Jean François Ricord

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean François Ricord
Fonctions
Député du Var
-
Maire de Grasse
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Jean François Ricord (1759 à Grasse - 1818 à Paris) est un révolutionnaire français ancien notaire royal en 1784, et avocat du barreau d'Aix.

Biographie[modifier | modifier le code]

Député de Grasse pendant la Constituante, il fonde dans la ville le club des patriotes de tendance jacobine, surnommé le club de la Figuière car les membres se réunissaient dans un jardin où se trouvait un figuier[1],[2]. Il est élu maire de la ville le [3], et est élu député du Var à la Convention nationale en 1792, où il siège dans les rangs de la Montagne. Il organise dans le département le gouvernement révolutionnaire[1].

Il vote pour la mort du roi Louis XVI sans appel ni sursis. Proche des frères Robespierre il est envoyé comme représentant en mission à Toulon où il fait la connaissance du capitaine d'artillerie Napoléon Bonaparte. Il appuya, tout comme son beau-frère Antoine Bérard[4] (révolutionnaire et marchand parfumeur de Grasse, qui fut le premier président de la première municipalité cantonale de Grasse en 1795) la publication de son pamphlet Le Souper de Beaucaire[5], et est chargé de la répression de l'insurrection fédéraliste dans le Midi. En 1794 il est commissaire de la Convention avec Augustin Robespierre à l'armée d'Italie. À Grasse il fait destituer son successeur à la mairie Honoré Court d'Esclapon considéré comme modéré[3].

Après la chute de Robespierre il est dénoncé par Cambon le 24 aout 1794 pour avoir réquisitionné de l'huile destinée à la ville de Gênes, il n'est pas poursuivi. Il est ensuite décrété d'accusation pour avoir soutenu l'insurrection du 1er prairial an III () mais bénéficie de l'amnistie qui marque la séparation de la Convention. Compris dans la conjuration des Égaux il comparait avec Gracchus Babeuf et ses partisans, et est acquitté par la Haute-Cour[6]. Sous le Consulat et le Premier Empire son passé jacobin le fit considérer comme suspect par la police de Napoléon et il fut mis sous surveillance[7]. En 1815 pendant les Cent-jours Napoléon le fit nommer commissaire général de la Police de Bayonne fonction qu'il n'occupa que quelques mois. Sous la Restauration, il est compris dans la loi contre les régicides et est exilé en Belgique, il meurt le à Paris[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Bertrand Régis. Les confréries de Provence face à la Révolution. In: Annales historiques de la Révolution française. N°306, 1996. p. 642[1] Consulté le 12 août 2010
  2. P. Sénequier, La terreur à Grasse, 1894, p. .13 et 14
  3. a et b Georges Carrot, La vie municipale à Grasse pendant la Révolution 1789 – 1799
  4. Georges Carrot, La vie municipale à Grasse pendant la Révolution 1789 – 1799
  5. Jean Tulard, Napoléon ou le mythe du sauveur p. 63
  6. Robert Legrand, Babeuf et ses compagnons de route p. 253
  7. Robert Legrand, Babeuf et ses compagnons de route p. 254
  8. « Ricord (Jean-François) », Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998 [détail des éditions] (ISBN 978-2-221-08850-0), p. 1068

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]