Koenraad Tinel

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Koenraad Tinel, né le à Gand , est un sculpteur et dessinateur belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Koenraad Tinel grandit dans une famille de musiciens. Son père était sculpteur, sa mère jouait du piano et chantait.

Très jeune, il commence à dessiner et dès l'âge de cinq ans, il prend des cours de piano. En 1944 ses parents, collaborateurs, fuient avec lui et sa sœur en Allemagne, une odyssée à travers les ruines de l'Europe qui restera gravée à jamais dans sa mémoire.

Il passe la fin de la guerre et la débâcle allemande dans les zones russe et américaine. Bien qu'il soit un pianiste talentueux, le jeune Koenraad veut devenir un artiste visuel. Il étudie la sculpture à l'École de La Cambre. Après sa formation, en 1956, il effectue un voyage d'étude en 2CV en Inde (temples d'Ellora et d'Ajantâ). Il travaille ensuite comme dessinateur scientifique au département d'entomologie de l'Institut royal des sciences naturelles de Bruxelles.

Il maîtrise toutes les techniques du travail des métaux et fonde sa propre forge en 1963. Il conçoit et produit des meubles en métal et des socles pour des œuvres d'art pour divers musées et d'importants clients en Europe.

Trois ans plus tard, il s'installe avec sa femme et ses enfants dans une ferme carrée brabançonne à Gooik, dans le Pajottenland et y crée une fonderie de bronze. En 1971, il cesse de forger pour se consacrer librement à la sculpture et dessin libres. Parallèlement, il enseigne à la LUCA School of Arts de Bruxelles, où il est titulaire du département sculpture jusqu'en 1999. Il vit et travaille dans l'ancienne ferme du château Leysbroek à Vollezele (Pajottenland) près du parc naturel Dender-Mark.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Les sculptures de Koenraad Tinel sont principalement en métal et en techniques mixtes.

Il s'est également fait connaître pour son art du dessin. Des galeries belges organisent des expositions individuelles et représentent ses œuvres à l'étranger.

En 2000, la Communauté flamande organise l'exposition en plein air BRGL avec 42 œuvres monumentales dans le parc du château de Gaasbeek. Il expose à la chapelle des Brigittines sesCavaliers Apocalyptiques.

Il se plonge également, à l'encre et au bistre, dans les mythes et les histoires primitives de l'humanité. Il illustre entre autres des livres d'Isaac Babel, Paul Celan et Isaac Bashevis Singer.

il suscite l'admiration avec Scheisseimer (2009) et Flandria Catholica (2010), ses souvenirs d'enfance dessinés. Ce travail donne lieu à plusieurs expositions et à une tournée théâtrale réussie. Le documentaire de la VRT War Children (2012) et le livre Finally Libated (2013) sur son amitié avec Simon Gronowski lui apportent encore une nouvelle dimension.

En 2013, lui et l'écrivain Stefan Brijs publient ses Histoires du Pajottenland.

Au fil des ans, il travaille également avec des amis musiciens, créateurs de théâtre et écrivains. Ainsi, en 2000, il crée la scénographie de la production Larf de Josse De Pauw et Peter Vermeersch, ainsi qu'un rideau de décor de plusieurs mètres. Pour le projet Multiple Voice de l'ensemble de saxophones Bl!ndman et le concert d'ouverture de Bruges 2002, capitale européenne de la culture, il crée Athanor, une sculpture en acier qui s'est imposée aux musiciens comme une source monumentale de lumière et de son.

Expositions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (nl) Lucas Vanclooster, « "Embrace", een kunstwerk over de vriendschap van een telg uit een nazi-familie met een joods slachtoffer », sur vrtnws.be, (consulté le ).
  2. Michel Verlinden, « Koenraad le Barbare », sur www.levif.be, Le Vif/L'Express 31/n°24 pp. 76-78, (consulté le ).
  3. Patrick de Lamalle, « Koenraad Tinel, récits du Pajottenland », sur RTBF Culture, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

 Source de la traduction [modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]