Aller au contenu

Ligne de Guingamp à Carhaix

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Ligne de Carhaix à Guingamp)

Ligne de
Guingamp à Carhaix
Ligne de Guingamp à Carhaix
via Callac
Image illustrative de l’article Ligne de Guingamp à Carhaix
Deux autorails X 2100 encadrant deux remorques XR 6000 à l'approche de Carhaix en 2016.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Guingamp, Callac, Carhaix-Plouguer
Historique
Mise en service 1893 – 1967
Réécartement 1967
Fermeture 1967
Concessionnaires Ouest (1883 – 1908)
État (Non concédée) (1909 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF Réseau (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 485 000
Longueur 53 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF Réseau
Exploitant(s) Transdev Rail (ex-CFTA) (affermage)
Trafic TER Bretagne, Fret

La ligne de Guingamp à Carhaix est une ligne ferroviaire française à écartement standard et à voie unique de la région Bretagne. C'est une ancienne ligne du réseau breton à voie métrique, transformée à l'écartement normal en 1967. Elle porte le n° 485 000 sur le réseau ferré national français.

Comme la ligne de Guingamp à Paimpol, elle présente la particularité d'être exploitée en affermage par Transdev Rail (anciennement la société des Chemins de fer et transport automobile) pour le compte de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Les 53 kilomètres[1] du tracé sont essentiellement dans le département des Côtes-d'Armor, seul le terminus de Carhaix étant dans le département voisin du Finistère.

La ligne a son origine en gare de Guingamp où elle est reliée à la ligne de Paris-Montparnasse à Brest. Après un court tronçon commun avec la ligne de Guingamp à Paimpol, parallèlement à la ligne de Paris-Montparnasse à Brest, elle franchit le Trieux sur le viaduc sud de Sainte-Croix (Le viaduc nord étant affecté à la ligne de Paris-Montparnasse à Brest) avant de bifurquer ensuite vers le sud pour remonter la vallée du ruisseau du Bois de la Roche. Elle passe ensuite à Moustéru avant d'atteindre le haut de la vallée près de Coat-Guégan.

Par un tracé proche de celui du tronçon de l'ancienne route nationale 787 (devenu RD 787), elle descend pour passer à Pont-Melvez, puis atteint son point culminant près de Plougonver. Toujours à proximité de la RD 787, elle descend la vallée de l'Hyères en passant par Les Mais avant d'arriver à Callac devenue la seule gare intermédiaire. Elle continue dans la vallée de l'Hyère jusqu'à son terminus de Carhaix en passant par Le Pénity et Carnoët - Locarn[2].

Une ligne de Carhaix à Guingamp, par Callac, est programmée par la loi du 17 juillet 1879[3],[4] ; elle porte le numéro 70 du Plan Freycinet. Les ingénieurs de l'État se mettent dès le début de l'année 1880 à la réalisation d'un avant-projet qui est approuvé 11 avril 1881[5]. La loi de déclaration d'utilité publique de la ligne est promulguée le 25 juillet 1882[6],[5]. L'Administration centrale reçoit le projet de tracé et de terrassement pour une voie à écartement normal en septembre 1883[5].

Autorail X 2416 rénové en gare de Carhaix en 1990.

Par ailleurs, la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest s'est intéressée à diverses lignes du plan Freycinet, notamment celles situées en centre Bretagne. Elle signe le 17 juillet 1883[7] une convention lui permettant d'en obtenir la concession à titre provisoire. Cette convention est approuvée par une loi le suivant[8].

Horaires des trains de la ligne ferroviaire Guingamp - Carhaix en mai 1928.

Elle propose en 1884 d'en réduire le coût en utilisant une voie à écartement métrique[7]. Cette proposition est acceptée par l'État. La ligne de Carhaix à Guingamp est donc concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le [9]. Les services de l'État fournissent à la compagnie[5] l'ensemble des dossiers constitués pour l'établissement de la ligne à voie normale.

Les ingénieurs de la compagnie se mettent au travail, apportant des modifications au projet des services de l'État. Afin de ne pas augmenter les charges avec des lignes ayant un rapport estimé faible, la compagnie signe le 5 mars 1886[7], avec la Société générale des chemins de fer économiques (SE) une convention de mise en affermage de l'exploitation des lignes du réseau breton dont fait partie la ligne de Guingamp à Carhaix.

Cette convention a été approuvée par décret le [10]. L'ouverture de la ligne par la SE intervient le 24 septembre 1893[1]. Il faut h 10 pour faire le trajet dans sa totalité.

En 1966, la SE, toujours société fermière de la ligne devient la Société générale de chemins de fer et de transports automobiles (CFTA). L'affermage de la ligne est régulièrement reconduit à cette société.

En 2009, le trafic voyageurs est en progression de plus de 10 000 voyageurs, par rapport à 2007, et atteint 60 000[11].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Jean-Pierre Nennig, 2010 p. 223
  2. Jean-Pierre Nennig, 2010, plan de la ligne p. 224
  3. « N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456,‎ , p. 6 - 12 (lire en ligne).
  4. France. Assemblée nationale (1871-1942). Chambre des députés, Annales: Documents parlementaires, volume 4, Imprimerie du Journal officiel, 1882, p. 533 extrait (consulté le 28 juillet 2011)
  5. a b c et d Site gallica.bnf.fr, « Réseau breton à voie étroite : 3 Ligne de Guingamp à Carhaix », dans Rapports et délibérations - Conseil général des Côtes-d'Armor, 1886/08, p. 30 intégral (consulté le 28 juillet 2011).
  6. « N° 12081 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Carhaix à Guingamp : 25 juillet 1882 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 25, no 708,‎ , p. 28 - 29 (lire en ligne).
  7. a b et c Jean-Pierre Nennig, 2010 p. 215.
  8. « N° 14218 - Loi qui approuve la convention passée, le 17 juillet 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 359 - 367 (lire en ligne).
  9. « N° 16172 - Loi qui approuve une convention passée avec la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest pour l'exécution, à voie étroite, de divers chemins de fer : 10 décembre 1885 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 31, no 984,‎ , p. 1865 - 1868 (lire en ligne).
  10. « N° 17854 - Décret qui approuve le traité passé, le 5 mars 1886, entre la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest et la Société générale des chemins de fer économiques pour l'exploitation des lignes à voie étroite qui lui ont été concédées en Bretagne par la loi du 10 décembre 1885 : 5 mars 1887 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 34, no 1083,‎ , p. 766 - 771 (lire en ligne).
  11. Le Télégramme, Transport de passagers. Sur les bons rails, article du 14 janvier 2010, édition de Carhaix lire (consulté le 28 juillet 2011)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne nord, JPN éditions, Guérande, (ISBN 2-9519898-6-5) pp. 215 et 223-228
  • Dominique Paris et Pierre-Henri Emangard, Le Réseau Breton, LR PRESSE 2 Tomes, (ISBN 978-2-3753-6041-5)

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]