 124 numéros de janvier 1922 à avril 1932. On trouve ainsi une traduction d'un texte d'Affonso Arinos dans le n°4 d'avril 1922, La Bête à la patte pelée, traduit avec son ami Philéas Lebesgue, et un article titré Quelques ouvrages sur l'Histoire du Brésil dans le n°120 de décembre 1931.

Il collabore au Mercure de France où il tient la chronique consacrée aux livres latino-américains. Il en vient tout naturellement à la traduction, principalement de livres portugais, mais aussi espagnols, voire italiens et grecs. Il était ainsi très lié à d’autres traducteurs : Philéas Lebesgue, avec qui il traduisit plusieurs livres et nouvelles, Georges Pillement, Francis de Miomandre, l’italien Gilberto Beccari dont Gahisto traduisit aussi des romans…

Il est aussi lié avec l’écrivain René Maran[10] dont il est même un ami intime. C'est lui qui corrige les épreuves de Batouala qui vaut le prix Goncourt à Maran en 1921[11]. L'anecdote veut même que ce soit Gahisto qui l'ait poussé à éditer l'ouvrage en apportant le manuscrit à Henri de Régnier[12] et qui ait déposé l'ouvrage à l'Académie Goncourt et non Maran[13]. Maran l'aura d'ailleurs remercié en lui dédiant son livre[14] et Gahisto, de manière posthume, aura une place dans l'hommage à Maran[15].

Par ses activités littéraires, il est entré en contact avec de très nombreux écrivains d’Amérique Latine mais aussi d’Espagne et du Portugal : Teixeira de Pascoaes, Pio Baroja, Gustavo Baroso, Rufino Blanco Fombana, Alberto Rangel, Ronald de Carvalho, Rui Ribeiro Couto, Ana de Castro Osorio, Henrique Coelho Netto, Francisco Contreras, Paulo Menotti del Picchia, Elysio de Carvalho, Mario Sette, Monteiro Lobato...

Son ouvrage Figures Sud-Américaines fut très bien reçu par la critique sud-américaine.

Outre des ouvrages, il a aussi régulièrement traduit des contes ou des articles.

Œuvres personnelles[modifier | modifier le code]

  • L'Oculiste - Conte du pays de Pévèle. Saint Amand, imp. E Gouy-Druon, 1902.
  • Croquis au présent. Brionne, Amelot, 1904[16],[17].
  • L'Or du Silence. Valenciennes, G. Théry, 1904[18].
  • Au cœur des Provinces : Philéas Lebesque. Roubaix, Editions du Beffroi, 1908[19],[20].
  • L'Illimité. Paris, Editions du Beffroi, 1910[21],[22].
  • Edmond Pilon. Paris, Sansot,1921[23],[24].
  • Figures Sud-Américaines. Paris, Meissein, 1933[25].
  • La vie de Jules Mousseron. Denain, ap.1943.
  • [Préface de] Jules Mousseron, Les Fougères noires. Lille, Librairie générale, 1927[26].
  • [Préface de] Emile Morival, Poussiers captifs, souvenirs des barbelés, poésies patoises. Valenciennes, Le Guetteur, 1945[27].

Traductions d’œuvres complètes[modifier | modifier le code]

  • [en collaboration avec P. Lebesgue] Le Féredjé : un homme au harem / Pol Arcas. Paris, Juven, 1908. Traduit de Polyvios Dimitrakopoulos[28].
  • [en collaboration avec P. Lebesgue] Macambira. Paris, l'Edition française illustrée, 1922. Traduit de Coelho Netto[29].
  • L'Ombre du Cloître. Paris, Albin Michel, 1924. Traduit de Manuel Galvez, La sombra del convento.
  • [Participation à l'ouvrage collectif] Récits de la vie américaine. Paris, s.n., 1925[30].
  • [en collaboration avec P. Lebesgue] Les Vieux. Paris, Les Œuvres libres, 1928. Traduit de Coelho Netto.
  • [en collaboration avec P. Lebesgue] Janna et Joël. Paris, Librairie Gédalge, 1928. Traduit de Xavier Marques[31].
  • Adolescence tropicale (préf. Abel Bonnard). Paris, Albin Michel, 1931. Traduit d'Enéas Ferraz, Adolescência tropical[32],[33],[34].
  • Le Diamant au Brésil. Paris, Les Belles Lettres, 1931. Traduit de Joaquim Felicio dos Santos, extrait de Memórias do Distrito Diamantino da Comarca do Serro Frio[35],[36].
  • Le Mulâtre. Paris, Les Belles Lettres, avant 1933. Réédition en 1961. Traduit d'Aluizio Azevedo, O Mulato[37].
  • Le Visage de la littérature argentine. Buenos Aires, impr.Pesce, 1939. Traduit d'Antonio Aita[38].
  • [en collaboration avec P. Lebesgue] Vierge Créole. Paris, Bruxelles, Éditions de la 'Nouvelle revue de Belgique', 1943. Traduit de Gilberto Beccari[39].
  • [en collaboration avec P. Lebesgue] La Tapera. Paris, Bruxelles, Éditions de la 'Nouvelle revue de Belgique', 1943. Traduit de Coelho Netto[40].
  • Histoire merveilleuse de la reine Astrid. Paris, Desclée de Brouwer, 1948. Traduit d'Alice d'Oliveira[41].
  • Sinhazinha. Paris, Fasquelle, 1949. Traduit de Julio Afrânio Peixoto[42].
  • La République 3000. Paris, Albin Michel, 1950. Traduit de Paulo Menotti del Picchia, A Republica 3.000[43].
  • Jamais paru (?) : Monsieur le Locataire. Traduit d'Enéas Ferraz. Un chapitre est toutefois paru dans Le Manuscrit autographe, n°40, oct.-nov.-déc. 1932, p.132-139. L'ouvrage est annoncé comme A Paraître dans l'ouvrage Figures Sud-Américaines.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Manoel Gahisto (1878-1948) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. Gahisto (lire en ligne)
  3. « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
  4. José Maria Ferreira de Castro, La mission, B. Grasset, (lire en ligne)
  5. José Maria Ferreira de Castro, La mission, B. Grasset, coll. « Les cahiers rouges », (ISBN 978-2-246-11892-3, lire en ligne)
  6. José Maria Ferreira de Castro, Le renoncement de Don Alvaro, P. Horay, (lire en ligne)
  7. « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
  8. « Le Penseur »
  9. « Revue de l'Amérique latine », sur data.bnf.fr (consulté le )
  10. Buata Bundu Malela, Les écrivains afro-antillais à Paris (1920-1960) : stratégies et postures identitaires, Paris, Karthala Editions, , 465 p. (ISBN 978-2-84586-979-0, lire en ligne)
  11. « Figaro : journal non politique », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  12. « Les Dimanches de la femme : supplément de la "Mode du jour" », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Qui était René Maran, le premier écrivain noir à recevoir le prix Goncourt en 1921 ? », sur Outre-mer la 1ère (consulté le )
  14. « Le Petit Parisien : journal quotidien du soir », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  15. René Maran, Hommage à René Maran, Présence Africaine, (lire en ligne)
  16. Manoel (1878-1948) Auteur du texte Gahisto, Croquis du passant : Gahisto, (lire en ligne)
  17. Manoel Gahisto, Croquis du passant, E. Amelot, (lire en ligne)
  18. Manoel Gahisto, L'Or du silence, G. Théry, (lire en ligne)
  19. Manoel Gahisto, Philéas Lebesgue, Edition du Beffroi, (lire en ligne)
  20. Manoel Gahisto, Philéas Lebesgue, Edition du Beffroi, (lire en ligne)
  21. « Le Radical », sur Gallica, (consulté le )
  22. Manoel Gahisto, L' illimité : roman, Éd. du Beffroi, (lire en ligne)
  23. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le )
  24. Manoel Gahisto, Edmond Pilon, E. Sansot, coll. « Les Célébrités d'aujourd'hui », (lire en ligne)
  25. Manoel Gahisto, Figures sud-américaines, Albert Messein, éditeur, coll. « Essais et critique », (lire en ligne)
  26. Jules Mousseron, Les Fougères noires : mœurs et coutumes du pays minier poésies patoises, Librairie générale, (lire en ligne)
  27. Émile Morival, Poussiers captifs, souvenirs des barbelés, poésies patoises. Illustrations d'Orbi. [Avant-propos par Manoël Gahisto.], (lire en ligne)
  28. Polývios Dīmītrakópoulos, Le Féredjé : un homme au harem, F. Juven, (lire en ligne)
  29. « Macambira : roman brésilien / trad. par Ph. Lebesgue et M. Gahisto ; couverture de Chas Laborde - Sudoc », sur www.sudoc.fr (consulté le )
  30. J. S. Alvarez, Récits de la vie américaine, s. n., (lire en ligne)
  31. José de Alencar et Xavier Marques, Iracema : roman brésilien, Gedalge, coll. « Collection Aurore », (lire en ligne)
  32. « Bec et ongles : satirique hebdomadaire », sur Gallica, (consulté le )
  33. « L'Homme libre : journal quotidien du matin / rédacteur en chef, Georges Clemenceau ; directeur, Fr. Albert », sur Gallica, (consulté le )
  34. Enéas Ferraz, Adolescence tropicale : roman brésilien, Albin Michel, éditeur, coll. « Collection des Maîtres de la littérature étrangère. Nouvelle série », (lire en ligne)
  35. Joaquim Auteur du texte Felicio dos Santos, Le Diamant au Brésil, par Joaquim Felicio dos Santos. Traduit du portugais par Manoel Gahisto. Avec une préface du comte d'Affonso Celso, (lire en ligne)
  36. Joaquim Felicio dos Santos, Le diamant au Brésil, Société d'éditions "les Belles-lettres", coll. « Collection ibéro-américaine », (lire en ligne)
  37. Aluísio Azevedo, Le Mulâtre : roman brésilien, Plon, coll. « Feux croisés. Ames et terres étrangères », (lire en ligne)
  38. « Le Visage de la littérature argentine / trad. de l'espagnol par Manoel Gahisto - Sudoc », sur www.sudoc.fr (consulté le )
  39. Gilberto Beccari, Vierge créole, roman, traduit de l'italien par Philéas Lebesgue et Manoel Gahisto, (lire en ligne)
  40. Paulo Coelho Netto, La Tapera, traduit du portugais par Philéas Lebesgue et Manoel Gahisto, Éditions de la "Nouvelle revue de Belgique, (lire en ligne)
  41. Alice d' Oliveira, Histoire merveilleuse de la reine Astrid, traduit du portugais par Manoel Gahisto, (lire en ligne)
  42. Afrânio Peixoto, Sinhazinha : roman brésilien, Fasquelle éditeurs, (lire en ligne)
  43. Menotti del Picchia et Menotti del Picchia, La République 3000, traduit par Manoel Gahisto. Illustrations de M. Guillemin, (lire en ligne)

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