Liberator (arme à feu)

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Liberator
Un Liberator avec des canons prêts à l'utilisation
Présentation
Type
Modèle d'arme (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondation

Le Liberator est une arme de poing à un coup imprimable en 3D conçue par l'entreprise open source américaine Defense Distributed en 2013. Il s'agit de la première arme de ce type aux plans largement disponibles en ligne[1],[2],[3]. Mis en ligne le , ces plans ont été téléchargés plus de 100 000 fois en 2 jours avant que le Département d'État ordonne à Defense Distributed de les retirer[4].

Ces plans restent disponibles sur des sites de partage de fichiers comme The Pirate Bay[5] et GitHub[6].

Le , le Département de la Justice est parvenu à un accord avec Defense Distributed, qui autorise la vente en ligne de plans d'armes à feu imprimables en 3D à partir du [7].

Le , un juge fédéral a interdit la diffusion des plans du Liberator pour des raisons de sécurité, étant donné qu'il s'agit d'une arme en plastique intraçable et indétectable[8]

Le , la cour d'appel pour le neuvième circuit a annulé cette décision et ordonné à la cour de district de se désaisir du cas, considérant que le Congrès avait expressément interdit la révision judiciaire des décisions des agences fédérales concernées[9]. Le président Joe Biden a annoncé début avril que le Département de la Justice édicterait dans les 30 jours de nouvelles règles pour les « ghost guns » (litt. « pistolets fantômes »)[10].

Nom et concept[modifier | modifier le code]

Un FP-45 Liberator.

Le pistolet est nommé d'après le FP-45 Liberator, un pistolet à un coup créé par George Hyde (en) et produit en masse par une division de General Motors pour l'Office of Strategic Services (OSS) durant la Seconde Guerre mondiale. L'OSS prévoyait de parachuter cette arme sur l'Europe occupée pour les forces de la Résistance[11],[12],[13]. Le Liberator était aussi supposé être une arme de guerre psychologique[11]. Les forces d'occupations seraient obligées de prendre en compte ces pistolets dans leurs plans d'action contre la résistance civile, ce qui compliquerait leur stratégie et affecterait leur moral. Bien qu'utilisé en France, il y a cependant peu de preuves que ces pistolets aient jamais été parachutés en grande quantité sur l'Europe occupée[11]

La diffusion sur Internet des plans du Liberator peut ainsi être vue comme une opération psychologique du même type, ainsi que comme un acte symbolique de soutien à la résistance aux gouvernements du monde entier[13],[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « US government orders removal of Defcad 3D-gun designs » [archive du ], sur BBC News, (consulté le )
  2. (en) John Biggs, « What You Need To Know About The Liberator 3D-Printed Pistol » [archive du ], sur TechCrunch, (consulté le )
  3. (en) Lee Hutchinson, « The first entirely 3D-printed handgun is here » [archive du ], sur Ars Technica, (consulté le )
  4. (en) Andy Greenberg, « 3D-Printed Gun's Blueprints Downloaded 100,000 Times In Two Days (With Some Help From Kim Dotcom) » [archive du ], sur Forbes, (consulté le )
  5. (en) Ernesto Van der Sar, « Pirate Bay Takes Over Distribution of Censored 3D Printable Gun » [archive du ], sur TorrentFreak, (consulté le )
  6. (en) « The 3D printed gun scare never actualized » [archive du ], sur The Outline, (consulté le )
  7. (en) Daniel Uria, « Justice Department settlement allows sale of 3-D printed gun plans » [archive du ], sur UPI, (consulté le )
  8. (en) « Judge blocks the release of blueprints for 3D-printed guns » [archive du ], sur CNBC, (consulté le )
  9. (en) « State of Washington v. U.S. Dep't of State » [archive du ], sur Cour d'appel des États-Unis pour le neuvième circuit,
  10. (en) Nicholas Iovino, « Ninth Circuit Lifts Ban on 3D-Printed Gun Blueprints » [archive du ], sur Courthouse News Service,
  11. a b et c Ralph Hagan, The Liberator Pistol, Target Sales, (ISBN 978-0-96544-963-2)
  12. H. Melton, OSS Special Weapons & Equipment, Sterling Pub Co Inc., (ISBN 978-0-80698-238-0)
  13. a et b (en) Andy Greenberg, « Meet The 'Liberator': Test-Firing The World's First Fully 3D-Printed Gun » [archive du ], sur Forbes, (consulté le )
  14. (en) Max Slowik, « 3D Printing Community Updates Liberator with Rifle, Pepperbox and Glock-Powered 'Shuty-9' » [archive du ], sur Guns.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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