Jérôme David (graveur)

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Jérôme David
Monogramme du graveur Jérôme David, publié par Charles Le Blanc en 1854-1888
Naissance
Décès
Période d'activité
Autres noms
Hierosme David
Activité
Lieux de travail
Famille
Fratrie

Jérôme David, aussi connu sous le nom de Hierosme David, est un graveur français né à Vaudoy-en-Brie en 1590 et décédé en 1670 à Rome. Il est le frère de Charles David (graveur) auprès duquel il s'est formé à Paris jusqu'en 1623 environ, date à laquelle il s'est installé à Rome où il fut actif jusqu'à sa mort. Il se spécialisa dans les portraits de figures historiques et la copie de grands maîtres[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Frère du graveur Charles David, Jérôme est originaire de Vaudoy-en-Brie en Seine-et-Marne actuelle, il est le fils d'André David, prévôt de Vaudoy-en-Brie, et de Michelle de Chenoy[2]. Il a été actif à Paris, Lyon et Rome comme le permettent de déduire les dates d'édition de ses estampes et de différents livres parus à Paris et Lyon vers 1628 et dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. En 1643, il demeure au château de Vincennes comme l'atteste son testament à leur frère "André David, laboureur aux Carrières du pont de Charenton"[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Il nest chere que de gueux quand toutes les bribes sont ensemble, Jérôme David, 1657-1663, estampe à l'eau-forte, 1/1, Musée des Beaux-Arts de Nancy, Inv. TH.99.15.3523

Jérôme David a réalisé des gravures à l'eau-forte et au burin et s'inspire de la manière de son frère Charles David. Il s'agit des techniques les plus employées par les graveurs français du XVIIe siècle en France. Comme celles de son frère Charles, les estampes de Jérôme David s'inscrivent dans le courant réaliste qui caractérise la gravure française sous le règne de Louis XIII. Entre autres, Jérôme David s'est illustré dans l'interprétation par la gravure d'œuvres de Claude Vignon et d'autres tableaux artistes contemporains comme Rembrandt, et le portrait d'artistes contemporains, comme Artemisia Gentileschi ou Giovanni Battista Soria. D'après les inventaires d'œuvres de l'artiste, Jérôme David a également traité des sujets théologiques, religieux et historiques.

Toutefois, il est difficile de distinguer les œuvres signées par Jérôme David sous le nom H. Hierosme David de celles d'un autre graveur actif à Rouen en 1653, Henry David[2]. L'inventaire du fonds français[2] réalisé par la Bibliothèque nationale de France recense 546 estampes par Jérôme David, et souligne le fait qu'il se distingua comme portraitiste malgré un style fruste et d'un burin sec ou anguleux qui se modifia vers la fin de sa carrière. Son monogramme et sa signature comportent une combinaison de H et D et parfois du F de fecit.

Parmi les sujets que de Jérôme David a traité par la gravure on peut citer :

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Georg Kaspar Nagler, Neues allgemeines Künstler-Lexicon oder Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter, etc. (t.3: Cleomenes - Dumesnil), München, Fleichmann, (OCLC 165696241, lire en ligne), p. 294.
  2. a b c et d Bibliothèque nationale (France). Département des estampes et de la photographie, Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIe siècle. Tome III, Chauvel-Duvivier / Bibliothèque nationale, cabinet des estampes ; [réd.] par Roger-Armand Weigert, t. III, Paris, Bibliothèque nationale de France, , 528 p. (lire en ligne), p. 350.
  3. Charles Le Blanc, Manuel de l'amateur d'estampes, contenant le dictionnaire des gravures toutes les nations, dans lequel sont décrites les estampes rares, précieuses et intéressantes avec l'indication de leurs différents états et des prix auxquels ces estampes ont été portées dans les ventes publiques s nations, dans lequel sont décrites les estampes rares, précieuses et intéressantes avec l'indication de leurs différents états et des prix auxquels ces estampes ont été portées dans les ventes publiques, t. II, Paris, Emile Bouillon, 1854-1888, p. 99.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]