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La Voix des femmes (France, 1917)

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La Voix des femmes
Une de La Voix des femmes, directrice Colette Reynaud, rédactrice en chef Louise Bodin.
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La Voix des femmes est un journal hebdomadaire « politique, social, scientifique, artistique », fondé en 1917 par Colette Reynaud et Louise Bodin dont le premier numéro sort le . Le journal qui se proclame ensuite en 1919 « féministe, pacifiste, socialiste et internationaliste », paraît jusqu'en 1937.

Histoire du journal

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En 1917, Colette Reynaud et Louise Bodin fondent La Voix des femmes[1],[2], journal hebdomadaire « politique, social, scientifique, artistique » dont le premier numéro sort le [3].

Crée dans le contexte de la Première Guerre mondiale, le journal est dans le courant du mouvement ouvrier opposé à l’Union sacrée[4].

Le journal, qui se proclame en 1919 « féministe, pacifiste, socialiste et internationaliste »[4],[5],[6], regroupe des féministes, des pacifistes, des partisans de l'extrême gauche ainsi que des néomalthusiens[2]. Henri Barbusse, Romain Rolland, Marcel Cachin, Madeleine Pelletier, Victor Méric, Nelly Roussel, Séverine, Marthe Bigot, Hélène Brion, Marcelle Capy, Georges Pioch notamment[2] y publient régulièrement des articles. Les femmes socialistes y trouvent un appui[7] et Louise Bodin y lance des appels en faveur de l'Internationale des femmes[8].

Colette Reynaud et Camille Drevet deviennent rédactrices en chef du journal à partir du 21 janvier 1926[9].

L'éditorial, signé Louise Bodin dans le premier numéro du , est largement censuré[4]. Sur les 58 numéros parus entre et , quasiment tous sont censurés par le « Bureau de la presse ».

D'abord hebdomadaire, il devient bi-hebdomadaire en 1919. Le premier numéro bi-hebdomadaire sort le et contient des articles de Marthe Bigot, Louise Bodin, Annette Charreau, Fanny Clar, Alice Jouenne, Leyciat, Magdeleine Marx, Marianne Rauze, Henriette Sauret, Monette Thomas. Il est indiqué que « Toutes les femmes socialistes doivent acheter et lire ce numéro et ensuite s'abonner »[10].

Quotidien en 1922, il redevient hebdomadaire à la fin de 1922[7].

La Voix des femmes est diffusé du jusqu'en 1937[11],[4].

Notes et références

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  1. Stefan Zweig, Romain Rolland, Correspondance 1910-1919, Albin Michel, (lire en ligne)
  2. a b et c Roger-Henri Guerrand, Francis Ronsin, Jeanne Humbert et la lutte pour le contrôle des naissances, Les Amis de Spartacus, (lire en ligne), p. 93
  3. « Notice de périodique La Voix des femmes (Paris) », sur BnF (consulté le )
  4. a b c et d Julien Chuzeville, « Le Maitron Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, notice Reynaud Colette », sur maitron.fr, (consulté le )
  5. Marie Collins, Sylvie Weil Sayre, Les femmes en France, C. Scribner's Sons, (lire en ligne), p. 241
  6. « La Voix des femmes, numéro 87 du 19 octobre 1919 », sur BnF, (consulté le )
  7. a et b Maīté Albistur, Histoire du féminisme français: De l'Empire napoléonien à nos jours, Des Femmes, (lire en ligne), p. 566
  8. Christine Bard et Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle (ISBN 978-2-13-078720-4 et 2-13-078720-7, OCLC 972902161, lire en ligne), p. 168-170
  9. « DREVET Camille, Eugénie (née BONNAT) », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  10. L'Humanité - journal socialiste quotidien, « échos » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ), p. 2
  11. Juiliette Gohaud, « Le féminisme de « La Voix des femmes » (1917-1937) », sur cedias.org (consulté le )

Articles connexes

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