Jean-Marie Delarue
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Jean-Marie Yves Delarue |
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Jean-Marie Delarue, né le à Paris, est un haut fonctionnaire français. Conseiller d'État, il est Contrôleur général des lieux de privation de liberté de 2008 à 2014 et président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme en 2019.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé d'histoire, ancien élève de l'École nationale d'administration et conseiller d'État (1977), Jean-Marie Delarue est un ancien conseiller de Jacques Delors et Michel Delebarre[1]. Il occupe ensuite les fonctions de délégué interministériel à la ville (1991-1994) et de directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'intérieur jusqu'en 2001.
Au printemps 2008, il est nommé contrôleur général des lieux de privation de liberté par le gouvernement Fillon, étant ainsi le premier à occuper cette fonction créée en 2007[2]. Il est remplacé à ce poste par Adeline Hazan en .
Il est nommé membre du Comité consultatif national d'éthique en [3] et président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité en [4]. Le , il est annoncé que Jean-Marie Delarue a été écarté par le gouvernement de la présidence de la nouvelle Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNTR)[5].
Nommé président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) en , il quitte ses fonctions en novembre de la même année, en désaccord avec l'organisation et les méthodes de travail de la commission[6].
Prises de position
[modifier | modifier le code]A propos de la réalité carcérale, il rappelle que le problème de la prison réside dans le fait qu'elle ait des « effets désocialisants », qu'elle soit « surpeuplée » et qu'elle accélère les « ruptures »[7].
Lors de son passage de quelques mois à la présidence de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), il estime en que les libertés fondamentales sont en très mauvais état en France et met en garde contre l'inflation de lois nouvelles, depuis la loi « sécurité et libertés » de 1981, porteuse de restrictions aux libertés publiques justifiées par un but de sécurité. Il estime ainsi que la loi « anticasseurs » du 10 avril 2019 et la loi sur la sécurité intérieure de 2017, qu’il qualifie d’« état d’urgence permanent » installent « une distinction entre le français ordinaire, qui a tous les droits, et le français suspect, qui a droit à des procédures particulières, à des juges particuliers… Cette dernière catégorie ne cesse de s’élargir ». Il considère que la garde à vue du journaliste Gaspard Glanz, interpellé pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations et pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique dans le cadre d’une manifestation de « gilets jaunes » le , s’inscrirait dans un contexte plus général de restriction des libertés fondamentales en France[8].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur (décret du , chevalier depuis le )[9].
- Commandeur de l'ordre national du Mérite (décret du , officier depuis le )[10].
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (2021)[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Contrôleur général des lieux de privation de liberté : Une circulaire engage un contrôle effectif et pleinement indépendant », sur prison.eu.org, .
- Alain Salles, « Jean-Marie Delarue, le juste des prisons », Le Monde, .
- « Arrêté du 11 septembre 2013 portant nomination au Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé », sur Legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Décret du Journal officiel, 27 juin 2014.
- Voir sur lemonde.fr..
- Jean-Baptiste Jacquin, « Jean-Marie Delarue claque la porte de la Commission nationale consultative des droits de l’homme », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Préface à Tony Ferri, La surveillance électronique pénale. Son statut, son sens, ses effets, Paris, Éditions Bréal, 2017, p. 15-16.
- Louise Couvelaire, « Jean-Marie Delarue : « Au nom de la sécurité, toutes nos libertés sont menacées » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Décret du 31 décembre 2009 portant promotion et nomination
- Décret du 13 novembre 2014 portant promotion et nomination
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – été 2021 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Contrôleur général des lieux de privation de liberté
- Commission nationale consultative des droits de l'homme
Liens externes
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