Jean-Baptiste Alaydon

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Jean-Baptiste Alaydon
Image illustrative de l’article Jean-Baptiste Alaydon
Portrait de Dom Alaydon, gravé par N-.J.-B. de Pouilly, d’après A. Robert (1734)
Biographie
Nom de naissance Jean-Baptiste Alaydon
Naissance
Rethel
Ordre religieux Bénédictins
Ordination sacerdotale
Décès (à 62 ans)
Paris
Autres fonctions
Fonction religieuse
Prieur de l'abbaye Notre-Dame d'Argenteuil (1705-1711)
Prieur de l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne (1711-1717)
Prieur de l'abbaye des Blancs-Manteaux (1717-1723)
Prieur de l'abbaye de Corbie (1723-1729),
Général de la congrégation de Saint-Maur (1729-1733)

Jean-Baptiste Alaydon, né à Rethel, le et mort à Saint-Germain-des-Prés, le , est un moine bénédictin français, général de la congrégation de Saint-Maur de 1729 à sa mort.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Alaydon naquit, à Rethel, de Philippe Alaydon, marchand, et de Claire Lambert.

Il fit d'abord son noviciat dans l'abbaye Saint-Remi de Reims. Il était sur le point de faire profession, lorsque les religieux, s’apercevant la faiblesse de sa santé, envisagèrent de le renvoyer.

Déçu, il se rendit à Paris pour implorer la protection du général de la congrégation de Saint-Maur, Évroult-Claude Boitard ; général qui lui fit reprendre un second noviciat à l'abbaye de Marmoutier, après quoi il y fit profession le [1].

Après avoir été sous-prieur en divers monastères et après avoir enseigné la philosophie et la théologie, d'abord à l'abbaye Saint-Julien de Tours puis à l'abbaye Saint-Remi de Reims, il fut, en 1705, nommé prieur de l'abbaye Notre-Dame d'Argenteuil, d’où il passa en 1711 dans la même dignité à l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne, ou il demeura six ans. En 1717, il fut nommé prieur des Blancs-Manteaux, puis en 1723 de l'abbaye de Corbie. En 1736 devint visiteur de Bretagne[2]

La bulle Unigenitus de 1713, arme de combat contre le jansénisme, provoquait le désaccord des tenants du gallicanisme dans l’Église. La congrégation de Saint Maur n'échappait pas au débat. Le général Pierre Thibaut, défenseur de cette bulle, ne fut pas réélu. L'on pressentit dom Claude Dupré, il défendait cette bulle et refusa le généralat. Dom Alaydon fut donc élu, par compromis, lors du chapitre général tenu à Marmoutier en . Aussitôt après son élection, il prit la route pour se rendre à Paris. II était arrivé à Orléans au monastère de Bonne-Nouvelle lorsque lui fut remise une lettre de cachet lui ordonnant de rester dans cette ville avec les religieux de son conseil ; le roi de France, sous la coupe de son âme damnée André Hercule de Fleury, semblait décidé de se mêler de l'affaire. Après bien des démarches et des pourparlers, Dom Alaydon fut autorisé à rentrer à Saint-Germain-des-Pres, où il arriva le [3].

Il est mort à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, le , âgé de soixante-deux ans. Ses restes sont inhumés dans le chœur de la chapelle de la Vierge de cette abbaye.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Baptiste Boulliot indique la date de 1687, ce qui semble peu probable : Boitard fut général de 1687 à 1699.
  2. Dom Martène, La vie des Justes, dans Archives de le France monastique, vol.30, Ligugé & Paris : Auguste Picard, 1926, notice de bas de page 193 [1]
  3. Dom Martène, ibid, p.194

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, Paris, 1830, vol.1, pp. 14–15 [2] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Supplément au Dictionnaire historique, géographique, généalogique, &c., Bâle : Veuve de Jean Christ, 1743, p. 177-178 [3] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [PDF] P. Denis, Le cardinal de Fleury, dom Alaydon et dom Thuillier : Documents inédits sur l'histoire du jansénisme dans la congrégation de Saint-Maur(1729-1730), Revue bénédictine, 1909, vol.26, pp. 325–370 [4]
  • Jean-Philippe Le Cerf de La Viéville, Histoire de la constitution Unigenitus en ce qui regarde la congrégation de Saint Maur, Autrecht, 1736 [5]

Liens externes[modifier | modifier le code]