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Julia Romera Yáñez

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Julia Romera Yáñez
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Biographie
Naissance
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Mazarrón (province de Murcie (d), Espagne)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom de naissance
Julia Romera YáñezVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Syndicaliste, femme politique, militanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Idéologie
Membre de
Lieu de détention
Plaque de la rue qui porte son nom à Santa Coloma de Gramenet

Julia Romera Yáñez, née à Mazarrón (Murcie) le 5 mars 1916 et morte le 6 septembre 1941 dans la prison pour femmes de Les Corts de Barcelone, est une syndicaliste espagnole, militante de la Confédération nationale du travail (CNT).

Biographie[modifier | modifier le code]

Julia Romera Yáñez est la fille de Matilde Yáñez Pérez et du mineur Francisco Romera Rodríguez. En 1918, à la suite de l'épidémie de grippe qui frappe la région de Murcie, ses parents meurent à trois jours d'intervalle. Orpheline, elle demeure, avec sa sœur María, chez ses grands-parents maternels à Carthagène, puis chez ses grands-parents paternels à Mazarrón[1].

En 1921, la province de Murcie est en pleine crise économique; la paralysie des mines, la sécheresse des champs et le manque de travail provoquent une émigration massive vers les zones industrialisées[2]. La famille Romera décidé d'émigrer à Santa Coloma de Gramanet, en Catalogne[3]. En 1930, à l'âge de 14 ans, Julia est ouvrière de textile aux Pañolerias Baró (Can Baró), où beaucoup d'ouvriers sont adhérents de la CNT[4],[5].

En 1931, la République espagnole est proclamée. La jeune Julia milite dans les années 1934-1935. Lors du déclenchement de la guerre d'Espagne, en juillet 1936, Julia est nommée secrétaire générale et trésorière du Secours rouge et responsable d'édition de la revue Aurora Libre[1].

Le 27 janvier 1939, les troupes nationalistes envahissent Santa Coloma de Gramanet. De nombreux Républicains sont contraints à l'exil en France lors de l'épisode de la Retirada, mais Julia, devant notamment s'occuper de sa grand-mère malade, restent sur place et rejoint la résistance[1].

La résistance et la création de l'UJA[modifier | modifier le code]

Julia rejoint l'UJA[6] (Union des jeunesses antifascistes), un groupe de jeunes résistants âgés de 15 à 23 ans, certains avec une expérience militaire comme Epifanio García Murcia et Joaquim Miquel. Ils n'acceptent pas la défaite et mettent en place la guérilla anti-franquiste[7].

La répression nationaliste[modifier | modifier le code]

Le 30 mai 1939, les nationalistes commencent les arrestations. Julia est emmenée au commandement local de la Garde civile. Pendant trois jours, elle est interrogée et torturée, mais ne parle pas.

Le 2 juin, sans pouvoir marcher, défigurée et le ventre gonflé par les lésions internes, elle est déplacée au théâtre Cervantes de Badalone, réaménagé comme prison[8]. Elle est incarcéré ensuite à la prison pour femmes de Les Corts de Barcelone[9].

Le 2 janvier 1940, lors d'un conseil de guerre dans lequel vingt-cinq personnes (dont trois mineurs) sont jugés, Julia est condamnée à la peine de mort, commuée en perpétuité[6].

Dans la prison de Les Corts, dans des conditions déplorables, Julia partage sa cellule avec Conxita Vives et l'actrice Maruja Tomás (es)[6].

À la fin de l'été 1941, après avoir souffert de fièvres récurrentes, le médecin de la prison lui diagnostique une tuberculose avancée, aggravée par les graves lésions internes entrainées à la suite des tortures. Elle entre à l'infirmerie de la prison dans laquelle est meurt le 6 septembre 1941, en rejetant l'extrême-onction proposée par l'aumônier de la prison.

Ses camarades se côtisent pour offrir à Julia un enterrement digne[10].

Postérité[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Julia Romera Yáñez » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c Ángel Sody de Rivas, Julia Romera Yáñez (1916-1941) Vida y muerte de una luchadora por la libertad, Ajuntament de Sta. Coloma de Gramenet,
  2. Pedro María Egea Bruno, El distrito minero de Cartagena en torno a la primera Guerra Mundial (1909-1923), [Murcia], Universidad de Murcia, Secretariado de Publicaciones, (ISBN 8476840195, lire en ligne)
  3. « Santa Coloma de Gramenet | enciclopèdia.cat » (consulté le )
  4. y el Grupo de Historia José Berruezo José Luis Oyon, El Cinturón Rojinegro, Radicalismo Cenetista y Obrerismo en la Periféria de Barcelona (1918-1939), Ediciones Carena, (ISBN 84-96357-04-X)
  5. (es) Juan José Gallardo Romero, Los origenes del movimiento obrero en Santa Coloma de Gramanet, El anarcosindicalismo (1923-1936), Santa Coloma de Gramenet, Grupo de Historia José Berruezo, (ISBN 9788493051242), p. 237
  6. a b et c Ángel Sody de Rivas, Revista Àgora, nº 5 ,Història de Santa Coloma de Gramanet, Julia Romera Yáñez, Santa Coloma de Gramenet, Grup de Història José Berruezo, (ISBN 84-930512-3-3)
  7. Joaquim Miquel, El Pati de les oques- Capítol: La Unió de Joventuts Antifeixistes, pàgina 60-61-62-63, Barcelona, Mercedes Cabestrero Arrontes - Grup d'Estudis històrico-socials de Santa Coloma de Gramanet,
  8. Joaquim Miquel, El pati de les oques, capítol "La Morgue i el teatre Cervantes., Barcelona, Grup d'Estudis Històrico-Socials de Santa Coloma de Gramanet,
  9. (es) Arxiu Nacional de Catalunya, Libro de Registro de ingreso de la Prisión provincial de mujeres de Barcelona. Signatura 5.3.01.2 Caja 314
  10. Arxiu del Cementiri del Sud-Oest Barcelona, LLibre de registre- (1941) Julia Romera Yáñez- Via Santa Eulàlia.
  11. Inauguració del carrer de Julia Romera, Comunicació - Ajuntament Santa Coloma de Gramenet (, 1:19 minutes) Consulté le .