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Le Rocher de Cancale

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Au Rocher de Cancale
Image illustrative de l’article Le Rocher de Cancale
Le restaurant en 2017.
Présentation
Coordonnées 48° 51′ 56″ nord, 2° 20′ 50″ est
Pays France
Ville Paris
Adresse 78, rue Montorgueil
Fondation 1804
(Voir situation sur carte : Paris)
Au Rocher de Cancale
Au Rocher de Cancale
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Au Rocher de Cancale
Au Rocher de Cancale

Le restaurant Au Rocher de Cancale est un restaurant parisien qui a connu un grand succès au XIXe siècle. À cette époque, c'est par excellence le restaurant des soupers après le théâtre ou l'opéra, situé au no 59 de la rue Montorgueil (2e arrondissement). Il est de nos jours situé au no 78.

Historique

Le restaurant en juillet 1907.

Fondé en 1804 par Alexis Balaine, le restaurant avait pour spécialité les huîtres que l'on vient manger après le spectacle. C'était le lieu à la mode où se retrouvaient dandies, lorettes, aristocrates et membres du Jockey Club. La carte des dîners de l'époque était pantagruélique : 10 entrées de mouton, 17 entrées de veau, 11 entrées de bœuf, 22 de volaille, 27 entremets et 30 desserts[1].

Il avait été choisi par La Reynière pour installer ses jurys dégustateurs, en 1809, sous la présidence de son ami le Dr Gastaldy, puis de l’archi-chancelier Cambacérès.

C'est là que défilaient les personnages de La Comédie humaine de Balzac : Henri de Marsay, madame du Val-Noble, Coralie, Lucien de Rubempré, Étienne Lousteau, Dinah de La Baudraye, ainsi que leur créateur, Balzac lui-même. Le restaurant est notamment cité dans : Le Cabinet des Antiques, La Muse du département, Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes et d'autres œuvres[2].

Le restaurant est également fréquenté par Alexandre Dumas, Théophile Gautier et Eugène Sue[3].

C'est dans ses cuisines que le chef Langlais crée en 1837 la « sole normande[4] ».

Le successeur de Balaine, Pierre Frédéric Borrel, fait faillite[5], et le ferme en 1846. Le restaurant rouvre sous le même nom, dans un autre lieu, rue Richelieu[6].

Puis il revient rue Montorgueil, mais de l'autre côté de la rue, au no 78, grâce à M. Pécune[6]. Dans cet emplacement subsiste encore un Rocher de Cancale, avec, au premier étage, des fresques exécutées par Gavarni. Le bâtiment fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [7].

Un établissement du même nom a existé à Bruxelles en 1874.

Notes et références

  1. Jacques Kother, Le Petit Journal du Passé, Le Guide des Connaisseurs, .
  2. Honorine, Bibliothèque de la Pléiade,1976, t. IV, p. 347 (ISBN 2070108627) ; Un début dans la vie, Pléiade, 1976, t. IV, p. 527, 528 ; La Rabouilleuse, Pléiade, 1977, t. VI, p. 122, 135, 314 (ISBN 2070108503) ; La Muse du département, Pléiade, 1977, t. VI, p. 498 ; Le Cabinet des Antiques, Pléiade, 1977, t. VII, p. 164, 172 (ISBN 2070108740) ; Illusions perdues, Pléiade, 1978, t. VIII, p. 127, 264, 267, 339, 526 (ISBN 207010866X); La Fille aux yeux d'or, Pléiade,1978, t. IX, p. 272 (ISBN 2070108694) ; La Maison Nucingen, Pléiade, 1980, t. XI, p. 19 (ISBN 2070108767) ; Les Employés ou la Femme supérieure, Pléiade, 1980, t. XI, p. 247, 269, 297.
  3. Panneau Histoire de Paris, 73 rue Montorgueil.
  4. Théophile Lavallée, Histoire de Paris depuis le temps des Gaulois jusqu'à nos jours, Michel Lévy frères, 1857, p. 238.
  5. « Les riches heures de la Propriété Caillebotte », sur yerres.fr (consulté le 7 octobre 2016).
  6. a et b Panneau Histoire de Paris devant le restaurant.
  7. Notice no PA00125451, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie

  • Théophile Lavallée, Histoire de Paris depuis le temps des Gaulois jusqu'à nos jours, Michel Lévy frères, 1857.
  • Terres d'écrivains, Balades littéraires dans Paris du XVIIe au XIXe siècle, Nouveau Monde éditions, 2004, 240 p. (ISBN 2-84736-054-9).
  • Luc Bihl-Willette, Des tavernes aux bistrots. Une histoire des cafés, Paris, L'Âge d'Homme, 1997, 321 p. (ISBN 2825107735).