Il s'y établit et fonde un atelier où il réalise du mobilier de style baroque pour des églises des Hautes-Pyrénées. Il produit notamment des retables architecturés en bois doré[1] dans la veine esthétique de la Réforme catholique, agrémentés de personnages pittoresques de facture naïve qui, par un système d'images hiérarchisé et codifié, permettent une mise en scène s'apparentant au théâtre religieux qu'apprécient le fidèles[4]. Ses tabernacles, qui prennent la forme de retables en miniature[5], sont quant à eux plutôt monumentaux et s'apparentent à de petites façades d'église[4].
Marié à Asté en 1653, père de neuf enfants[6], Jean Ferrère est à l'origine d'une prestigieuse lignée d'artistes, actifs jusqu'à la fin du XVIIIe siècle[7] : son fils Marc Ferrère — mis en apprentissage par son père chez le facteur François Thierry[1] — lui succède puis ses petits-fils, Jean II Ferrère et Dominique Ferrère, poursuivent son activité. Dominique s'installe à Tarbes tandis que Jean II reste à Asté.
Jean Ferrère meurt vers 1705[2]. L'atelier d'Asté fonctionne jusqu'en 1755 et celui de Tarbes poursuit ses activités jusqu'au début du XIXe siècle[4].
Retable de l'église de Vielle-AdourLa Maison des Ferrère et du Baroque Pyrénéen, installée au centre d'Asté en face de l'église, retrace l'histoire des Ferrère et, plus généralement, celle de l'art baroque local.
↑ abc et dFabienne Sartre, « La sculpture toulousaine dans la première moitié du XVIIIes », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, Hôtel d'Assézat, , p. 166
↑ ab et cFrançoise-Claire Legrand, « Jean Ferrère », dans Jean Penent (dir.), Le dessin baroque en Languedoc et en Provence, Toulouse, Loubartière, (ISBN978-2862661773), p. 64-66, 152-157
↑Juliette Rigal, L'Art religieux en Pays basque, Béarn et Bigorre, Musée des beaux-arts de Pau, (lire en ligne), p. 12
↑ ab et cvoir Françoise Legrand et Matthieu Saulière, Arros baroque, Siloë, , cité par Raymond Cessin-Bélières, Étude du retable Marc Ferrère de Puymaurin, s.e., (lire en ligne)