Johan Bernard Scheffer

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Johan Bernard Scheffer
Fonction
Peintre de cour
Louis Bonaparte
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Conjoint
Cornelia Scheffer (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Ary Scheffer
Arnold Scheffer (d)
Henry SchefferVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genres artistiques
Œuvres principales
Joanna Cornelia Ziesenis-Wattier (1762-1827). Toneelspeelster, in de rol van Elfride in het gelijknamige toneelstuk van Friedrich Justin Bertuch (d), Portrait of Gerrit van der Pot, Lord of Groeneveld, Art Collector in Rotterdam (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Johan Bernard Scheffer ou Johann Baptist Scheffer (Bad Homburg vor der Höhe, 1765Amsterdam, 1809) est un peintre et graveur allemand actif en République batave. Il est le père du célèbre peintre Ary Scheffer.

Biographie[modifier | modifier le code]

Johan Bernard Scheffer[a] naît en 1765[b] à Bad Homburg vor der Höhe[c], dans le landgraviat de Hesse-Cassel (Saint-Empire romain germanique)[3]. Il est le fils de Johann Werner Scheffer (1730–1799) et Catharine Maria Pfluger (1731–1799)[7].

Élève de Johann Friedrich August Tischbein[1], il termine ses études à Utrecht[8].

En 1788, il vit et travaille dans cette ville après avoir été recommandé pour travailler à la maison de commerce Blydesteyn[8].

Il s'installe ensuite à Dordrecht en 1790, où il épouse le la miniaturiste néerlandaise Cornelia Lamme (en) (1769-1839), fille du peintre paysagiste Arie Lamme (en) et Johanna van Es[5],[6],[9]. Ils ont six enfants desquels seulement trois fils survivent jusqu'à l'âge adulte : le portraitiste Ary Scheffer (1795–1858), le journaliste et écrivain Karel Arnold Scheffer (1796–1853) et le peintre Hendrik Scheffer (1798–1862)[5]. Johan enseigne à Ary et Hendrik la peinture avant qu'ils ne suivent des formations plus formelles[5]. La famille déménage en 1798 de Dordrecht à La Haye, en 1801 à Rotterdam et en 1803 à Amsterdam[5],[6]. Ce ne sont pas des années faciles, car Johan Scheffer entre régulièrement en conflit avec ses clients, ce qui lui fait perdre des commandes[6].

Scheffer produit plusieurs grandes œuvres historiques et quelques portraits, dont un du roi de Hollande Louis Bonaparte[1]. En 1808, il devient peintre de cour de Louis Bonaparte à Amsterdam, dont il peint quelques portraits[9]. Il remporte cette même année le prix de peinture d'histoire avec son tableau : Jacob Simonsz de Rijk, refusant sa sortie du donjon, qui lui est offerte par les Espagnols[9].

Johan Bernard Scheffer meurt cependant un an plus tard, le , à l'âge de 44 ou 45 ans. Il est inhumé le à la Zuiderkerk de cette ville[3]. Cornelia encourage ses fils Ary et Hendrik à devenir peintres — « Votre Père doit vivre en vous ! » — et part s'installer avec sa famille à Paris en 1811, où ils prennent des cours dans l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin et développeront une grande carrière d'artiste[5].

Il fait partie des artistes sélectionnés pour l'importante série d'expositions Exposition des maîtres vivants, organisées entre 1808 et 1917[10].

Conservation[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est appelé à tort Jan Baptist ou Johann Baptist par de premiers auteurs tels que Immerzeel et Kramm : on trouve[1] donc encore parfois ce nom pour désigner Johan Bernard Scheffer[2].
  2. Les sources divergent sur la date exacte de son année de naissance : tandis que le RKD, a priori mieux actualisé, donne 1765[3],[4], d'autres donnent 1764[5],[6] ou encore 1773[1].
  3. Le lieu de naissance a lui aussi été discuté : d'autres lieux ont été avancés, comme Kassel[1] et Mannheim[2]. Mais Homburg est attesté par son acte de mariage à Dordrecht[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Bryan 1889, p. 464.
  2. a b et c Dalen 1918, p. 1205.
  3. a b et c (en) « Notice de Johan Bernard Scheffer », sur rkd.nl (consulté le ).
  4. (nl) « Notice de Johan Bernard Scheffer », sur biografischportaal.nl (consulté le ).
  5. a b c d e et f (nl) « Biographie d'Ary Scheffer », sur regionaalarchiefdordrecht.nl (consulté le ).
  6. a b c et d (nl) « Biographie de Cornelia Lamme », sur resources.huygens.knaw.nl (consulté le ).
  7. (en) John A. Fritchey, Ancestry of Margaret Ann (Fritchey) Trahan: Including the Families of Her Great-great-grandparents..., Dr. John A. Fritchey II, (lire en ligne), p. 103-106.
  8. a et b Dalen 1918, p. 1205-1206.
  9. a b et c Dalen 1918, p. 1206.
  10. [PDF] (nl) Lijst der schilderstukken van nog leevende inlandsche meesters welken tot de algemeene tentoon-stelling en prys-uitdeeling door Zijne Majesteit den Koning bepaald op den 15 september 1808, zijn toegelaten [« Table des peintures de maîtres indigènes encore leevende à qui le général exposé et Prys-dispense de théorème de Sa Majesté le Roi déterminé le 15 Septembre 1808, sont autorisés »], dans les collections de l'Institut néerlandais d'histoire de l'art.
  11. (en) « Johan Bernard Scheffer », sur Musée de la Vie romantique (consulté le ).
  12. (nl) « Johan Bernard Scheffer », sur Rijksmuseum Amsterdam (consulté le ).
  13. (en) « Notice du tableau The Painter's Family », sur Musée d'Art de La Haye (consulté le ).
  14. (nl) « Notice du tableau Interieur met figuren », sur Musée de Dordrecht (consulté le ).
  15. (en) « Johan Bernard Scheffer », sur Centraal Museum d'Utrecht (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Michael Bryan, « Scheffer, Johann Baptist », dans Walter Armstrong, Robert Graves et Robert Edmund (dir.), Bryan's Dictionary of Painters and Engravers (L-Z), vol. II, Londres, George Bell & Sons, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (nl) J. L. van Dalen, « Scheffer (Johan Bernard) », dans Nieuw Nederlandsch Biografisch Woordenboek, vol. 4, Leyde, (lire en ligne), p. 1205-1206. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (de) « Scheffer, Jean Baptiste », dans Thieme-Becker, vol. 30 (1936), p. 6.
  • (en) John Witt, A Checklist of Painters, C1200-1994 Represented in the Witt Library, Courtauld Institute of Art, London, Taylor & Francis, , 2e éd. (1re éd. 1978), p. 452.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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