Lapiro de Mbanga

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Lapiro de Mbanga
Biographie
Naissance
Décès
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Nom de naissance
Lambo Pierre Roger
Nationalité
Activités
Autres informations
Label
Genre artistique
Lieu de détention

Lapiro de Mbanga (né Lambo Pierre Roger à Mbanga le et mort le [1] à New York) est un chanteur camerounais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance, formations et débuts[modifier | modifier le code]

Lapiro de Mbanga est né le à Mbanga, dans le Moungo au Cameroun. Il commence sa carrière au Nigéria sous le nom de Pastor Sanjo Lapiro[2]. De retour au Cameroun, il prend le nom de scène « Lapiro de Mbanga » : Lapiro est un acronyme de son nom (LAmbo PIerre ROger) et Mbanga est le nom de son village de naissance[3].

Populaire dans son pays, notamment depuis la sortie de son disque Pas argent no love en 1985, il a aussi effectué des tournées en Europe.

Carrière[modifier | modifier le code]

Artiste engagé et critique du régime de Paul Biya, il devient « le porte-parole de la jeunesse de son pays, en particulier des ndos, ces personnes désœuvrées qui jonchent les stations de trains et de bus des métropoles camerounaises. »[4]. Il chante dans un pidjin local, mélangeant Français, Anglais et Douala truffé de mots d'argot auquel on donnera le nom de « Mboko talk »[3].

Fin 2007, Paul Biya propose d’amender la Constitution du Cameroun, qui limitait la Présidence de la République à deux termes de sept ans. En réponse, Lapiro de Mbanga compose la chanson Constitution constipée qui, interdite d’antenne, fut reprise lors des manifestations de contre cet amendement ; ce dernier, adopté, permit à Paul Biya d’être réélu le . Lapiro de Mbanga est arrêté le et condamné à trois ans de prison par le Tribunal de Grande Instance. Incarcéré à la prison de New Bell, à Douala, il contracte la fièvre typhoïde en . Sa chanson Constitution constipée est incluse dans l'album Listen to the Banned sorti en 2010 et qui met à l'honneur des artistes censurés[5]. En prison, il rédige un ouvrage « Cabale politico judiciaire ou la mort programmée d’un combattant de la liberté » qui ne trouvera pas d'éditeur avant son décès. Il est libéré le [2].

Pendant l’été 2011, il se produit en Europe (Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Suisse), aux États-Unis et au Canada[4]. Le , il quitte le Cameroun avec son épouse et cinq de ses six enfants pour les États-Unis où il obtient le droit d’asile.

Lapiro de Mbanga meurt le à New York.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Peter Wuteh Vakunta, The life and times of a Cameroonian icon : tribute to Lapiro De Mbanga Ngata man, Langaa Research & Publishing CIG, Bamenda, 2014, 206 p. (ISBN 9789956791941)

Liens externes[modifier | modifier le code]