Ligne de Laveline-devant-Bruyères à Gérardmer

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Ligne de
Laveline-devant-Bruyères à Gérardmer
Image illustrative de l’article Ligne de Laveline-devant-Bruyères à Gérardmer
Train dans la gorge de Kichompré vers 1900.

Carte de la ligne
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Gérardmer
Historique
Mise en service 1874 – 1878
Fermeture 1988
Concessionnaires CF Vosges (1872 – 1881)
État (Non concédée) (1881 – 1883)
Est (1883 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF Réseau (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 063 000
Longueur 17,9 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 17 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) Ligne fermée

La ligne de Laveline-devant-Bruyères à Gérardmer est une ligne ferroviaire française qui relie Laveline-devant-Bruyères, située sur la ligne d'Arches à Saint-Dié, à Gérardmer. La ligne est entièrement située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Elle a été mise en service en 1878, comme ligne d'intérêt local, par la compagnie des chemins de fer des Vosges. Intégrée dans le réseau de l'État, comme ligne d'intérêt général, elle a été rachetée par la Compagnie des chemins de fer de l'Est en 1883. La Société nationale des chemins de fer français (SNCF) l'a fermée à tout trafic en 1988.

Elle constitue la ligne no 063 000[1] du réseau ferré national. Historiquement, elle constituait la ligne 185 dans l'ancienne numérotation SNCF des lignes de la région Est ou 187 dans l'ancienne numérotation de la Compagnie des chemins de fer de l'Est.

Histoire[modifier | modifier le code]

Bâtiment de la Cie de l'Est à Gérardmer, ouvert en 1905 et détruit vers 1950

Cette ligne avait été concédée à titre éventuel, comme chemin de fer d'intérêt local, à la compagnie des chemins de fer des Vosges le [2]. Le [3], à la suite d'une nouvelle demande de la compagnie des chemins de fer des Vosges, le conseil général des Vosges a rendu définitive la concession de la section de Laveline à Granges sous réserve de la déclaration d'utilité publique qui est intervenue le [4] Celle de Granges à Gérardmer a été rendue définitive lors de la déclaration d'utilité publique du [5].

La section de Laveline à Granges a été ouverte à l'exploitation le , tandis que le prolongement sur Gérardmer l'a été quatre ans plus tard, le .

La ligne, ainsi que la totalité du réseau de la compagnie des chemins de fer des Vosges, est rachetée par l'État selon les termes d'une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par une loi le qui intègre la ligne dans le réseau de chemin de fer d'intérêt général[6],[7].

Par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de l'Est, l'État confie provisoirement l'exploitation de la ligne à la compagnie. Cette convention est approuvée par un décret le suivant[8].

La ligne est cédée par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[9].

Transférée à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) en 1938, elle a été gérée entre 1997 et 2014 par Réseau ferré de France (RFF). La ligne a été fermée au service des voyageurs et des marchandises le .

Elle a alors le statut de ligne neutralisée, sauf le tronçon terminal (entre les PK 16,700 et 17,999, sis sur le territoire communal de Gérardmer) fermé par RFF le [10]. La section restante (entre les PK 0,170 et 16,700) est à son tour fermée le , par décision du conseil d'administration de SNCF Réseau, après avis favorable de la Région Grand Est le 1er juillet 2016 [11]; toutefois, elle bénéficie d'une demande de maintien dans le domaine public ferroviaire[12].

Infrastructure[modifier | modifier le code]

Exploitation[modifier | modifier le code]

Jusque dans les années 1980 existaient, en saison, des voitures directes de nuit de Paris à Gérardmer (voiture mixte de 1re et 2e classe et voiture couchette des deux classes) acheminées entre Paris et Nancy par un express de Paris-Est à Strasbourg et Vienne et un train direct de jour de Paris à Gérardmer.

À la même époque, hors saison, la relation de Paris à Gérardmer pouvait se faire par l'emprunt d'un express nocturne de Paris à Nancy en correspondance avec un train de Nancy à Épinal lui-même en correspondance avec un autorail express d'Épinal à Gérardmer, seule relation journalière.

Projets[modifier | modifier le code]

À l'été 2008, un cabinet d'expertise mandaté par RFF a étudié, en concertation avec la région et la mairie de Gérardmer, les conditions de réouverture de la ligne. Le coût des travaux est estimé à 30 millions d'euros[13].

L'association TG2V, pour "Train Gérardmer Vologne Vosges", milite pour la réouverture de la ligne, qui pourrait éventuellement être exploitée avec un train à hydrogène.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-34-1), volume 1, page 46.
  2. Rapports et délibérations - Vosges, Conseil général, année 1869, page 349 et suivantes.
  3. Rapports et délibérations - Vosges, Conseil général, année 1871, page 640.
  4. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1873, page 426.
  5. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1876, page 52.
  6. « N° 10621 - Loi qui incorpore dans le réseau d'intérêt général les chemins de fer d'intérêt local d'Arches à Laveline, de Laveline à Saint-Dié, avec embranchements sur Grange et sur Fraize, et de Grange à Gérardmer : 14 avril 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 22, no 620,‎ , p. 647 - 649 (lire en ligne).
  7. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1881, page 127.
  8. « N° 11286 - Décret qui approuve la convention passée entre l'État et la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour l'exploitation provisoire de diverses lignes de chemins de fer : 3 octobre 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 23, no 669,‎ , p. 1014 - 1019 (lire en ligne).
  9. « N° 14216 - Loi qui approuve la convention passée, le 11 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 345 - 352 (lire en ligne).
  10. Hubert du Mesnil, « Fermeture de la section de ligne du réseau ferré national comprise entre les pk 16.700 et 17.999 de l’ancienne ligne de Laveline-devant-Bruyères à Gérardmer », sur sncf-reseau.fr [rff.fr], (consulté le ).
  11. Fermeture de la ligne Laveline-Gérardmer, la Région approuve
  12. Patrick Jeantet, « Fermeture de la section de ligne du réseau ferré national comprise entre les pk 0.170 et 16.700 de l’ancienne ligne no 063000 de Laveline-devant-Bruyères à Gérardmer », sur sncf-reseau.fr, (consulté le ).
  13. Egis Rail et Réseau ferré de France, « Étude de faisabilité de la réouverture de la ligne Laveline devant Bruyères - Gérardmer » [PDF], sur tg2v.org, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]