Louis Braffort
Bâtonnier Barreau de Bruxelles | |
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- | |
Naissance | Mortinsart, (Villers-sur-Semois) |
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Décès |
(à 58 ans) Wambeek |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Marie-Louise de Le Hoye (1889-1975) |
Distinctions |
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Louis Braffort, né le , est un avocat pénaliste belge qui est bâtonnier du barreau de Bruxelles. Il résiste aux Allemands et est assassiné par les rexistes le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Après ses humanités au collège Saint-Joseph de Virton qu'il termine en 1904, Louis Braffort s'inscrit à l'Université catholique de Louvain pour y poursuivre des études de droit, il est diplômé en 1909. Durant ses études, il se rend à deux reprises à Bonn, ce qui lui permet d'améliorer grandement son allemand. Il est brièvement secrétaire du premier ministre François Schollaert mais préfère ensuite l'avocature à la politique. Louis Braffort effectue ensuite de nombreux voyages pour continuer sa formation. Il se rend à Lyon, à Paris (chez Maurice Garçon), à Berlin (chez Franz von Liszt) et à Amsterdam (chez Van Hamel). Durant la Première Guerre mondiale, Louis Braffort rejoint le Comité de défense gratuit pour la défense des Belges devant les tribunaux de guerre allemands créé par Victor Bonnevie[1] et défend certains des coaccusés du procès d'Edith Cavell. En février 1919, il reprend la chaire de droit pénal et est à l'origine de la création de l'école de criminologie de l'U.C.L[2].
Le , il épouse à Overijse, Marie-Louise de Le Hoye. Le couple a trois filles.
En 1935, le ministre de la justice Eugène Soudan le place à la tête de la commission d'enquête chargée d'évaluer la loi de défense sociale du . Elle remet son rapport en 1939.
Le , il est élu bâtonnier, moins d'un an plus tard, Bruxelles est occupée par les allemands. Le Bâtonnier Braffort n'aura de cesse de s'opposer avec force aux édits de l'occupant. Le , une ordonnance allemande impose ainsi de transmettre la liste des magistrats et des avocats Juifs en vue de procéder à leur radiation. Louis Braffort s'oppose à la transmission de telles listes. Avec le président de la cour de cassation et le procureur général, il adresse un courrier sans ambiguïté au gouverneur militaire, le général von Falkenhausen : « attendre des avocats belges qu’ils cessent d’être indépendants, ce serait leur demander de cesser d’être eux-mêmes" »[2]. De 1940 à 1944, Louis Braffort n'enverra pas moins de 25 protestations. « J’ai un devoir de conscience qu’aucune considération ne peut modifier, celui de dire que le principe même de l’ordonnance est en opposition directe avec le droit »[3]. « nous avons prêté solennellement le serment de rester fidèles à la Constitution du peuple belge et nous ne pouvons manquer à ce serment »[3].
En 1944, Victor Matthys, chef du mouvement Rex [4],[5] publie la liste des personnalités à éliminer. Louis Braffort y figure, il ne l'ignore pas mais ne souhaite pas fuir et se mettre à l'abri : « si je me cache, celui qui me remplacera courra les risques à ma place ».
Louis Braffort est arrêté à son domicile (rue Gérard à Bruxelles) par trois rexistes dans la soirée du tandis que la radio annonce la libération imminente de Bruxelles. Il est emmené au siège de l'organisation, Place Rouppe à Bruxelles. Deux jours plus tard, le , son corps sans vie est découvert dans un chemin de champ à Wambeek. Louis Braffort a été assassiné de quatre balles dans la nuque[5].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- Louis Braffort est l'auteur d'un traité de droit criminel[2]: Essai de contribution à l‘évolution du droit pénal. Mémoire pour la fondation d’une École des Sciences criminelles à l’Université de Louvain. Bruxelles, Larcier, 1929[6].
Reconnaissances
[modifier | modifier le code]- Le , à l'occasion du cinquantenaire de son assassinat, le Barreau de Bruxelles lui rendit un vibrant hommage[5].
- En décembre 2011, le barreau salue à nouveau son courage[2].
- La salle du conseil de l'ordre, au Palais de justice de Bruxelles porte son nom[2].
- Une rue d'Etterbeek et Woluwé-Saint-Lambert porte son nom (rue Bâtonnier Braffort).
- La rue du château de la famille "de Le Hoye" à Overijse, où il habitait probablement avec sa femme Marie-Louise de Le Hoye, porte désormais le nom de "Stafhouder Braffortlaan".[réf. souhaitée]
Distinctions honorifiques
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de l'ordre de la Couronne à titre posthume en 1947 (Belgique).
- Officier de l'Ordre de Léopold (Belgique).
- Médaille civique de 1re classe (Belgique).
- Médaille du Roi Albert (Belgique).
- Officier du British Empire (Royaume-Uni).
- Chevalier de la Légion d'honneur (France)
- Officier de l'Instruction publique (France)[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Victor Bonnevie. La défense des Belges devant les tribunaux de guerre allemands. Bruxelles Lebègue, 1919. 32 pp.
- La Libre Belgique, Christian Laporte, Louis Braffort, le symbole, 28 décembre 2011
- La Libre Belgique, Christian Laporte, Avocats juifs, de l’interdiction à la Résistance, 28 janvier 2010
- il remplace Léon Degrelle parti combattre sur le front de l'Est
- Le Soir, Christian Laporte, Un hommage du barreau de Bruxelles, hier à Waambeek. Le Bâtonnier Balffort assassiné il y a cinquante ans. Jeudi 25 août 1994, p. 16
- Katoliek Universiteit te Leuven - 80 jaar criminologie
- Source pour les distinctions honorifiques: faire-part de décès de Louis Braffort
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie nationale, dernier supplément, tome 16, 1986
- Résistant belge
- Étudiant de l'université catholique de Louvain (1834-1968)
- Naissance en août 1886
- Naissance à Étalle
- Personnalité bruxelloise
- Avocat belge du XXe siècle
- Rexisme
- Chevalier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Officier de l'ordre de Léopold
- Officier de l'ordre de l'Empire britannique
- Mort assassiné en Belgique
- Assassinat par arme à feu
- Décès en août 1944
- Décès à 58 ans
- Décès dans la province du Brabant flamand
- Officier de l'Instruction publique
- Commandeur de l'ordre de la Couronne
- Civil belge tué pendant la Seconde Guerre mondiale