Léon Lalanne

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Léon Lalanne, à l'état-civil Léon Louis Chrétien-Lalanne, est un ingénieur et homme politique français né le à Paris et mort le dans la même ville. Il est le frère de l’historien Ludovic Lalanne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fut en classe de mathématiques spéciales au lycée Louis-le-Grand avec Évariste Galois.

Entré à l'École polytechnique en 1829, Léon Lalanne en sortit ingénieur des ponts et chaussées et se fit bientôt remarquer par plusieurs inventions ou perfectionnements ayant pour but d’abréger les opérations des calculs, notamment l'épure de Lalanne, un graphique permettant d'optimiser le profil en long pour la construction d'une route neuve. Il s’intéressa très vite aux chemins de fer et fut l’un des constructeurs de la ligne de Sceaux (1846).

Bien que né dans une famille légitimiste, Léon Lalanne est très tôt un républicain convaincu. Il participe aux journées de juillet 1830 alors qu'il est élève à l'école polytechnique[1].

Léon Lalanne se trouva mêlé aux événements de la Seconde république. Appelé à remplacer, à la fin de , Émile Thomas à la direction des Ateliers nationaux, il dut, devant le nombre toujours croissant des inscrits, prendre des mesures impopulaires (arrêt des inscriptions, paiement à la tâche et non plus à la journée, etc.) qui n’empêchèrent pas leur dissolution peu après. À la suite des évènements de la journée du 13 juin 1849, il fut un moment inquiété (affaire du Conservatoire des Arts et Métiers) mais rapidement remis en liberté.

Lalanne fut chargé, en 1852, de la direction des travaux publics en Valachie (Roumanie). Il dirigea ensuite la construction de chemins de fer en Suisse (1856-1860), puis en Espagne (1860-1861). Rentré en France (1862), il devint inspecteur général des ponts et chaussées, puis, en 1876, directeur de l’École des ponts et chaussées. En 1879, il entra à l’Académie des sciences.

Ayant pris sa retraite en 1881, Léon Lalanne s’intéressa alors à la politique. Soutenu par la gauche modérée, il fut élu sénateur inamovible en en remplacement du général Chanzy, récemment décédé.

Il devient Grand Officier de la Légion d'Honneur le .

En 1882, Lalanne est nommé président du conseil d'administration de la Compagnie générale des Omnibus, qui détient alors le monopole des voitures et transports en commun à Paris.

Il est inhumé au cimetière de Bourg-la-Reine

Œuvres[modifier | modifier le code]

Léon Lalanne a publié de nombreux travaux scientifiques dont :

  • Mémoire sur l’arithmoplanimétrie (1840) ;
  • Essai philosophique sur la technologie (1840) ;
  • Collection de tables pour abréger les calculs relatifs à la réduction des projets de routes et chemins de 6 mètres de largeur (1843) ;
  • Description et usage de l’abaque ou compteur universel (1845).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Anatole de Barthélémy, « Ludovic Lalanne (1815-1898) : note biographique », Bibliothèque de l'École des chartes, no 59,‎ , p. 589-598 (lire en ligne), p. 590.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]