L'Arlequin
Lieu | Paris 6e |
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Coordonnées | 48° 51′ 04″ nord, 2° 19′ 50″ est |
Inauguration | 1934 |
Nb. de salles | 3 |
Réseau | Art et Essai |
Format de son | Dolby |
Anciens noms |
Lux-Rennes Le Cosmos |
Structure-mère | Dulac Cinémas |
Site web | site officiel |
L'Arlequin est un cinéma parisien classé « art et d'essai »situé au 76, rue de Rennes dans le 6e arrondissement. Il fait partie de la société Dulac Cinémas, ex-Les Écrans de Paris.
Historique[modifier | modifier le code]
Le cinéma, ouvert en décembre 1934, s'appelle alors le « Cinéma-Lux » car l'immeuble où il est installé appartient à EDF (Lux = Lumière). Il compte une salle de 500 places en sous-sol, climatisée, ce qui est un signe de modernité à l'époque, un foyer, un bar et la brasserie Lumina. Un large auvent couvre la chaussée[1].
Après un renommage en « Lux-Rennes », Jacques Tati décide de reprendre la salle en 1962 et la rebaptise « L'Arlequin » en 1964[1]. Il fait refaire la décoration par Georges Peynet[2] et y réalise en 1964 la première projection de la deuxième version en couleur de Jour de fête. Le cinéma est ensuite exploité dans les années 1970 par Parafrance (circuit Paramount des frères Siritzky), qui rénove la façade et le hall[1].
De 1978 à 1993, la programmation de la salle est assurée par l’organisme d’exportation du cinéma soviétique par le biais de sa filiale française Les Films Cosmos (rue d'Astorg, Paris 8e) afin de lui servir de vitrine, permettant de faire découvrir des réalisateurs comme Andreï Tarkovski ou Andreï Kontchalovski. Durant cette période, le cinéma se nomme « Le Cosmos »[1] et programme principalement les films Sovexport russes, géorgiens et des pays baltes.
Rénové et redevenu « L'Arlequin » en 1993, après la chute de l'URSS, le cinéma se réoriente vers des programmes d'art et d'essai. En plus de la grande salle désormais de quatre cents places, deux salles de cent places chacune sont ajoutées en 1998[1]. Il s'agit à l’heure actuelle de l'un des rares cinémas parisiens équipés pour accueillir les malvoyants et les malentendants.
Entre autres évènements, la salle programme tous les dimanches matin le « ciné-club de Claude-Jean Philippe », et accueille chaque année de nombreux festivals (Festival du cinéma allemand / Kinopolska, festival du film polonais / Nollywood week / Ouverture du Panorama du cinéma colombien / Festival du cinéma brésilien, etc.).
Depuis 2022, de nouveaux ciné-clubs ont fait leur apparition : le « Hurlequin », ciné-club du cinéma de genre animé par Nicolas Martin ; « Hommage au XXIe siècle », présenté par François Bégaudeau ; un ciné-club à destination des anglophones, « Lost in Frenchlation », où des films français sont proposés avec des sous-titres anglais.
Un espace bar, rénové en 2022, permet d'accueillir les spectateurs avant ou après les séances et lors des ciné-club pour des échanges informels avec les intervenants.
Accès[modifier | modifier le code]
L'Arlequin est desservi par la ligne métro
à la station Saint-Sulpice, ainsi que par les lignes de bus RATP 48 83 84 89 94 95 96.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Arlequin (Paris 6e) », sur sallesdecinemas.blogspot.com, (consulté le ).
- Cinémas de Paris, de Jean-Michel Frodon, Dina Lordanova.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Sue Harris, « L’Arlequin », dans Jean-Michel Frodon (dir.) et Dina Iordanova (dir.), Cinémas de Paris, Paris, CNRS Éditions, , 365 p. (ISBN 978-2-271-11480-8, présentation en ligne), p. 276-279.
- Fabienne Waks et Sylvie Setier, Drôles de salles : Cinq cinémas parisiens et toute une histoire, Loco Éditions, 2016.
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel de l'Arlequin sur le site de Dulac Cinémas.
- Article sur l’équipement de la salle pour les handicapés