Kenneth Fearing

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Kenneth Fearing
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière germanique de Waldheim (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Nan Lurie (en) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
Distinctions
Bourse Guggenheim ( et )Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
University of Wisconsin–Madison Libraries (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Kenneth Fearing, né le à Oak Park et mort le à Manhattan, est un poète et romancier américain et un des rédacteurs initiaux du Partisan Review. Le critique littéraire Macha Rosenthal (en) l'a appelé « le poète en chef de la Grande Dépression »[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Kenneth Fearing naît à Oak Park (Illinois). C'est le fils de Harry Lester Fearing, un avocat prospère de Chicago, et d'Olive Flexner Fearing. Ses parents divorcent alors qu'il n'a qu'un an, et il est principalement élevé par sa tante, Eva Fearing Scholl. Il fréquente le lycée Oak Park and River Forest High School (en), où il est rédacteur en chef du journal étudiant, comme son prédécesseur Ernest Hemingway. Il étudie ensuite à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign et à l'université du Wisconsin à Madison, Il déménage ensuite à New York où il entame une carrière de poète et où il s'engage en politique à gauche.

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Dans les années 1920 et 1930, Kenneth Fearing publie régulièrement dans The New Yorker et aide à fonder le Partisan Review. En même temps, il travaille à la rédaction, comme journaliste et rédige des discours, produisant une bonne quantité de pulp fiction. Une partie de cette production est de la pornographie soft, souvent publiée sous le pseudonyme de Kirk Wolff[3].

Il a publié plusieurs recueils de poésie, parmi lesquels Angel Arms (1929), Dead Reckoning (1938), Afternoon of a Pawnbroker and other poems (1943), Stranger at Coney Island and other poems (1948). Il est également l'auteur de sept romans, dont The Big Clock (1946), traduit en français par Boris Vian sous le nom Le Grand Horloger, adapté à deux reprises au cinéma.

Une sélection de ses poèmes a été publiée dans le cadre du projet Library of America's American Poets Project. Ses œuvres complètes, présentées par Robert M. Ryley, ont été publiées par la National Poetry Foundation en 1994.

Chasse aux sorcières[modifier | modifier le code]

En 1950, il a été assigné à comparaître par l'U.S. Attorney à Washington, D.C. Quand on lui demande s'il est membre du parti communiste, il répond « Pas encore. »[4].

Décès[modifier | modifier le code]

Kenneth Fearing meurt en 1961 d'un mélanome à l'hôpital Lenox Hill à Manhattan[5].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Entre 1923 et 1928, Fearing a une relation avec l'écrivaine Margery Latimer (en). En 1931, rencontre Rachel Meltzer, qu'il épouse le . Leur fils unique, le poète Bruce Fearing, naît le . Leur mariage échoue en 1942, en partie à cause de l'alcoolisme grandissant de Kenneth Fearing, et ils divorcent en 1943. Kenneth Fearing se remarie avec l'artiste Nan Lurie le . Ils se séparent en 1952.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Angel Arms, Coward McCann (New York, NY), 1929.
  • Poems, Dynamo (New York, NY), 1935.
  • Dead Reckoning: A Book of Poetry, Random House (New York, NY), 1938.
  • Collected Poems of Kenneth Fearing, Random House, 1940.
  • Afternoon of a Pawnbroker and Other Poems, Harcourt (New York City), 1943.
  • Stranger at Coney Island and Other Poems, Harcourt, 1948.
  • New and Selected Poems, Indiana University Press (Bloomington), 1956.

Romans[modifier | modifier le code]

  • The Hospital, Random House, 1939.
  • Dagger of the Mind, Random House, 1941 (réédité sous le titre Cry Killer!, Avon (New York), 1958.)
  • Clark Gifford's Body, Random House, 1942.
  • The Big Clock, Harcourt, 1946 (réédité sous le titre No Way Out, Perennial (New York), 1980)
  • John Barry (avec Donald Friede et H. Bedford Jones sous le pseudonyme commun Donald F. Bedford), Creative Age Press (New York), 1947.
  • Loneliest Girl in the World, Harcourt, 1951 (réédité sous le titre The Sound of Murder, Spivak (New York), 1952.)
  • The Generous Heart, Harcourt, 1954.
  • The Crozart Story, Doubleday, 1960.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.library.wisc.edu/specialcollections/collections/english-american-literature/ »
  2. « the chief poet of the American Depression »
    (en) Kenneth Fearing et Robert M. Ryley, Complete poems, Orono, Me., The National Poetry Foundation, , 310 p. (ISBN 978-0-943373-25-6)
  3. (en) Cary Nelson, editor, (2000) An Online Journal and Multimedia Companion to Anthology of Modern American Poetry, Oxford University Press
  4. (en) Ishmael Reed, ed., From Totems to Hip-Hop, New York: Thunder's Mouth Press, 2003
  5. (en) Robert M. Ryley, « Kenneth Fearing's Life », sur Modern American Poetry, Department of English, University of Illinois at Urbana-Champaign
    tiré de Kenneth Fearing : Complete Poems, Ed. and with an Introduction by Robert M. Ryley, The National Poetry Foundation,

Liens externes[modifier | modifier le code]