Louis Louchet
Louis Louchet | |
Fonctions | |
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Député de l'Aveyron | |
– (3 ans, 1 mois et 17 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Longpré-les-Corps-Saints, France |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | Amiens, France |
Nationalité | Française |
Parti politique | Montagne |
Père | Mathieu Louchet |
Mère | Marie Anne Boutillier |
Fratrie | Antoine Louchet |
Profession | Professeur Homme de lettres |
députés de l'Aveyron | |
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Louis Louchet né le à Longpré-les-Corps-Saints (Somme) et mort le , est un homme politique français qui est député de l’Aveyron à la Convention.
Biographie[modifier | modifier le code]
Avant la Révolution[modifier | modifier le code]
Né le 21 janvier 1753, Louis Louchet est le fils de Mathieu Louchet (1699-1756) qui est huilier et de Marie Anne Boutillier décédée en 1771. Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand à Paris et devient professeur à Rodez. Il a également une activité d'homme de lettres.
Le conventionnel[modifier | modifier le code]
Partisan des idées révolutionnaires, il devient administrateur du département de l'Aveyron.
En 1792, il est élu député à la Convention par les électeurs du département de l’Aveyron, le huitième sur neuf, par 312 voix sur 417 votants.
Proche des idées de Danton, Louchet siège aux côtés des Montagnards. Au procès de Louis XVI, il vote pour la mort sans appel et sans sursis, qualifiant le roi de « parjure, traître et assassin de la nation française ».
Louchet est par la suite envoyé en mission dans les départements de la Somme et de Seine-Inférieure. Il fait ainsi arrêter l'ancien parlementaire Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil. De retour à la Convention, il dénonce le tribunal de l'Aveyron comme coupable de modérantisme envers les ennemis de la Révolution.
Adversaire résolu de Robespierre, il laisse sa trace dans l'Histoire le 27 juillet 1794 en réclamant à la Convention le décret d'arrestation contre l'Incorruptible alors qu'aucun des conjurés n'osait formuler cette proposition décisive : Le 9 Thermidor an II (), Robespierre est empêché de s’exprimer à la Convention et invectivé de toutes parts quand un des représentants « à mauvaise conscience », Louchet, qui était proche de Fouché, demanda le décret d’accusation contre lui. La proposition fut votée à main levée et Robespierre arrêté en compagnie de Saint-Just et de Couthon. Augustin Robespierre et Le Bas se joignirent volontairement à eux et le groupe fut emmené par les gendarmes.
Cependant, Louchet ne souhaite pas pour autant la fin de la Terreur, dont il demande le maintien dans un discours le .
Il se fait ensuite assez discret. Il intervient toutefois le 13 vendémiaire pour dénoncer le général Menou, coupable selon lui de favoriser les royalistes.
Après la Révolution[modifier | modifier le code]
Louchet n'est pas réélu député en l'an IV. Il garde malgré tout un emploi public, le Directoire le nommant receveur des impositions directes du département de la Somme.
En 1798, il épouse Louise Isabelle Victoire Duplaquet à Beauvois-en-Vermandois et ils ont cinq enfants.
Sous l'Empire, il devient receveur général de la Somme.
La fin de sa vie est obscure. Selon les sources, il est destitué par la Restauration, puis meurt fou en un lieu non déterminé le , ou se suicide à Paris en .
Sources[modifier | modifier le code]
- « Louis Louchet », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Eric Bailly dans Célébrités à Longpré les Corps Saints
- Archives départementales de la Somme : Acte de naissance de Louis Louchet
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :
- Page sur Louis Louchet