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Louis Tribert

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Louis Tribert
Illustration.
Fonctions
Sénateur inamovible

(23 ans, 6 mois et 2 jours)
Élection 30 janvier 1876
Circonscription Deux-Sèvres
Député français

(5 ans et 28 jours)
Élection 8 février 1871
Circonscription Deux-Sèvres
Groupe politique Centre gauche
Conseiller général des Deux-Sèvres

(123 ans)
Circonscription Canton de Champdeniers
Prédécesseur Victorien Chebrou de la Roulière
Successeur Léo Desaivre
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 3e arrondissement de Paris
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Champdeniers

Louis Tribert, né le à Paris et mort le à Champdeniers, est un homme politique français. Il est député des Deux-Sèvres puis un des 116 sénateurs inamovibles de la Troisième République.

Riche propriétaire

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Né à Paris le , Louis Pierre Tribert, est issu d'une famille de notables des Deux-Sèvres. Son père Pierre Louis Tribert, est député des Deux-Sèvres pendant la monarchie de Juillet. Son grand-père maternel, Michel Mathieu Lecointe-Puyraveau, est député à l'Assemblée législative puis à la Convention et membre du Conseil des Cinq-Cents[1].

Louis Tribert est élevé à Paris, où il poursuit sa scolarité. Il suit des études à l'université de Berlin en 1837-1838 et parcours le monde à travers de nombreux voyages en Europe, en Égypte, aux États-Unis et Amérique Latine[1].

Il est très riche et vit de ses rentes. Il possède le château de Fontioux-Vivonne dans la Vienne, le domaine de Puyraveau dans les Deux-Sèvres et un immeuble à Paris. Il mène d'abord une vie mondaine à Paris, fréquentant le salon de Marie d'Agoult dont il est l’ami intime, le prince Napoléon, Jules Grévy et Amable Ricard. En 1848, il se rallie à la République[1].

Homme politique

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Il se présente deux fois sans succès à la députation dans la circonscription de Parthenay dans les Deux-Sèvres, aux élections de 1863 et 1869. Il incarne alors dans son département l'opposition libérale à l’Empire. En 1868, il est élu conseiller général du canton de Champdeniers[1].

Pendant la guerre de 1870, il est engagé volontaire dans le 95ème régiment de ligne, participe au combat de l’Hay le et est fait prisonnier de guerre à Ville-Evrard le . Il est élu député le alors qu'il est prisonnier à la forteresse de Neisse en Silésie[2].

Il est élu sénateur inamovible le . Il intervient très rarement à la tribune. Proche du centre gauche, il vote les lois constitutionnelles de 1875 et refuse la dissolution de la Chambre des députés lors de la crise du 16 mai 1877[2].

Libéral à l'origine, il évolue vers des positions plus conservatrices. Il s'oppose en 1879 à la gratuité solaire au conseil général des Deux-Sèvres et se prononce en 1880 contre l’amnistie des communards. Il démissionne du conseil général des Deux-Sèvres en 1881 et entre alors en retraite politique, sauf pendant la crise boulangiste, où il prononce un discours de défense de la République[2].

Il meurt le sur ses terres de Puyraveau à Champdeniers[2].

Références

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  1. a b c et d Bernard 1995, p. 486.
  2. a b c et d Bernard 1995, p. 487.

Bibliographie

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Liens externes

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